Rien ne semble freiner les ardeurs d’entrepreneurs de Sébastien Després et Heather Wright (photo), les propriétaires et actionnaires de Shediac Wonderland. Après l’Auberge Le Griffon, le restaurant Moque-Tortue et le café-chocolaterie Adorable Chocolat, voilà qu’ils se lancent en 2024 dans la renaissance du ciné-parc Neptune, de sa cantine, et qu’ils deviennent concessionnaires de celle de la Plage Parlee du parc provincial de Pointe-du-Chêne.
L’annonce de la réouverture du ciné-parc le 17 mai a connu des échos positifs dans la communauté et dans la région. « Cet ajout à notre collection d’établissements inspirés des contes d’Alice au Pays des Merveilles, conservera son nom historique (Neptune) tout en adoptant la fantaisie imaginative qui fait la renommée de Shediac Wonderland, notre entreprise qui chapeaute tous ces établissements », affirment Sébastien et Heather. Dans cet esprit, les cantines du ciné-parc et de la plage s’appelleront Morse et Marteaux.
La cantine du ciné-parc et celle de la Plage Parlee s'appelleront Morse et Marteaux
Un fumoir à viande au feu de bois
Par ailleurs, Sébastien Després rêvait d’un fumoir à viande de style Texan pour alimenter ses cuisines du Moque-Tortue et du café Adorable Chocolat. Après avoir visité de nombreux endroits qui en utilisaient un, il a choisi de construire le sien avec un de ses artisans-bricoleurs. Installé à la cantine du ciné-parc dès le mois de mai, il sera utilisé pour fumer au feu de bois le poulet et les viandes de bœuf qui seront servis autant dans les deux cantines que dans ses deux restaurants de Shediac.
Ce genre d’équipement se vend autour de 30 000 $ dans les entreprises spécialisées. L’entrepreneur acadien entend profiter de l’expérience de ce premier modèle pour en produire un second qui sera mobile et utilisé pour offrir des méchouis sur fumoir à partir de l’automne 2024. Il a déjà des commandes pour ce genre d’activités lors de grands événements.
Ainsi, les menus du Moque-Tortue et du café-chocolaterie Adorable Chocolat se verront modifiés pour y ajouter des plats de viande préparée au fumoir de style Texan. Le second étage du Moque-Tortue se verra libéré de sa cuisine de produits sucrés pour accueillir celle de la préparation des viandes pour tous les établissements. De la même façon, on centralisera la production de tous les produits sucrés dans la cuisine de Adorable Chocolat.
« L’opportunité du Neptune va au-delà du simple ciné-parc accueillant 350 voitures et présentant des films projetés sur un projecteur 4K ultra-moderne. On y a vu l’occasion idéale d’ajouter un équipement qui permettra d’améliorer l’offre de restauration sur place, mais également celle des autres restaurants de notre groupe », précise Sébastien Després.
Une saison de cinéma attendue
Dès le 10 mai, le ciné-parc Neptune accueillera ses premiers cinéphiles depuis deux ans. Ce populaire endroit pendant plusieurs décennies fait déjà le bonheur de bon nombre d’amateurs de cinéma en plein air, beau temps, mauvais temps. Sans compter que les activités en soirée sont peu nombreuses à Shediac l’été.
Les visiteurs profiteront d’une technologie sonore de qualité par le biais de la bande FM des radios des voitures. Les contrats signés avec la douzaine de diffuseurs permettront de projeter les nouveautés en exclusivité ainsi que les grands classiques que les gens aiment revoir durant la période de haute saison touristique. On présentera des semaines thématiques à l’occasion, en plus de préparer une grande fête d’Halloween en fin de saison. On s’attend à accueillir les cinéphiles tôt en soirée pour leur permettre de profiter de la nouvelle offre culinaire tout en s’assurant d’une place de choix pour la projection débutant après le coucher du soleil.
Sébastien, Heather et leurs enfants.
