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Archive du blog pour 2022

Le Domaine Forget de Charlevoix dévoilait hier la programmation de la 44e édition de son Festival international. Présenté du 25 juin au 20 août 2022, cet événement incontournable de l’été sera d’autant plus spécial qu’il coïncide avec la toute dernière saison de son directeur artistique, Paul Fortin. Pour son dernier tour de piste, M. Fortin a réinvité les artistes qui l’ont fait le plus vibré durant les 11 années de son mandat au Domaine Forget. Cette 44e édition sera donc placée sous les signes de la célébration et des retrouvailles entre artistes et avec le public.

Des rendez-vous uniques

Yannick Nézet-Séguin

L’ambiance promet d’être des plus festives. Au programme, des artistes québécois d’exception qui ont déjà enchanté le Domaine Forget lors de précédentes éditions, mais aussi des musiciens réputés sur la scène internationale qui raviront très certainement les festivaliers. Parmi les moments forts du festival, mentionnons l’hommage à Joseph Rouleau, illustre chanteur qui était aussi étroitement lié au Domaine Forget (25 juin), le concert de l’Orchestre Métropolitain sous la direction de Yannick Nézet-Séguin mettant en vedette le prodigieux altiste Antoine Tamestit, (23 juillet), le Weekend Arts sans frontières avec notamment le concert Pop Symphonique (6 août) et le concert extérieur gratuit d’Ariane Moffatt (7 août), ainsi que le spectacle de la pianiste et chanteuse jazz, Eliane Elias (13 août). Soulignons aussi le concert de clôture des Violons du Roy dirigés par Jonathan Cohen en compagnie d’une myriade d’artistes de calibre international (20 août). À cela s’ajoutent des soirées jazz, deux spectacles de danse et, bien sûr, les activités gratuites de l’Académie.

Marc Hervieux

Marc Hervieux comme nouvel ambassadeur


C’est avec une grande joie que le Domaine Forget accueillait Marc Hervieux à titre de porte-parole et ambassadeur. Succédant à la grande Marie-Nicole Lemieux, le ténor et animateur québécois aux multiples talents sera aussi l’un des artistes vedettes de la programmation estivale.

« Ce sera un honneur pour moi de faire découvrir à encore plus de Québécois cette prestigieuse institution, qui rayonne déjà si fort à l’international depuis maintenant 44 ans. J’ai eu le grand bonheur de chanter à plusieurs reprises dans ce joyau qu’est la salle de concert et, cet été encore, je retrouverai le public du Domaine Forget deux fois plutôt qu’une. »

Marc Hervieux participera au concert d’ouverture en hommage à son ami, le regretté Joseph Rouleau, (25 juin) ainsi qu’au concert Pop Symphonique (6 août)

3 jours Arts sans frontières

Cette année, le directeur artistique Paul Fortin, a souhaité que l’événement annuel Arts sans frontières, instauré dès son entrée en poste en 2012, devienne une véritable grande « Fête du Domaine » et se déroule non pas sur une journée, mais sur trois journées de concerts en salle et de spectacles extérieurs aux styles très variés : du classique au pop en passant par le jazz et le flamenco, sans oublier la danse et la sculpture. Le coup d’envoi sera donné lors du concert-apéro du 5 août à 16 h. Pour l’occasion, le Domaine Forget fera appel à ses artistes en résidence, les violonistes Kerson Leong, Violaine Melançon et David Gillham, l’altiste Marina Thibeault ainsi que les violoncellistes Marc Coppey et Elizabeth Dolin. Ils se joindront au célèbre pianiste Marc-André Hamelin, qui compte bien s’attarder en soirée et poursuivre les festivités. À 20 h, il offrira un programme qui mettra certainement en lumière sa virtuosité avec des œuvres de C.P. E. Bach, Hamelin lui-même et Beethoven.

