Manger et boire

Son logo est un arbre à biscuits dans lequel un enfant y pige joyeusement… Mais ne nous méprenons pas : ce ne sont pas spécifiquement les enfants qui sont visés par cette image qui fait rêver autant les grands que les petits.
Dès qu’on y entre, il y flotte une douce odeur qui augmente au fur et à mesure que les yeux admirent le contenu des étalages vitrés. Biscuits, sablés et autres, carrés aux dattes, café, pâtisseries, desserts se bousculent pour qu’on les admire. Puis, tout au fond, derrière les comptoirs, de beaux appareils au métal étincelant n’attendent que les commandes de crème glacée et de yogourt glacé.

Fruits Biscuitier 3

Si la gourmandise a un nom, c’est certainement Aux fruits du biscuitier. Par beau temps, la terrasse avant permet de prolonger la visite en partageant les gâteries fraîchement acquises.
Et que dire du personnel passionné et souriant qui présente les divers produits confectionnés sur place. Ça complète le tableau de ce commerce original, issu de l’imagination de la famille Pedneault, juste en face de la cidrerie familiale.


Aux Fruits du Biscuitier

auxfruitsdubiscuitier.com
3387, chemin des Coudriers
Île-aux-Coudres (Qc) G0A 3J0
418.600.8123

La boutique de Cidrerie et Vergers Pedneault est une formidable vitrine, non seulement sur les divers produits que fabrique et distribue cet artisan familial, mais aussi sur cet art méconnu pour plusieurs de la fabrication du cidre. On y trouve de l’information précise sur le processus de création et de production, de la culture de la pomme à l’embouteillage.
On est rapidement attiré par les nombreux étalages et les colorées étiquettes des quelque 30 différents produits classés selon diverses catégories : mistelles, crèmes, mousseux, tranquilles fruités, de glace, apéritifs, etc. Deux produits ont excité nos papilles : le pomme d’érable au goût délicat et subtil, mais surtout la vedette inégalée encore aujourd’hui, le Glacier, gagnant de plusieurs prix dans des foires vinicoles.

Cidrerie Pedneault cidres

Même le nouveau-né, la Marée Rose, premier cidre rosé d’un beau rouge vif en raison de la pomme Geneva qui constitue 100 % de sa matière première, trahit les plus de 100 ans de culture de la pomme de la famille Pedneault sur l’île.
Sur place, on prend le temps de faire déguster et de bien expliquer la diversité des variétés offertes. L’éducation des amateurs de produits vinicoles contribue à rendre au cidre ses lettres de noblesse auprès de nombreux visiteurs de la boutique.
La demande grandissante des dernières années a eu pour effet d’ouvrir des boutiques à La Malbaie, à Baie-Saint-Paul et à Québec.
Fait à signaler, on peut pratiquer l’auto-cueillette des pommes, poires et prunes dans les vergers pendant l’automne.

Cidrerie et Vergers Pedneault
vergerpedneault.com
3384, chemin des Coudriers
L’Île-aux-Coudres, Qc G0A 3J0
418.438.2365

Pierre Perreault

Pour les plus âgés qui ont étudié le latin à l’école, ils s’en doutent un peu. Pour les autres, Le Corylus est tout simplement le nom latin du coudrier, fruit emblématique et patronyme de l’Isle-aux-Coudres, nommée ainsi par Jacques Cartier lui-même lors de son deuxième voyage dans la vallée du Saint-Laurent.
Stratégiquement situé en bord de fleuve face aux Laurentides et au quai de Saint-Joseph-de-la-Rive, l’architecture extérieure a de quoi surprendre dès l’arrivée, avec sa tour de style médiéval. En belle saison, la terrasse extérieure a de quoi épater les amateurs d’air marin avec sa vue spectaculaire.
Pâté croche Corylus
Au menu, des plats dont les seuls noms sont alléchants. Poissons, fruits de mer, spécialités locales et curiosités, dont le fameux pâté croche de l’Isle et ses accompagnements. Le restaurant encourage et fait la promotion des produits du terroir local et régional. Le fameux jus de pommes pétillant des vergers Pedneault a de quoi séduire les amateurs de ce genre de boisson non alcoolisée.
Une fois la sélection de plats faite, on n’a qu’à lever les yeux pour regarder le soleil se coucher derrière les montagnes, pendant que de grands bateaux naviguent vers l’aval ou vers l’amont devant nous.
Situé sur la pointe est de l’ile, dans l’ancien village de La Baleine, Le Corylus est certainement un incontournable dans la liste des lieux charmeurs de cette île aux mille curiosités.