Toutes ces transformations dans l’univers de Shediac Wonderland font en sorte que l’entreprise aura à gérer plus de 75 emplois au cours des prochains mois. Moque-Tortue compte une équipe-cuisine de qualité qui réjouit son propriétaire et qui permettra de créer de nouveaux mets, comme les tartes à la viande entre autres. Pour le café-chocolaterie Adorable Chocolat, on se prépare à y offrir un service de bar.
Sébastien Després explique qu’il est confiant que l’année 2024 représentera un tournant majeur pour Shediac Wonderland. S’inquiète-t-il de devoir affronter des défis importants ? « Si je ne peux pas être le meilleur de la région dans ce que j’entreprends, je ne le fais pas », répond-il sans hésitation.
Ciné-parc Neptune
neptunedrivein.ca
506 351-0367
691, Rue Main
Pointe-du-Chêne (Shediac), E4P 4Z9
Cantine Morse et Marteaux
parcsnbparks.info
506 351-0367
Parc provincial de la Plage Parlee
45, Chemin Parlee Beach
Pointe-du-Chêne, NB E4P 8V5
Shediac Wonderland
thewonderland.ca
506 351-0367
Signe des temps, l’organisme sans but lucratif Le Pays de la Sagouine, à Bouctouche, qui lançait sa programmation 2024 le 1er mai dernier, est victime de son succès après 32 ans d’existence. En seulement quelques minutes, le jeudi 3 mai, tous les billets à 100 $ pour le spectacle de Zachary Richard « La Louisine au Lumina » annoncé pour le 9 août prochain en soirée exclusive, incluant un souper festif aux saveurs Louisianaises, un spectacle intime avec l’artiste et ses musiciens, se sont envolés.
Qu’à cela ne tienne, la directrice générale de l’organisation, Monique Poirier, rappelle que la programmation 2024 propose un grand nombre d’activités pour tous et toutes du 4 mai au 21 décembre 2024. La programmation propose du théâtre, de l’animation et de la musique pour toute la famille, des nouveaux textes et plus d’activités sur la terrasse.
Bien que l’Ile-aux-Puces et la Terrasse soient ouverts du 23 juin au 1er septembre, la programmation complète commençait le samedi 4 mai et s’étend jusqu’au 21 décembre 2024.
Quelques nouveautés viennent s’ajouter en 2024 : un grand spectacle « Au pays imaginaire », le théâtre à Nounours « L’heure du conte Bouton d’Or Acadie », deux jours de plus pour la musique sur la terrasse le mercredi et le dimanche, et de nouvelles adaptations pour le Clin d’œil à la Sagouine.
Le Pays de la Sagouine, c’est une destination culturelle où les traditions acadiennes sont vivantes et où règne la joie de vivre. Depuis plus de 30 ans, le petit village théâtral situé sur une île au milieu de la baie de Bouctouche vibre tout l’été autour de l’imaginaire d’Antonine Maillet, créatrice de La Sagouine et de plusieurs autres personnages attachants.
Il s’agit d’une attraction touristique unique au Canada. En effet, elle est issue en totalité d’une œuvre littéraire. Plus de 150 personnes mettent leur talent et leur énergie pour assurer les présentations tout au long de la saison sur le site en terre ferme et à l’Île-aux-Puces.
Le Pays de la Sagouine est ouvert du mercredi au dimanche, mais sera fermé le 16 août en raison de la Fête nationale des Acadiens.
Pour la billetterie (visite du site et spectacles), on se rend sur le site web www.sagouine.com, aux bureaux du Pays de la Sagouine ou on achète par téléphone.
Pour les personnes qui prévoient visiter en novembre ou décembre 2024, le Pays de la Sagouine présente sa 25e édition de son traditionnel souper-spectacle de Noël présenté du 14 novembre au 21 décembre. Les détails (dates et information) sont disponibles au www.sagouine.com dans la rubrique billetterie.