Le samedi 6 août dès 11 h, Audrey Gaussiran dansera un flamenco contemporain métissé, influencé par les textos du public. Les festivaliers auront ensuite le loisir de pique-niquer au son du jazz du pianiste Taurey Butler (12 h 30), de découvrir l’Électro pop de la chanteuse Amay Laoni (15 h) et de prendre l’apéro avec le duo Kora Flamenca, composé de Zal Sissokho et Caroline Planté (17 h). La fête continuera à 20 h avec un concert Pop Symphonique inédit. Le public entendra à nouveau le ténor Marc Hervieux dans un répertoire musical qui lui est tout aussi cher que l’opéra. Au côté de l’Orchestre symphonique de Québec, sous la direction de Simon Leclerc, le ténor sans frontières partagera l’affiche avec les chanteuses Florence K et Laurence Jalbert.

Ariane Moffatt

La journée du dimanche 7 août débutera par un concert gratuit qui mettra en vedette deux étoiles montantes, le violoncelliste Cameron Crozman et la pianiste Meagan Milatz (11 h). Le public pourra ensuite entendre les musiciens du Trio Hochelaga dans des œuvres de Novák et Tchaïkovski (13 h 30). Plus tard en après-midi, un grand concert extérieur gratuit marquera la fin de cette fabuleuse fin de semaine (16 h 30). Cet ultime événement fera briller l’étoile de la pop Ariane Moffatt et son « super-groupe de l’amitié » formé de Joseph Marchand à la guitare, Alex McMahon aux claviers, Jean-Phi Goncalves à la batterie et Marie-Pierre Arthur à la basse.

Virginie Brunelle

Grands orchestres et artistes vedettes


Le Domaine Forget est fier d’accueillir trois grands orchestres québécois. L’Orchestre Métropolitain sous la baguette de l’étincelant Yannick Nézet-Séguin sera en résidence au Domaine Forget dans le cadre du stage de direction d’orchestre grâce à la générosité de la Fondation Sandra et Alain Bouchard. Au terme de sa résidence, l’orchestre partagera la scène pour la première fois avec le brillant altiste Antoine Tamestit (23 juillet). Les Violons du Roy seront eux aussi de retour au festival. Leur premier concert célèbrera les retrouvailles entre l’admirable chef Bernard Labadie et le pianiste de renom Benedetto Lupo (2 juillet). Outre l’événement Pop Symphonique (6 août), l’Orchestre symphonique de Québec se produira le 16 juillet avec son chef invité principal Bramwell Tovey qui cédera le podium à trois jeunes chefs stagiaires de l’Académie, le temps de 3 ouvertures et fera briller la violoniste Abby Walsh dans Zigeunerweisen de Pablo De Sarasate. En guise de clôture du festival, le Domaine Forget fera de nouveau appel au talent incomparable de l’orchestre de chambre Les Violons du Roy et son directeur musical Jonathan Cohen ainsi qu’à celui de quatre illustres solistes : Karina Gauvin, soprano, Marie-Nicole Lemieux, contralto, Jean-François Lapointe, baryton, et Charles Richard-Hamelin au piano.

Malpaso

Grands Rendez-Vous


Le premier concert de la série en sera un de prestige, alors que l’un des flûtistes les plus en vue de la planète, le Français Emmanuel Pahud se produira avec le pianiste Louis Lortie. Ces derniers seront entourés de Julien Beaudiment (flûte), Philippe Tondre (hautbois), Todd Cope (clarinette), Charles Neidich (clarinette), Ole Kristian Dahl (basson) et Nadia Côté (cor) dans un répertoire varié allant de Doppler à Rimski-Korsakov en passant par Schumann, Saint-Saëns et Poulenc.