Le Corylus Resto-Bistro
3094, Chemin des Coudriers, La Baleine, Île-aux-Coudres, QC G0A 2A0
418 600-8013
restaurantlecorylus.com

Après leur succès toujours plus grand avec les pommes, le cidre, les jus et moûts de pommes, les caramels, et autres produits du terroir et produits fins provenant de 35 producteurs, les membres de la famille Pedneault de l’Isle aux Coudres, propriétaires de Cidrerie et vergers Pedneault, ont décidé d’élargir leur concept de base en y ajoutant une microbrasserie et un restaurant nouveau style.


Portant le nom de L’Étale – Restaurant et Microbrasserie, le nouveau projet s’installe sur le site actuel de la Salle de quilles de l’Isle. On y offrira de bières, des produits locaux et une cuisine célébrant le terroir.

« L’étale a été choisi pour son rapport au temps. L’étale étant le moment de pause entre les marées sur le fleuve, l’Isle aux Coudres est un lieu où le temps ne se calcule pas de la même manière que sur le « continent ». Il sera mis de l’avant dans l’ensemble du concept », explique le copropriétaire Éric Desgagnés.

Pedneault Eric Desgagnes

Plusieurs secteurs du restaurant permettront notamment la tenue d’événements, d’espaces de télétravail et de divertissement pour tous les âges. Les insulaires pourront continuer de jouer aux quilles puisque les équipements seront conservés et modernisés. Le tout dans un endroit enchanteur mettant en valeur le panorama incroyable qu’offre la région de Charlevoix.


Le visuel des canettes de bières, mettra pour sa part en valeur les lieux enchanteurs de l’Isle aux allures de cartes postales. « Notre objectif étant, encore une fois, de faire rayonner les paysages insulaires par nos activités », ajoute M. Desgagnés.

Deux premières bières blondes sont offertes depuis quelques semaines au restaurant Le Corylus, propriété de l’entreprise, grâce à un partenariat avec Menaud – Distillerie et Microbrasserie. La Block, une blanche, et Le Pilier, une blonde, sont maintenant disponibles sur place ou pour la vente exclusive. Plus de détails suivront sur les autres types de bières qui seront produites.

 Pedneault L'étale La Block
« Des partenaires locaux essentiels comme la Ferme Harvey, dont proviendra la plupart des grains, permettront de rendre le projet encore plus porteur de sens. C’est Menaud – Distillerie et Microbrasserie de Clermont, qui brasse nos recettes dans leurs installations en attendant que nos équipements de brasserie soient opérationnels », précise Éric Desgagnés.

Les membres de la relève entrepreneuriale de la Cidrerie dirigeront ce projet d’envergure. Ils veulent créer une gamme de produits originaux en maximisant les intrants locaux et en utilisant plusieurs procédés d’économie circulaire concernant les intrants, la fabrication ainsi que la gestion des extrants.

« Nous sommes très enthousiastes face à ce projet et nous avons très hâte qu’il se concrétise dans les prochaines semaines », termine M. Desgagnés. L’ouverture de l’établissement est prévue pour le mois de juillet 2023.

L’Étale – Restaurant et microbrasserie
charlevoixenligne.com
3414 Chemin des Coudriers
L'Isle aux Coudres (QC) G0A 1X0
(418) 438-2365

Bien situé à l’entrée de l’île de Havre-Aubert, le bistro gourmet Les Araynes est devenu en quelques années un endroit couru pour déjeuner et bruncher aux Iles. Avant que Lise Soutière et Philippe Kéroack se lancent dans l’aventure, l’endroit avait accueilli la boulangerie artisanale Fleur de Sable opérée par un couple gai. Après avoir abordé les Îles en 2014 et 2015 en y dérivant en voilier, Lise et Philippe sont tombés en amour avec l’archipel et ont saisi l’occasion d’affaires alors que Laurent et William souhaitaient vendre. Au point de délaisser leurs carrières dans la haute technologie et en rédaction technique pour se lancer dans une nouvelle aventure.