Le Pays de la Sagouine (administration)
57, rue de l’Acadie
Bouctouche, NB E4S 2T7
1-800-561-9188
(fermé entre midi et 13h)
Akadi Lumina : pour faire toute la lumière
Du 17 mai au 14 octobre, le soir après le coucher du soleil, Akadi Lumina propose un parcours nocturne enchanté de 1,5 km à la rencontre d’une culture vibrante. Pour une deuxième année, le public est invité à découvrir un parcours de divertissement multimédia conçu par la firme Moment Factory, un sentier lumineux et immersif, une première du genre au Canada Atlantique.
Personne ne sort indifférent de cette expérience qui combine la lumière, les projections, les effets spéciaux, des ambiances sonores et de la musique originale, le tout dans une véritable forêt aménagée spécialement à cet effet.
Inspirée par la culture et l’histoire acadienne et les paysages emblématiques de la région, la présentation longe un sentier pédestre voisin du site du Pays de la Sagouine. Toute la famille saura apprécier ce spectacle sensationnel, il va sans dire.
On consulte le calendrier complet et les tarifs sur le site
akadilumina.ca
ou par téléphone au 1-800-561-9188.
La flânerie, dans son sens le plus pur, est un acte de création qui engage à la fois le corps et l’esprit. Alors que le badaud se contente de passer sans toucher ni être touché, le flâneur, lui, marche dans un état d’éveil constant. Voilà un peu ce qui résume l’origine du nom de cette boutique de décoration et de cadeaux à Caraquet, en Acadie.
Son créateur et gérant, Jérôme Godin, originaire de Paquetville, designer d’intérieur depuis une dizaine d’années, avec une formation d’ébéniste, souhaitait imaginer un endroit où les clients aimeraient passer du temps, sans se presser, pour choisir les items désirés. Avec l’encouragement et le soutien du propriétaire de la quincaillerie Home Hardware voisine, où il a agi comme concepteur des étalages pendant quelques années, il a décidé de lancer sa propre affaire, avec son conjoint, en mai 2021.
La Flânerie agit en quelque sorte comme la section décoration intérieure du Home Hardware, qui devait récupérer cet espace pour la vente des électroménagers. Disposant ainsi de toute la latitude et la confiance nécessaires, Jérôme a pu organiser sa boutique selon son concept, ses goûts et son imagination pour offrir des produits et des idées originales et populaires auprès de la clientèle.
On y trouve une panoplie d’items pour la décoration intérieur ou extérieure, des savons, des chandelles, des serviettes et tabliers, de la vaisselle, des bijoux d’artisans locaux, des toiles et reproductions pour les murs, des sacs de voyage, des lampes, des meubles décoratifs, des coussins et accessoires mode, des idées de cadeaux divers et originaux, et bien plus encore. La peinture minérale Fusion dans une variété de couleurs pour des projets de décoration de meubles ou d’objets anciens est également offerte. Les amateurs de décorations de Noël originales seront bien servis.
Jérôme s’efforce constamment de trouver et d’offrir des produits exclusifs en recherchant de nouveaux fournisseurs. Bref, La Flânerie – Décor et Art de vivre n’a pas son pareil à Caraquet.
Par ailleurs, Jérôme et son conjoint Cédric Moreau tiennent une autre boutique à Percé, en Gaspésie. Côté Mer partage un local avec un café au centre du village et propose une gamme de produits de décoration tendance, des cadeaux et des souvenirs.
La Flânerie - Décor et Art de vivre
36, boul. St-Pierre est
Caraquet, NB
506 727-3132
facebook.com/laflaneriecaraquet
Offrir des services d’information, de sensibilisation, de soutien et de consultation aux populations LGBT en région relève presque du missionnariat. À Rimouski, le groupe communautaire Uniphare a pris la relève de MAINS-BSL il y a deux ans. L’organisme à but non lucratif existe depuis 1994. Il célèbre donc ses 30 ans en 2024.