Le concert d’ouverture du Festival (25 juin) rendra hommage à une grande personnalité de l’opéra au Québec et à travers le monde, la basse Joseph Rouleau disparu le 12 juillet 2019. Parmi les artistes qui seront réunis sur scène, mentionnons la soprano Marianne Fiset et la basse Alain Coulombe qui mènent une brillante carrière en Europe, tout comme la pianiste Marie-Ève Scarfone. Un trio formé du violoniste Blake Pouliot, du violoncelliste Stéphane Tétreault et du pianiste Charles Richard-Hamelin viendra compléter cet hommage avec panache. Au programme, des chefs-d’œuvre du répertoire de musique de chambre et du répertoire lyrique chers à Joseph Rouleau.

Plus d'information à:

https://guidesgq.com/destinations/inscriptions/2896

Avec Émile Bilodeau, Paul Piché, Salomé Leclerc, Laura Niquay, Zachary Richard,
Bon Enfant, Lou-Adriane Cassidy, Étienne Coppée, Élage Diouf et bien plus!

Du 30 juin au 9 juillet, Petite-Vallée et les villages environnants vivront à l’heure des grandes marées musicales qui déferleront à nouveau sur leur bout de littoral gaspésien. Pendant ces dix jours de rencontres humaines et d’expériences artistiques inoubliables, une soixantaine d’artistes côtoieront les quelque 15 000 festivaliers attendus dans ce coin de pays de mer et de montagnes.
Fidèle à l’éclectisme qu’on lui connaît, la programmation du Festival en chanson se veut une fois de plus rassembleuse et plurielle, pour que tout le monde y trouve son compte.
« Autour d’Émile Bilodeau et de Paul Piché, nos artistes passeurs socialement engagés, on retrouvera des artistes de la Louisiane et de la Réunion, on proposera une incursion théâtrale, une autre du côté des musiques classiques, anciennes et traditionnelles, le tout combiné aux artistes populaires et émergents issus du folk, du rap et du rock qui expriment fièrement le panorama et l'ouverture du Festival à faire place aux chansons, quelles qu’elles soient » illustre Alan Côté, le directeur général et artistique de l’événement.