Les Araynes
Lise Soutière


Héritant d’une coquille vide pour la restauration en 2016 après le départ de la boulangerie, c’est Lise qui a relevé le défi d’ouvrir le bistro qui était un beau complément pour les studios. N’ayant aucune expérience en restauration si ce n’est comme cliente, les nouveaux hôtes ont d’abord ouvert une boutique et un petit resto de 25 places où on servait des repas légers, du genre café et croissant. Mais ils se sont vite aperçus que les Madelinots étaient à la recherche de vrais déjeuners et ils ont ajusté leur menu en conséquence, en offrant des déjeuners et brunchs plus copieux. Et c’est là que le bistro a pris de l’ampleur. Le bistro est passé à 48 places et à 100 places l’été avec la terrasse.


Araynes
L'équipe des Araynes qui fait la fierté de Lise


Durant la belle saison, le bistro est maintenant ouvert 5 jours/semaine et il compte sur une équipe stable qui fait la fierté de Lise qui la voit comme une grosse famille. Si elle admet qu’elle avait une vision assez romantique de la cuisine en décidant d’ouvrir un bistro gourmet mettant en valeur les produits du terroir madelinot et qu’elle capotait quand elle devait servir plus de dix personnes en même temps, aujourd’hui grâce à cette belle équipe, elle peut servir jusqu’à 90 personnes. Et on y vient pour déguster la guédille au homard ou une casserole déjeuner sur sauce hollandaise. Le grilled cheese au fromage des Iles est aussi très apprécié. Le terroir des Iles est mis en valeur avec le homard des Iles, les poissons fumés du Fumoir d’antan et le café de la Brûlerie des Iles.
C’est ainsi que Les Araynes sont devenus LA place pour déjeuner aux Iles avec une cuisine santé sans friture grasse, ni frites, ni burgers, avec des déjeuners plus luxueux, ‘’comme un Chez Cora pimpé» pour reprendre les mots de Lise.

Araynes

Les studios 


Six vastes studios avec cuisinette complètent l’entreprise. À moins de 500 m d’une vaste plage sur la Baie de Plaisance, les studios sont ouverts de juin à novembre et leur emplacement à quelques minutes en auto ou en vélo des lieux les plus populaires d’Havre-Aubert , à quelques minutes de la plage de la Martinique et des étangs voisins où se donnent rendez-vous les amateurs de surf-volant pour lesquels les Iles sont un véritable paradis, en font un emplacement de choix pour explorer les Iles.
Et pour ceux qui se demanderaient d’où vient le nom Les Araynes, c’est ainsi que Jacques Cartier avait baptisé l’archipel, impressionné par toutes ses plages de sable. En vieux français, comme en espagnol arenas, les araynes font référence aux beaux sables des iles.

Les Araynes

102, route 199

Havre-Aubert, Qc, G4T 9B3

https://m.facebook.com/profile.php/?id=100063566353930

Dans la bergerie, les brebis sont calmes. À l’entrée, un gros chien fait le guet. Très calme lui aussi. Il est responsable de la sécurité : sa présence au champ lorsque le troupeau est dans la pâturage a empêché plusieurs fois que les coyotes ne fassent un festin, explique Rachel White, co-propriétaire avec son conjoint Pascal-André Bisson de la Ferme du Mouton-Blanc de La Pocatière.
Mouton Blanc
En plus du cheptel de brebis, il y a la production de fromages débutée en 2004. Cinq produits de lait cru, dont un de vache, déjà reconnus et réputés. Le fromage vedette, la Tomme du Kamouraska, a reçu plusieurs prix au fil des ans.
En ce dimanche matin frisquet et humide du début de juin, Rachel se fait un honneur de présenter et raconter l’histoire de cette entreprise qui a été créée il y a 23 ans. Pendant ce temps, son conjoint prépare le terrain pour la plantation de noisetiers et de poiriers. On souhaite éventuellement produire de nouveaux fromages avec ces fruits, dès qu’on pourra les récolter.
Il faut comprendre ce que représente un élevage ovin qui compte près de 400 têtes, dont une centaine de brebis en lactation, dans un mode d’agriculture durable, sans pesticides. C’est un travail quotidien qui demande des soins constants et méticuleux. Les normes de production fromagère sont telles qu’on ne peut se permettre de diminuer la garde.
Mouton Blanc