Actuellement, Uniphare peut compter sur deux personnes dévouées et engagées pour offrir les services en santé sexuelle, affective et en identité de genre : le directeur général, Maxence Gene-Morneau, et l’agente et intervenante Helly Bérubé (photo du haut). Des concours destinés à embaucher d’autres ressources étaient lancés en avril dernier.
Un premier mandat consiste à informer, à sensibiliser et à prévenir l'infection due au VIH au Bas St-Laurent; à apporter aide et support aux personnes vivant avec le VIH/sida et leurs proches dans les régions du Bas St-Laurent et de la Gaspésie. Un second mandat consiste à informer, à sensibiliser et à prévenir les ITSS (Infections Transmises Sexuellement et par le Sang) tout en apportant aide et support aux personnes vivant avec une ITSS au Bas St-Laurent. Un troisième mandat vise à informer et à sensibiliser à la réalité homosexuelle, à développer des stratégies de lutte à l'homophobie et à apporter aide et support aux personnes vivant une problématique liée à la réalité LGBT (Lesbienne, Gai, Bisexuel et Transgenre) au Bas St-Laurent.
Agir pour une société en santé libre d’être et d’aimer !
Uniphare travaille pour une société en santé, libre d’être et d’aimer, comme le propose sa mission. Les membres du conseil d’administration s’assurent que les actions portent dans ce sens. La clientèle d’Uniphare est composée d’une diversité de communautés de personnes du monde LGBT. Le territoire d’intervention comprend les 8 MRC du Bas-Saint-Laurent: le Kamouraska, le Témiscouata, Rivière-Du-Loup, Les Basques, Rimouski-Neigette, La Mitis, La Matapédia et La Matanie.
Uniphare est d’ailleurs le seul organisme du Bas St-Laurent ayant le mandat d’offrir ce genre de services à ces communautés et ce, avec le support et la collaboration du CRSSS.
Défi premier : le financement
Pour le directeur général, le plus important défi pour l’avenir, c’est d’assurer un meilleur financement de l’organisme. Un plan d’action est en développement en ce sens. Uniphare devra aussi modifier ses règlements généraux pour faciliter l’atteinte de ses objectifs. Certains éléments de ces règlements ne sont plus adaptés à la réalité d’aujourd’hui.
L’organisme compte actuellement 40 membres. La diffusion de ses messages et sa promotion passent principalement par les nédias sociaux et le site Web. Au local permanent d’Uniphare, on trouve de nombreux outils d’information et un grand nombre de documents portant sur les questions touchant la santé sexuelle, l’identité de genre et d’autres sujets pertinents aux communautés LGBT en questionnement, par exemple.
Uniphare travaille aussi étroitement avec les autres organismes communautaires LGBT+ de la région et des régions environnantes.
L’équipe d’Uniphare répond aussi à des demandes d’institutions et d’organisation et offre des formations et conférences pour les personnes enseignantes, intervenantes et autres. On accompagne également toutes les personnes des communautés, grâce à une équipe d’intervention psychosociale sur place afin d’offrir un espace pour l’écoute en individuel et en groupe et faire des suivis dans la confidentialité et la sécurité. L’accompagnement peut être par exemple le soutien au dévoilement d’une orientation sexuelle ou d’une identité de genre, l’accueil des personnes en questionnement et l’écoute ou l’intervention en réduction des méfaits pour les personnes travailleuses du sexe, entre autres.
UNIPHARE
uniphare.com
418-722-7432
[email protected]
Plus de 60 artistes d’ici sont à l’honneur dans l’exposition Variations sur l’art d’ici, à l’affiche du 24 avril au 5 mai, à l’Écomusée du fier monde.