La programmation, du matin au soir

Du matin au soir et d’un village à l’autre, les séries de spectacles présentés tantôt dans un chapiteau, parfois dans une église, d’autre fois dans un hangar à bateau, au bord du fleuve ou en plein milieu d’un terrain de camping, mettront autant de l’avant les nouveaux noms
à découvrir que les incontournables de la scène musicale francophone. Le tout magnifié par la chaleur proverbiale et l’accueil authentique des Gaspésiens, pour donner au festival l’ambiance unique qui lui vaut sa renommée.
Il faudra se lever de bonne heure et se coucher tard pour ne rien manquer de tout ce qu’il y a à l’horaire. Dès 10 h, la série « De bonne heure s’ul piton » présentée par Desjardins mettra la table avec ses spectacles intimistes, au cours desquels les festivaliers pourront
siroter leur café et casser la croûte en écoutant tour à tour les chansonneurs des Escalesen chanson, Jeanne Côté, Étienne Coppée, Josianne Paradis, Michel Faubert, ainsi que les 4 charbonniers lors d’une rencontre spéciale animée par le grand manitou Alan Côté. C’est
aussi en matinée que les enfants pourront chanter et danser avec le Voyage en chanson des Pères Pétu, une odyssée musicale pour toute la famille.
En après-midi, la série des Coups de coeur présentée par l’Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec, fera découvrir ou redécouvrir des propositions artistiques incontournables et variées aux festivaliers curieux. On y retrouvera la jeune formation gaspésienne Irène, les chansonneurs 2022, Salomé Leclerc, le collectif Resonancia Americana, un double plateau folk avec Olivier Bélisle et Juste Robert, la soprano Marianne Lambert, ainsi que La Traverse miraculeuse avec l’ensemble de musique ancienne La Nef et les 4 charbonniers. C’est également à cette heure que seront présentés le traditionnel hommage aux artistes passeurs, la Marée Gaspésienne et la Marée du nouveau monde, deux spectacles collectifs originaux réunissant respectivement GuillaumeArsenault, Jeanne Côté, Cédrik St-Onge, Dans l’shed et Juan Sebastian Larobina, ainsi que Élage Diouf, Laura Niquay, Juste Robert, Simon Kearney, Josianne Paradis et Olivier Bélisle.
À l’apéro, les Heures heureuses Hydro-Québec seront le nouveau rendez-vous à ne pas manquer. Cette nouvelle série de spectacles gratuits présentés en formule 5 à 7 réunira sur la scène du Camp Chanson le groupe réunionnais Bonbon Vodou, le trio Magneto, Alexandre Belliard, Dans l’shed, Maggie Savoie, Louis Venne, Simon Kearney, Baratind’marin et Stephen Faulkner. Un cours de danse two step et une dégustation de gombo louisianais en compagnie du groupe The Revelers inaugurera cette série festive.
De leur côté, les grands spectacles Québecor attireront les foules en soirée avec les spectacles des artistes passeurs Émile Bilodeau et Paul Piché, de même que ceux de Zachary Richard, Salebarbes, Pour une histoire d’un soir avec Marie Carmen, Marie-Denise Pelletier et Joe Bocan, Contre vents et marées avec Paul Daraîche, Laurence Jalbert et Émilie Daraîche, Cédrik St-Onge + Guillaume Arsenault, Laura Niquay + Élage Diouf, la pièce de théâtre Je cherche une maison qui vous ressemble qui nous amènera sur les traces de Pauline Julien et Gérald Godin, ainsi que les choristes de la Petite École de la chanson qui feront un retour sur scène pour célébrer le répertoire des artistes passeurs. Le Vent du nord viendra ouvrir le bal à la veille du festival, le 29 juin.
Enfin, la série On n’est pas couchés, présentée par Sirius XM, nous mènera jusqu’au début de la nuit avec sa programmation festive. Dès 22 h, la Vieille Forge et le Camp chanson accueilleront mélomanes et fêtards pour les spectacles du groupe cajun The Revelers, la Déferlante autochtone : une vitrine musicale unique avec Maten, Scott-Pien Picard, Ninan, Pascal Ottawa et Bryan André, Original Gros Bonnet, Bon Enfant, La Fièvre, Ramon Chicharron, Lou-Adriane Cassidy, Gros Mené et Jack Layne.

Petite-Vallée
Encore et toujours plus!

Et ce n’est pas tout! Le Festival en chanson proposera aussi :
• Deux séries de spectacles exclusifs aux membres du Village en chanson : les mythiques sessions acoustiques Dans l’Shed à Léon de retour pour une huitième  année, ainsi que les sessions découvertes Télé-Québec / La Fabrique Culturelle,  qui proposeront aux festivaliers un rendez-vous musical additionnel sur une  nouvelle scène située au Camping au Soleil couchant de Grande-Vallée.

• Le mariage danse et paysage sera à l’honneur avec les chorégraphies maritimes de la compagnie bas-laurentienne Fleuve Espace Danse.
• Le chef néo-brunswickois Luc Schofield sera à la barre du Café de la Vieille Forge, le quartier général du Festival. Au menu : une nouvelle carte, des en-cas de fin de soirée et des produits régionaux en vedette !
• Les midis seront encore animés par Radio Gaspésie, qui déplacera son studio à la Vieille Forge pour offrir aux festivaliers et aux auditeurs une émission quotidienne jumelant entrevue et prestations musicales.

Billetterie : www.festivalenchanson.com / 418 393-2592
à Grande-Vallée et Diffusion Hector-Charland.


À propos du Festival en chanson de Petite-Vallée

Le Festival en chanson de Petite-Vallée célèbre la chanson francophone à travers une
programmation éclectique, reflet de la pluralité et de la richesse de la scène musicale
québécoise. L’événement fait également une grande place à la relève en mettant de l’avant
une sélection d’auteurs-compositeurs-interprètes émergents, via les Escales en chanson.
Durant dix jours, c’est près de 20 000 festivaliers qui débarquent dans ce village de 130
habitants pour y vivre des rencontres artistiques uniques.
Le Festival fait partie de la famille du Village en chanson de Petite-Vallée, organisation
culturelle phare et entreprise d’économie sociale qui chapeaute également le Théâtre de la
Vieille Forge et le Camp chanson de Petite-Vallée.