Chaque jour est différent pour Rachel White. La bergère est toujours émerveillée de travailler entourer de ses moutons. De janvier à mai, plus de 300 agneaux viennent au monde au Mouton Blanc. Pendant qu’elle prend soin des animaux, Pascal-André supervise la production des fromages et la gestion de la boutique. Parce qu’on y propose aussi des produits d’artisans fromagers et d’autres produits du terroir non-industriels, de la région et d’ailleurs au Québec.
Chaque été, des travailleurs guatémaltèques viennent prêter main-forte aux champs, à la bergerie et aux divers travaux de la ferme. Parce que la relève familiale n’y est pas, Rachel et Pascal-André ont une préoccupation première, celle de consolider l’entreprise qu’ils ont créée et faite grandir, pour pouvoir trouver d’éventuels acquéreurs qui assureront la pérennité du Mouton Blanc.

Fromagerie Le Mouton Blanc
lemoutonblanc.ca
176, route 230 Ouest,
La Pocatière, Qc G0R 1Z0
418.856.6627

À Québec, on dirait que les grands restaurants ont tous débuté sur de belles histoires. C’est aussi le cas pour la Trattoria La Scala, au cœur du quartier Montcalm. Au début des années 90, l’entrepreneur italien Ezio Bera, établi depuis quelque temps à Québec, choisit de créer une entreprise à son image, basée sur son désir d’offrir une fine cuisine italienne maison et de l’opéra : La Scala.

Parallèlement à tout ça, un jeune homme qui travaille dans la restauration depuis l’âge de 15 ans, rêve d’avoir un jour son propre restaurant. Le destin fait en sorte qu’à l’âge de 21 ans, il fait la rencontre de celui qui l’aidera à le réaliser. Contraint de vendre son restaurant pour des raisons de santé, Ezio Bera doit donc trouver un successeur qui saura conserver la vocation de l’endroit. On lui présente alors Marc-Antoine Munoz : la vision commune des deux hommes amène ce dernier à faire le grand saut.

 Trattoria La Scala  

Marc-Antoine Munoz
Photo : Brouillard Communication


Il procède à l’acquisition de La Scala à la fin des années 90, même s’il n’a pas encore de réseau d’affaires personnel bien développé ni de racines familiales entrepreneuriales. Il s’appuie sur la crédibilité et la renommée déjà établies de La Scala pour poursuivre l’attrait auprès de la clientèle. Il établit aussi un bon lien de confiance avec le propriétaire de l’immeuble dont il est locataire. Son désir d’offrir notamment à sa clientèle plusieurs soirées musicales par semaine le conduit, en 2001, à ajouter un second étage à son restaurant (salle La Piccola), puis à agrandir son premier étage en faisant l’ajout, en 2009, de la salle La Piccolo, avec le local voisin devenu vacant. Aujourd’hui, Marc-Antoine Muroz est propriétaire de l’immeuble du boulevard René-Lévesque ouest.


Depuis le début, Marc-Antoine s’inspire du savoir-faire et des orientations d’Ezio Bera afin de développer ses idées originales, toujours dans le respect des traditions italiennes. Il ne ménage pas les efforts pour respecter la volonté de son prédécesseur, tout en apportant sa touche personnelle. Le succès ne tardera pas à arriver. Même après toutes ces années, l’esprit d’Ezio Bera demeure bien ancré dans La Scala, où il est d’ailleurs possible d’y admirer une peinture créée par la mère du fondateur et d’y goûter la fameuse recette originale de gnocchis de ce dernier.

Trattoria La Scala  Trattoria La Scala
Marc-Antoine est aussi l’artisan de la préparation des gnocchis. Il les prépare exactement selon la technique transmise par l’ancien propriétaire. Et toutes les pâtes servies à la Scala sont faites maison.

Trattoria La Scala  


En mars 2024, La Scala fêtera ses 30 ans. Et Marc-Antoine célébrera ses 25 ans comme propriétaire de la trattoria la plus authentique de Québec, alors qu’il n’a pas encore atteint la cinquantaine. Quand on lui demande quel est le secret pour maintenir sa façon très accueillante et généreuse de traiter la clientèle après toutes ces années, soir après soir, Marc-Antoine répond que c’est la motivation du rêve réalisé et de la volonté de le prolonger encore longtemps qui le poussent à toujours se montrer généreux et fier. Il sait que son produit est unique et il tient à en assurer la poursuite.