Admirez la création contemporaine d’ici
Selon Bernard Lévy, écrivain et ancien rédacteur en chef de la revue Vie des Arts (1992-2018), l’exposition « loge à l’enseigne du pluralisme. Des œuvres d’artistes chevronnés côtoient celles d’artistes émergents; par ailleurs, arts figuratifs et arts abstraits font bon ménage. L’objectif principal de l’événement ne consiste pas à satisfaire tous les goûts, il répond plutôt au souci d’être le plus représentatif possible des genres et des styles qui caractérisent la créativité artistique qui s’étend de l’ère moderne aux tendances de l’art contemporain et actuel au Québec. Ainsi avec Variations sur l’art d’ici, l’Écomusée du fier monde demeure résolument au service de tous les publics. [...] "
À travers une variation de styles, de thèmes et de techniques, admirez une sélection d’œuvres picturales représentative de la création contemporaine québécoise et canadienne. L’entrée à l’exposition est gratuite.
Les œuvres exposées seront mises aux enchères lors du 23e encan bénéfice au profit de l’Écomusée du fier monde, qui propose une double formule. Le mardi 7 mai, un encan crié mettra 36 œuvres à la vente. 30 autres œuvres seront accessibles au moyen d’une plateforme de mise en ligne lors d’un encan virtuel, qui se déroulera du 24 avril au 8 mai.
Pour cette édition 2024, on retrouve des oeuvres provenant d’un noyau d’artistes que l’on peut qualifier d’habitués : Luc Béland, Stéphanie Béliveau, Pierre Blanchette, Graham Cantieni, René Derouin, Hélène Goulet, Jérôme Fortin, Muriel Faille, Michel Lagacé, Jean-Pierre Morin, Marc Séguin, Irène Whittome.
Et puis, il y a des œuvres signées par des artistes remarquables dont les noms jalonnent l’histoire de l’art moderne du Québec :
Marcel Bellerive, André Bergeron, Louis-Pierre Bougie, Kittie Bruneau, Marcelle Ferron, Frère Jérôme, Denis Juneau, Fernand Leduc, Maurice Perron, Jean Jérôme, Jean-Paul Riopelle, Robert Savoie, Francine Simonin, Claude Vermette, ZÏLON.
Enfin, les amateurs découvriront quelques nouveaux venus : Martine Bertrand, Marie- Chloé Duval, Gilles Bossé, Jean-François Lauda, Philippe Mayer.
Pour consulter le catalogue des oeuvres, c'est ICI.
Écomusée du fier monde
2050, rue Atateken
Montréal (Qc)
La Fondation Massimadi diffuse des œuvres artistiques des communautés noires LGBTQ+ afrodescendantes depuis sa création en 2009. L’art et la culture sont utilisés comme leviers de changement social dans la lutte contre les multiples formes de discriminations vécues par les personnes noires et queer, telles que l’homophobie, la transphobie et le racisme.
Massimadi permet aux personnes lesbiennes, bisexuelles, gaies, transgenres, queer (LGBTQ+) d’origines afrodescendantes de se rassembler, grâce à ses différentes initiatives communautaires axées sur les arts, explique son président, Laurent Maurice Lafontant. Par exemple, l’organisme célèbre chaque année le Mois de l’histoire des noirs et propose le Festival annuel des arts et des films LGBTQ+ afro.
En 2023, Massimadi a lancé le projet Momentum dans le but de mettre en place un programme de mentorat annuel pour la scénarisation de projets audio-visuels dont le contenu est développé par des scénaristes s’identifiant comme noir·e·s et faisant partie des communautés LGBT+. Le projet d’accompagnement scénaristique est sous la coordination de Naomie Caron. « Nous leur fournissons les conseils et les outils nécessaires pour leur permettre de mieux poursuivre les prochaines étapes de leurs projets de film, en ayant un scénario de qualité pouvant intéresser des producteurs », explique-t-elle.