Du 13 octobre 2022 au 3 janvier 2023

Cet automne, le MNBAQ est fier d’offrir la rétrospective attendue d’Evergon, un artiste phare canadien, né Albert Jay Lunt en 1946 à Niagara Falls en Ontario. Cette exposition majeure couvrira l’ensemble de sa carrière, de 1971 à aujourd’hui, dans une volonté de placer sous une lumière contemporaine cette production au long cours. C’est plus de 200 œuvres qui seront réunies pour la première fois afin de présenter ce personnage haut en couleur et son travail à plusieurs visages.

Considéré comme une véritable icône de la culture au Canada, Evergon fait figure de pionnier sur les plans artistique et social, en croisant des enjeux actuels concernant la diversité culturelle, corporelle et identitaire. L’artiste a mené depuis près de 50 ans une carrière marquée par une recherche photographique, technologique et esthétique audacieuse. Il a produit une imagerie forte, toujours émouvante, parfois irrévérencieuse, souvent dans le prolongement de la peinture classique. La nature à la fois politique et sensualiste de son travail remue des questionnements sur l’identité sexuelle, alors qu’il revisite avec une rare vitalité les genres du portrait, du paysage ou du nu. À travers le collage, l’art de la photocopie et toute une série d’approches photographiques exploratoires, dont le Polaroïd, Evergon approfondit les termes d’une identité masculine et féminine queer, secouant les perceptions trop arrêtées.

La carrière d’Evergon a été portée par nombre d’œuvres saisissantes, notamment les immenses Polaroïds en couleurs des années 1980, pour lesquels il a été mondialement reconnu. Primés, ses travaux en holographie ont aussi été salués par la critique et plusieurs institutions artistiques dans le monde. Sa série sur Margaret, sa mère, renouvelle la représentation du corps vieillissant comme peu d’artistes l’ont fait et a connu une superbe reconnaissance. Evergon est une force créatrice immense : l’identité, la diversité corporelle, l’amour, le désir, le vieillissement sont au cœur de son travail. Comme la mort et la vie, c’est cette dernière sous toutes ses facettes qu’il s’agit de célébrer. Evergon y greffe des notions d’autofiction et d’extimité, une révélation de l’intime dans la sphère publique, courantes aujourd’hui, mais qu’il a explorées tôt dans sa carrière. Pour l’artiste, toutes ses œuvres sont des lettres d’amour.

Les préoccupations d’Evergon rencontrent des enjeux sociaux et artistiques passant outre les limitations socialement construites du corps. Il sort ainsi des clichés en représentant des corps atypiques, sortant des canons de beauté normés, tout en exploitant les pouvoirs séducteurs de la photographie, capable d’inventer des mondes de fiction – des théâtres –, comme avec une autre série majeure dans son parcours, où il imagine la vie de toute une communauté, celle des personnages que sont les Ramboys. Evergon a été et est toujours en parfaite synchronicité avec les enjeux émancipatoires de la photographie : il a remis en question avec force la notion d’auteur en se créant divers alter ego. Il bouscule les fondements de l’image photographique par une esthétique baroque étonnante et balaie les canons de beauté usuels en représentant des corps atypiques auxquels il donne du panache.