Parce que c’est bien le cas : dans son décor typiquement italien, où se côtoient boiseries, mosaïques, tissus veloutés, fresques murales et statues, les habitués de La Scala comme les passants ont l’occasion de vivre chaque soir une expérience digne des véritables trattorias de Milan ou de Rome. En plus de son menu typiquement Italien, le restaurant est aussi l’unique lieu à Québec où opéra et bonne chair se marient.

 Trattoria La Scala  Photo : Les Festifs


On y tient, un dimanche par mois, des Soirées Opéra mettant en vedette des chanteurs d'opéra aux voix impressionnantes, auxquelles s’ajoutent les sons du piano et du violon, alors qu’un souper sept services est servi aux invités. Lors de ces soirées musicales, Marc-Antoine Munoz se laisse fort habituellement prendre au jeu en poussant lui aussi quelques notes de sa voix puissante. Fait à signaler, le reste du temps, une pianiste agrémente les soirées de La Scala tous les soirs et joue même ce que les clients lui suggèrent à partir d’un cahier impressionnant de titres variés.

D’ici à ce que Marc-Antoine annonce ce qu’il entend proposer pour le 30e anniversaire, il est possible de profiter de son hospitalité et de la richesse des plats de son menu 7 soirs et 5 midis par semaine et ce, toute l’année. Il peut compter sur environ 22 personnes à la cuisine et au service pour l’assister. On peut recevoir jusqu’à 200 clients lors de grandes soirées.

Restaurant Trattoria La Scala
restolascala.ca
31, boul. René-Lévesque Ouest
Québec (Qc) G1R 2A3
418.525.4545

Depuis 2008, l’Île d’Orléans accueille une entreprise créée par un couple qui, depuis, n’a cessé d’y mettre leur cœur et leur passion pour en faire ce qu’elle est devenue aujourd’hui. D’abord connue comme « Aux petites douceurs », on y retrouve alors des produits du terroir, des créations québécoises et, comme son nom le dit si bien, « des petites douceurs ».

 
Tous les deux Européens, mais ayant beaucoup voyagé, c’est à partir de la Martinique qu’ils ont choisi de venir s’installer au Québec en 2006, après l’avoir visité à quelques reprises et en être tombé en amour. Ils sont habités par la culture de la confiserie, et sont en affaires depuis plus de 45 ans dans les domaines de la cuisine et de la pâtisserie.

 La Nougaterie
C’est quelques années plus tard que Caroline Marelli et Patrick Augier ont eu l’idée de produire eux-mêmes toutes ces petites gâteries qu’ils offraient à leur boutique, désormais appelée La Nougaterie. C’est avec le nougat qu’ils ont choisi de travailler, en y associant le miel et l’érable, deux sucres naturels.

 
Le nougat est confectionné à partir du blanc d’œuf. « Pas de colorant, pas d’additif, pas de chimique », assure Caroline. Les amandes, les pistaches et la fleur d’oranger sont des produits qu’on ajoute à ces confiseries qui viennent sous diverses formes. On le fabrique selon une formule artisanale à l’ancienne.

 La Nougaterie
La Nougaterie propose aussi ses sucreries et ses à-côtés avec des recettes dignes des plus grands, spécialement la meringue, la guimauve, des lunes de miel, les tartinades et confitures, des bouchons de l’île, les beurres (pommes, bleuets, etc.) et des nougats sous toutes ses formes et dans un bon nombre de saveurs fruitées. Caroline s’empresse d’ajouter que le nougat est un produits très énergétique et faible en calories.


À l’île d’Orléans, on produit 14 saveurs de bonbons au nougat, dont ceux au caramel sont les plus populaires. Les lunes de miel ont aussi la cote. Il faut voir tout cet échantillonnage à la boutique de Saint-Pierre, pas très loin du lieu où le grand Félix Leclerc a vécu une grande partie de sa vie.

La Nougaterie
On peut aussi visiter la boutique en ligne et commander les produits préférés.
La Nougaterie tient également boutique dans le secteur touristique de Québec, au 51 rue du Petit Champlain.

La Nougaterie

Le nougat connu à l’Antiquité
Confiserie tendre et onctueuse qui remonte à l’Antiquité, il était fabriqué en Orient avec des amandes, du miel et des épices. Sa fabrication était aussi connue des Grecs qui le confectionnaient avec des noix. Au XIVe siècle, les confiseurs de Damas, en Syrie, décident de faire un nougat plus tendre et d’incorporer de la pistache d’Alep, ce qui lui ajoute un parfum agréable.