Naomie Caron avec le président de Massimadi, Laurent Maurice Lafontant
S’étalant sur près de six mois, les scénaristes sélectionné·e·s ont participé à plusieurs ateliers, formations, conférences et ont été soutenu·e·s par des mentor·e·s afin d’approfondir leurs démarches d’écriture, peaufiner leur scénario et s’outiller afin de pénétrer l’industrie cinématographique québécoise et canadienne. « Ce projet a comme objectif de les accompagner à raconter leurs histoires et ainsi sensibiliser le public afin de combattre toutes discriminations envers les personnes LGBTQ+ spécialement des communautés noires », assure Naomie Caron.
Les professionnels de l’industrie et les médias ont pu assister au dévoilement des huit candidat-e-s composant la première cohorte de Momentum, le 14 mars dernier. L’événement leur a permis de présenter les scénarios de leurs œuvres, de réseauter avec des professionnels de l’industrie et de célébrer la diversité et la créativité de la communauté afro-queer.
Les participants présents ont pu assister à la lecture publique des huit scénarios finaux, présentée par quatre interprètes talentueux, mettant ainsi en lumière les récits uniques et inspirants des participants de la cohorte 2023-2024.
Les jeunes scénaristes ont démontré hors de tout doute des talents et une assurance dans leurs présentations. Les œuvres proposées prennent diverses formes, du documentaire au récit en passant par la fiction, entre autres.
Il faudra surveiller ces jeunes artistes au cours des prochaines années alors que le fruit de leurs démarches prendra forme et pourra, l’espère-t-on, être présenté au public.
Massimadi poursuit son engagement envers les communautés LGBT+ noires afrodescandantes et proposera en 2025 une nouvelle édition de son Festival annuel des arts et des films LGBTQ+ afro.
La Fondation Massimadi
massimadi.ca
130-365, rue Sainte-Catherine Est
Montréal, QC H2X 3X2
(514) 360-4970
La ministre responsable de la Condition féminine et chargée de la lutte contre l'homophobie et la transphobie, Martine Biron, a lancé un appel de candidatures pour la première édition du prix Action LGBTQ+ en 2024.
Ce prix récompense des organismes et des personnes qui contribuent à faire du Québec une société accueillante et respectueuse des droits des personnes LGBTQ+, notamment en réduisant les inégalités vécues par ces dernières. Il se décline en deux catégories :
- Hommage : pour honorer les réalisations exceptionnelles, le dévouement et le mérite d'une personne ou d'un organisme québécois dans le domaine de la lutte contre l'homophobie et la transphobie ;
- Milieu de vie en confiance : pour récompenser une personne ou un organisme s'illustrant dans un milieu de vie, par exemple dans le milieu de l'éducation, du sport et des loisirs ou dans le réseau de la santé et des services sociaux, et ayant contribué à l'instauration d'un environnement sécuritaire pour les personnes LGBTQ+ qui les fréquentent. Cette initiative peut aussi contribuer à la prévention de la violence à caractère homophobe et transphobe.
Les personnes et organismes qui souhaitent déposer une candidature peuvent le faire jusqu'au 22 mars 2024.
Le prix Action LGBTQ+ contribue aux objectifs de la Politique québécoise de lutte contre l'homophobie et au renforcement du milieu communautaire et des réseaux de soutien aux personnes LGBTQ+, qui correspond à une orientation du Plan d'action gouvernemental de lutte contre l'homophobie et la transphobie 2023-2028, lancé le 14 décembre 2023.
Les candidatures doivent être déposées au moyen du formulaire de candidature disponible sur la page Web du Prix Action LGBTQ+.
La première cérémonie de remise de prix aura lieu au printemps 2024.
La 42e édition du Festival International du Film sur l'Art se tiendra en salle à Montréal du 14 au 24 mars et en ligne du 22 au 31 mars. On pourra aussi voir certains films à Québec grâce au partenariat du MNBAQ.