Crédit photo :
Evergon, Night Watch I, de la série Ramboys : A Bookless Novel. Works by Egon Brut and Celluloso Evergonni, 1990. Polaroïd, 1/1 281,5 x 112 cm. Collection du MNBAQ, Achat (2019.1032) Photo : MNBAQ, Denis Legendre

Musée national des beaux arts du Québec

Parc des Champs de Bataille
Québec (Québec) G1R 5H3


Du 9 juin au 5 septembre 2022

Présentée en exclusivité mondiale à Québec, l’exposition America. Entre rêves et réalités propose un vaste panorama de l’art américain de 1914 à aujourd’hui, regroupant 96 d’œuvres – peintures, sculptures, photographies et vidéos – de la prestigieuse collection du Hirshhorn Museum and Sculpture Garden (Washington, DC), le musée national d'art moderne de la Smithsonian Institution.

MNBAQ Andy Wahrol

Proposant plus de 80 artistes différents – des créateurs aussi variés que Louise Bourgeois, Edward Hopper, Arthur Jafa, les Guerrilla Girls, Willem de Kooning, Ana Mendietav Louise Nevelson, Isamu Noguchi, Jackson Pollock, Lorna Simpson, Andy Warhol et plusieurs autres– les œuvres rassemblées illustreront l'impact de l’histoire sociale et culturelle sur la création artistique aux États-Unis, de la Grande Dépression jusqu’à notre époque contemporaine.

Cette exposition exceptionnelle montrera notamment comment les artistes ont contribué à définir et à réinventer le rêve américain, en abordant des thématiques comme l’imaginaire du territoire, le spectacle de la vie quotidienne, les révolutions technologiques ou les enjeux de la mondialisation. Elle mettra aussi en valeur les questions d’identité et présentera des pratiques engagées, en phase avec le mouvement pour la reconnaissance des droits civiques et le féminisme.

Crédit photo :

Andy Warhol, Marylin Monroe's Lips, 1962. Acrylique, encre de sérigraphie et graphite sur toile, panneau A (gauche): 210,2 × 205,1 cm, panneau B (droit): 210,2 × 209,2 cm. Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution, Washington, DC, don de Joseph H. Hirshhorn, 1972 (72.313)

Malcolm Morley, Beach Scene, vers 1968. Acrylique sur toile, 279,4 × 228,2 cm. Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution, Washington, DC, don de Joseph H. Hirshhorn, 1972 (72.207)

Pierre Perreault

À quelques enjambées de la ville de Matane, un peu plus à l’est sur la rive de l’estuaire du Saint-Laurent, trône depuis plus de 80 ans un bâtiment ayant été connu de 1940 à 1970 comme le Magasin général de Petit-Matane, propriété de Armand Gauthier. Demeuré inoccupé pendant près de 25 ans, ce n’est qu’en 2004 qu’il a repris vie sous la forme d’un musée et d’un restaurant, et ce jusqu’en 2013.
Un grand nombre de visiteurs ont pu y découvrir à l’époque une bonne partie de l’inventaire du magasin demeuré intact. Depuis 2014, l’Ancien Magasin Général a été acquis par une nouvelle propriétaire, la matanaise Cathy Truchon, qui a entrepris de faire renaître le bâtiment de l’époque par un travail de réfection audacieux.

Magasin général AG plage


Aujourd’hui, elle peut s’enorgueillir d’offrir probablement un des lieux d’hébergement parmi les plus authentiques et les plus originaux qui soient en Gaspésie, à quelques pas des rives du grand Saint-Laurent. Le mélange d'ancien et de nouveau donne un caractère unique à chacune des deux sections qui composent la maison soit « le logement » et « le magasin ». Directement enbord de mer, cette maison est l’endroit idéal pour un séjour de repos dans un cadre magnifique.

Magasin général AG 2 3 4


Si la vocation muséale de l’établissement a été abandonnée, il n’en demeure pas moins que ce bâtiment constitue encore aujourd’hui un témoin important d’une époque pas si lointaine, alors que le Magasin général d’une localité jouait un rôle central dans l’approvisionnement de ses habitants. Les deux logements proposent donc aux visiteurs qui y logent pour quelques jours de petits clins d’œil à l’environnement de l’époque où c’était encore un magasin général.