Diverses variétés tendres et dures sont apparues au fil des siècles. Le véritable nougat, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est apparu au milieu du XVIIIe siècle. Des blancs d’œufs, fondus avec le miel et le sucre ont été ajoutés ce qui permet de bien aérer la pâte.


La Nougaterie de Québec
nougateriequebec.com
1367, Chemin Royal
Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans
(QC) G0A 4E0
418.991.0889

Le plus ancien établissement gastronomique de la ville de Québec loge depuis 1956 dans une maison construite en 1845 par l'honorable Jean-Thomas Taschereau, juge de la Cour suprême du Canada. Au temps du gouverneur Frontenac, la rue Saint-Louis était déjà devenue la rue résidentielle la plus prestigieuse de la partie haute de la ville. Cette artère, qui partait du château du gouverneur, avait été nommée en l’honneur du roi des croisades, le bon saint Louis.


Aujourd’hui, abritant 140 places réparties sur deux étages, Le Continental poursuit la tradition de ses fondateurs Italiens, les frères Angelo et Luigi Sgobba, mais avec une signature de cuisine française classique haut de gamme. Fièrement aménagé, le décor de l’historique maison Taschereau donne presque l’illusion de se trouver sur un navire de croisière d’époque. Riches et chaudes boiseries, argenterie et nappes immaculées, lampes sur les tables plongent les convives au cœur d’une atmosphère intimiste et feutrée.

 
Depuis des décennies, Le Continental a reçu la visite de célébrités — d’ici et d’ailleurs — du cinéma, de la musique, du sport et de la politique. Presque tous les premiers ministres québécois y ont eu leur table, ainsi que plusieurs premiers ministres canadiens.
Le Continental se présente aussi comme « le restaurant des événements de la vie », qu’il s’agisse d’une célébration de remise de diplôme, de fiançailles, d’une noce, d’un anniversaire de mariage, d’une promotion ou de n’importe quelle occasion de rassembler des convives afin de célébrer. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’on y serve la troisième génération de clients.

Le Continental
C’est en 2010 que Mathieu Pettigrew et ses associés ont fait l’acquisition du Continental. Mathieu y travaillait déjà depuis 1993. Leur intention d’alors : exploiter au maximum la réalisation de plats au guéridon, un des éléments clés de son succès.


Son menu varié et gastronomique comprend des spécialités telles que filet mignon continental, ris de veau flambés au Madère ou langoustines flambées au whisky. Une table d’hôte comprenant quatre services est également proposée à un rapport qualité-prix tout à fait honorable. Deux jolis salons privés sont à la disposition des clients.

Le Continental
Le clou du spectacle demeure l’unique service au guéridon, avec flambés en prime, qui offrent le luxe de plats préparés et cuits à la table. On forme ces artistes des plats flambés sur place dans la tradition de l’endroit. Le souci de la qualité du produit et l’authenticité sont au cœur des préoccupations de la direction. Par ailleurs, la cave à vin impressionne avec ses quelque 12 000 bouteilles et 300 appellations françaises, italiennes et californiennes, de la plus abordable au plus grand cru classé.

 Le Continental
Même s’il n’a pratiquement pas changé depuis 50 ans, puisque la clientèle l’apprécie ainsi, le menu est modifié deux fois l’an et adapté à la disponibilité des produits. On ne ménage rien pour assurer la constance de la qualité et satisfaire ainsi la clientèle, la nouvelle comme les habitués de longue date.

 Le Continental
Fait à signaler, à l’époque la cuisine du Continental se trouvait au sous-sol. Aujourd’hui, elle est réunie avec celle de son petit frère voisin, le Conti, avec une seule équipe de cuisine.


Le Continental est ouvert toute l’année, 7 jours sur 7, pour le repas du soir. Ensemble, les deux restaurants emploient de 75 à 80 personnes.