Photographie, architecture, arts visuels, danse, musique classique… Documentaires, courts-métrages, fictions, captations… Avec plus de 160 films de 47 pays, le plus important festival du film sur l'art au monde propose une programmation d'œuvres éclectiques de partout dans le monde, qui satisferont autant les cinéphiles les plus aguerries qu'un public plus large à la recherche de découvertes culturelles et artistiques, expliquent ses organisateurs.
La diversité sexuelle et culturelle prendra une place privilégiée avec la présentation de films sous le thème "La fierté". Une collection de films nommée Fier·e·s met de l’avant des artistes des communautés 2ELGBTQIA+. Cette collection permet de (re)découvrir la réalisatrice américaine Dorothy Arzner, pionnière du cinéma dans les années 20, avant l’ère du parlant, seule femme réalisatrice à Hollywood entre 1927 et 1943. Ses films sont aujourd’hui restaurés par Francis Ford Coppola et Jodie Foster, alors qu’elle demeure encore largement oubliée ; de la même époque, Loïe Fuller a inventé un tout nouveau genre de spectacle combinant danse, lumière, tissu et mouvement de manière inédite ; George Platt Lynes est un photographe américain dont le travail sur la nudité masculine ne fait que commencer à être apprécié pour la révolution qu’il représente ; Leon, performeur polonais âgé de soixante ans et petit ami de Manfred Thierry Mugler, s’immerge dans des performances physiques intenses et flamboyantes ; le fantastique Baby Queen offre une perspective poignante sur les réalités queers à Singapour à travers la vie d’Opera Tang ; film d’ici, Lyne Lapointe — L’art et la matière reflète l’emprise de l’art sur sa vie. Lesbienne et féministe, son travail démontre la difficile place de la femme dans la société et dans le milieu de l’art ; enfin, une carte blanche sur le thème des explorations intimes est donnée au réalisateur Khoa Lê.
Voir la bande-annonce du FIFA ici.
Au programme cette année, des portraits d'artistes comme Catherine Deneuve, Van Gogh, Le Corbusier, Edward Hopper, une sélection de films en première nord-américaine réalisés par des cinéastes issues de plusieurs pays arabes et de l'Iran proposés par l'Institut du monde arabe, une carte blanche à l'Opéra national de Paris, un concert inédit de la soprano Suzie LeBlanc en lice pour la 53e cérémonie des prix Juno, un hommage à l'artiste Manon Labrecque et plus encore.
À signaler, la présentation de plusieurs films du 16 au 31 mars au Musée national des beaux-arts de Québec (MNBAQ).
Une clôture bien spéciale avec Sisyphe
Présenté en salle uniquement, le film Sisyphe sera présenté en tant que film de clôture de la 42e édition du FIFA, à Montréal le 24 mars, puis à Québec le 31 mars.
Muni d’une simple pelle, l’artiste Victor Pilon accomplit l’inimaginable en déplaçant 300 tonnes de sable au cours d’une performance physique et psychologique de plus de 180 heures en plein cœur du Stade olympique de Montréal. Inspiré par Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus, ce tour de force acclamé est magnifiquement capturé dans un film événement qui nous rappelle avec émotion que derrière chaque tragédie humaine se profile un voyage aussi libérateur que salutaire.
Outre cette programmation, on pourra rejoindre plus de 600 professionnels.les présents.es lors des journées professionnelles. On pourra aussi assister à des projections gratuites présentées dans des espaces de diffusion inédits et célébrer lors de soirées inoubliables.
-------------------------------------------------
Programmation complète : FIFA 2024
Billetterie (en salle et en ligne) : TicketPro
Programmation à Québec au MNBAQ : FIFA_Québec
Né à Saint-Raymond de Portenuf, le 2 mars 1942, Luc Plamondon a rapidement su imposer son style, une griffe élégante et racée, au point d'être devenu une référence incontournable. Car Plamondon n'est pas qu'un simple producteur ou un brillant homme d'affaires, il est aussi une source d'inspiration et une icône pour toute une génération.