Magasin général AG 3

Le logement « magasin » offre des commodités pour 7 couchages alors que la « partie logement » (où résidaient le marchand et sa famille) propose de recevoir 6 couchages. La propriété peut aussi être louée au complet par un même groupe, pour une plus grande capacité.
Bien entendu, les deux parties sont équipées de toutes les commodités qu’on s’attend de trouver dans de tels endroits : tous les ustensiles de cuisine sont inclus même les pinces à homard, les épices de base, le café (Nespresso et filtre), la literie, les serviettes, essuie-tout, mouchoirs, shampoing, savon, BBQ extérieur, etc... En fait, les gens n'ont que leurs effets personnels à apporter.
Les usagers pourront aussi profiter de téléviseurs avec accès à Netflix, ainsi que d’un tourne-disque avec des vinyles d'une autre époque retrouvés dans la maison lors de l'acquisition.

Coucher de soleil Matanie

Le sous-sol est parfait pour les adolescents, car il dispose d'un petit salon avec console de jeux ainsi qu'une arcade qui est appréciée.
Enfin, les voyageurs pourront jouir de l’usage de deux kayaks de mer, ce qui permet de passer de bons moments sur les eaux de l'estuaire lorsque la météo le permet.
Bien entendu, l’accès à Internet est disponible et cela en fait un lieu idéal pour le télétravail en compagnie des amis ou de la famille.
On trouvera, pas trop loin, tout ce qu’il faut pour s’approvisionner en nourriture, incluant homard, poissons et fruits de mer, selon la saison. D’excellents restaurants sont aussi disponibles à peu de distance. La propriétaire saura vous en recommander au besoin.

Magasin général AG coucher de soleil

Jetez un coup d’œil aux quelques photos qui accompagnent ce profil. Elles sauront vous convaincre d’aller y séjourner très bientôt.
827 Chemin de la Grève, Matane, QC G4W 7A1
514-594-3534
Page AirBnB
Page Facebook

D’autres lieux d’hébergement offerts par Cathy Truchon dans le secteur

Magasin général Homard

Deux autres propriétés sont à louer pour des séjours à plus ou moins long terme et offrant des caractéristiques différentes. La Maison du Littoral et la Cabine F., à Matane-sur-Mer, sont directement sur le bord de la mer avec un accès privé à la plage, tout comme le Magasin Général.
La Maison du Littoral quant à elle une vue imprenable sur l'estuaire vous donnant accès à un tableau vivant se modifiant au gré du temps. Hébergement pour 6 voyageurs · 3 chambres · 3 lits · 1,5 salle de bain
La Cabine F pffre un design hors du commun d’un loft de look industriel pour l’hébergement de 6 voyageurs · 3 chambres · 3 lits · 2 salles de bain.


Par Pierre Perreault

Crédit photo: Benjamin Allain-Vaillant


Lorsqu’il a créé la troupe Ensemble – collectif théâtral LGBT en 2018, Jean-François Quesnel donnait suite à un goût pour les arts de la scène qui l’anime depuis son enfance, ayant grandi dans un environnement familial artistique. Aujourd’hui, avec trois productions à son actif, la troupe d’abord de type amateur s’est transformée en une entreprise personnelle destinée à produire du théâtre de niveau professionnel, avec Les productions Jean-François Quesnel.
Il définit cette troupe comme étant de profil queer+ et alliées, ayant pour mission de réunir des personnes issues des diversités qui sont passionnées de théâtre. « Nous misons sur l’ouverture du public : rallier les gens autour des différences, de la diversité », explique-t-il.
La plus récente production, avec la pièce Hosanna de Michel Tremblay, a fait passer la troupe à un niveau supérieur, grâce à la participation d’acteurs chevronnés et à une mise en scène que même son auteur a apprécié et salué, après avoir assisté à l’une des représentations à la Comédie de Montréal au printemps 2021.
« Au départ, je produisais et je jouais dans les pièces, et la mise en scène était effectuée par des professionnels. Pour Hosanna, j’ai fait le pari de réunir mes bonnes idées et ma motivation, pour mettre en scène ce chef d’œuvre théâtral créé pour la première fois en 1973 », affirme Jean-François Quesnel.
Il faut dire que la pandémie de COVID a eu un impact sérieux sur la production d’une pièce qui devait être présentée en 2021. Pour plusieurs raisons et après deux reports de dates, malgré le temps et l’énergie consacrée à préparer cette pièce à nombreux personnages, on a dû se résigner à abandonner le projet et passer à autre chose. C’est là qu’Hosanna est entrée dans le décor.