Une histoire qui inspire encore de nos jours
À compter du début des années 1800, avec l’installation du palais de justice à l’angle de la place d’Armes, de nombreux avocats s’établirent dans la rue Saint-Louis. C’est ainsi que la maison qu’occupe de nos jours le restaurant Le Continental fut construite en 1844 pour l’avocat Jean-Thomas Taschereau. Ce dernier, qui avait alors 30 ans, emménagea dans la nouvelle maison avec sa jeune épouse, et leur premier enfant. Heureusement que le jeune avocat Taschereau s’était fait construire une grande maison. Cinq enfants naquirent de son premier mariage. Puis sept enfants s’ajoutèrent avec son deuxième mariage.


Ses talents et sa bonne réputation lui valurent de devenir juge en 1855, ainsi que professeur à temps partiel à compter de la même année à l’Université Laval. En 1878, le juge Taschereau fut élevé à l’éminente position de juge de la Cour suprême du Canada. Mais sa santé se fit de plus en plus frêle et il prit sa retraite en 1888. Il termina sa vie dans sa maison de la rue Saint-Louis où il mourut en 1893, l’année même où l’on inaugurait, pas très loin, le Château Frontenac.


C’est imprégné de cette histoire que le Continental reçoit ses clients depuis les débuts. Ce sont les frères italiens Angelo et Luigi Sgobba — ainsi que leurs amis Luigi Giacomello et Stephano Degan – qui l’ont ouvert à la suite d’un périple de six mois au Québec. En venant à Québec, ce fut le coup de foudre.

Restaurant Le Continental
restaurantlecontinental.com
26, rue Saint-Louis
Vieux-Québec (Qc)
418 694-9

Dès qu’on pénètre dans ce long bâtiment en surplomb d’un promontoire donnant sur les derniers prolongements de l’île dans le grand fleuve, on se transporte ailleurs. Pas que le décor en soit un d’autrefois. Il y flotte tout de même une histoire qui date, alors que le boulanger Laurin Dufour y fabrique le pain depuis 50 ans.
La Boulangerie Bouchard, c’est une institution sur l’île, et même « outre-mer », parlant des contrées de la terre ferme de Charlevoix et d’ailleurs. Les cyclistes qui font des randonnées tout le long du chemin des Coudriers ont adopté l’endroit comme halte-vélo, et en profitent pour se rassasier avant de repartir.

Boulangerie Bouchard fougasse

Le légendaire pâté croche de l'Isle

On y propose des assiettes repas des plus alléchantes, incluant celle du pâté croche, dont l’histoire « probable » est brillamment racontée par la propriétaire Noëlle-Ange Harvey. Il semble exister plus d’une version de cette légende. En voici une dont la boulangère assure de la véracité. Avant l’arrivée des goélettes et plus tard des traversiers, les insulaires n’avaient que le canot pour rejoindre la rive nord. Jusqu’en 1954, plusieurs valeureux « « traverseux » bravaient le fleuve avec ses contraintes saisonnières et des conditions souvent extrêmes.
Ces canotiers assuraient le transport des victuailles, de la poste, des écoliers, des malades et cela au quotidien. Chaque jour, chacun s’assurait d’apporter son repas pour la traversée. Le petit pâté rond à la viande était alors le mets par excellence. Ce petit pâté ne restait pas rond longtemps au fond du canot à l’avant en pleine action. Tangage et roulis aidant, le petit pâté se retrouvait souvent tout « croche ».

Discutant de ça avec son épouse, l’un des canotiers suggéra qu’elle fabrique ses pâtés en forme de demi-lune. Ainsi il serait plus facile à manipuler et à manger, d’une seule main. Il n’en fallu pas plus pour que la suggestion du mari canotier devienne l’habitude, et ce petit délice fut baptisé le « pâté croche ».

Boulangerie Bouchard pâté croche

Chaque jour on peut y savourer des mets issus du riche terroir charlevoisien. On peut aussi s’y procurer des pains artisanaux et des pains fabriqués à partir de farine provenant des moulins de l’île. On y trouve aussi tout ce qu’il faut pour préparer de bons pique-niques champêtres.

En arrière-boutique, on travaille encore avec certains équipements d’origine, dont le pétrin et les fours, toujours en condition de fonctionnement. En été, lors de certaines belles journées ou lors de la haute saison touristique, il n’est pas rare d’y voir de longues files d’attente pour venir s’y procurer son pain… ou plein d’autres produits de boulangerie.

Boulangerie Bouchard
boulangeriebouchard.com
1648, chemin des Coudriers
Île-aux-Coudres (Qc) G0A 3J0
418.438.2454