Homme aux multiples talents et à l'écriture vive, le célèbre producteur-auteur-compositeur québécois a toujours su rejoindre les auditoires de toutes les générations. À 82 ans, Luc Plamondon (Notre-Dame de Paris, Starmania, Don Juan, etc.) révèle une personnalité hors du commun et ça, peu importe les circonstances.
Le retour de Starmania au Québec en août 2024 sera certainement l'occasion pour des milliers de gens de découvrir, ou encore de redécouvrir, cet opéra-rock qui a été créé il y a plus de 40 ans.
Rappelons que Plamondon a été un des premiers à créer un personnage gay dans un spectacle à grand déploiement qui a joué partout sur la planète. En effet, "Un garçon pas comme les autres" (Ziggy) raconte l'amour passionné mais impossible d'une femme pour un homme gay, Ziggy, personnage campé par Éric Estève sur l'album concept de Starmania (1978). La chanson est interprétée par Fabienne Thibeault, sur l'album concept comme sur l'album live tiré du spectacle. Puis, la grande Céline Dion l'a reprise pour ses spectacles et en a fait une chanson icônique pour la communauté gaie.
Starmania, créée en 1978-79 à Paris, est présentée à Montréal pour la première fois en 1980-81 à la Comédie Nationale, devenue ensuite le théâtre Félix-Leclerc, (Station C) dans le Village, dans une mise en scène d’Olivier Reichenbach.
Que peut-il bien lui rester à accomplir aujourd'hui ? Avec Luc Plamondon, on peut s'attendre à tout... et même à plein de surprises.
Un très heureux anniversaire Luc Plamondon.
Glenn Crawford was the instigator of the Build Our Bank and LGBT Village initiatives in the famously reserved capital since starting the volunteer-run project in 2007. While he has recently stepped down as president of The Village, making room for new ideas from successor Ian Capstick, Crawford has left an indelible mark on a town where there wasn’t a lot of consensus about creating a gay village.
Born out of town hall meetings about the reconstruction of Bank Street, the idea of designating the stretch between Wellington and Gladstone as The Village was about “trying to get a sense of belonging and place, where people feel they can be themselves, have access to services, fool around and shop,” Crawford says. “Gradually a lot of LGBTQ organizations have coalesced into this area… Forming The Village was a natural progression.” When he started fundraising and participating in public advisory committees five years ago, Crawford came up against both the veiled homophobia of a local business improvement association, as well as criticism from the LGBT community that the project was coming 10-20 years too late.
“People were asking Why do we want to create a ghetto? A lot of that criticism comes from people who are out [of the closet],” Glenn says with his typical incisiveness, “from people who have the relationship, two dogs and friend circle. I don’t need a Village either! It’s for people who are struggling in suburban or rural areas; it can be for everyone.” And as a child of the sleepy, inaccessible suburb of Kanata – “not an easy place to grow up gay” – Crawford speaks from experience. Like most LGBT people in any Village in any major city anywhere, the urban geographic bubble exists as much for townies as it does for people who have moved there to escape the stifling places they come from.
And lest you think that Crawford’s project was for commercial reasons alone, it may seem counterintuitive that he’s not a shop-keeper himself, but rather a website and graphic designer who lives just off Bank and works part time in a local gallery. “There’s a social aspect to it. Taking pride in who you are and finding a sense of value in there being a community,” which for him includes keeping the subsidized housing in the area, and watching out for condo development that could “force out the funkier elements.”
“It’s [about] putting roots down; people say it’s 20 years too late, but for me it’s just in time,” Glenn concludes. Echoing a theme that has emerged in everything from architecture to sociology, he adds that “The online world is not the same as having a real community. I worry about that, about younger generations, they’re not valuing the sense of community.”
So maybe when you walk by the “We Demand” mural that The Village commissioned on Gladstone and Bank Streets, you might get a sense of what that community looks like and is for, and clap your fairy hands for Glenn Crawford.
Photo by Noreen Fagan