Jean-François Quesnel Hosanna

« C’est ma mère, l’artiste-peintre Dolores Desbiens, qui m’a amené vers cette pièce. Alors que j’étais allongé dans un hamac au bord de l’eau à Longueuil, au début de l’été 2021, réfléchissant à ce que je pourrais bien faire pour relancer la troupe, elle m’a suggéré de jouer du Tremblay. Il existe peu de théâtre à thématique LGBTQ+ ; cela devenait donc intéressant pour nous », précise Jean-François.
Hosanna touche les gens de la communauté, entre autres, en exposant une situation de relation de couple toxique qui survient encore aujourd’hui. Et la façon qu’a Tremblay de l’afficher et de la traiter, rend la chose encore plus attrayante pour les amateurs et les spectateurs. Une fois les droits d’auteur obtenus, on a invité Michel Tremblay à assister à la présentation. Ce qu’il a accepté d’emblée. « Dire que cela ne m’a pas causé un grand stress serait mentir. Mais de voir sa réaction sur le vif après la représentation, son émotion, son respect, c’était un cadeau impossible à qualifier tellement c’était un énorme soulagement, autant pour toute la troupe que pour moi. Cela a fait passer ce projet dans une autre dimension. M. Tremblay a démontré son soutien et son intérêt même après être venu assister », affirme l’homme de théâtre.


Tremblay Hosanna

Michel Tremblay et l'équipe 2021 d'Hosanna

Crédit- photo Martine Poulin


En réussissant à mettre à l’affiche le nom de Marc-André Leclair, la fameuse Tracy Trash du Cabaret Mado, jumelé à un acteur de talent pour le rôle de Cuirette, on pouvait s’attendre à un cocktail explosif. Ce fut un succès d’assistance pour les quelque huit représentations de l’automne dernier. La pièce partira en tournée, avec un nouvel acteur pour le rôle de Cuirette, Florent Deschênes, dans Lanaudière, à Val d’Or pour la Fierté, à Lévis et un retour à Montréal en août dans le cadre du Festival Fierté Montréal.
L’effet « Tremblay » se poursuivra en 2022-2023 alors que Jean-François Quesnel se prépare à monter et produire « La Duchesse de Langeais », avec Luc Arsenault dans le rôle principal. On doit s’attendre à une version recréée et revampée de la duchesse, loin de celle imposée par le regretté comédien Claude Gay qui l’avait incarnée dans le film d’André Brassard en 1974, « Il était une fois dans l’est ». Le projet entre actuellement dans son étape de création et de planification, avant que ne débutent les répétitions.
Qu’est-ce qui motive et passionne aussi Jean-François Quesnel ? Il s’est récemment transformé en directeur de casting pour deux productions cinématographiques québécoises. D’abord le film Drag de Sophie Dupuis, actuellement en fin de tournage, dans lequel Marc-André Leclair joue un rôle important. Plus de 200 personnes de la communauté LGBT ont été auditionnées pour cette production. Par la suite, il a agi à ce titre pour le film « Pour ceux qui errent seuls dans le noir », dont la production devrait débuter plus tard cette année.
C’est le hasard qui l’a amené au casting. « Sophie Dupuis, la réalisatrice de Drag, est venue voir Hosanna. Elle m’a ensuite écrit pour me parler de son projet qui débutait. Mon expérience en direction d’acteurs et en mise en scène a joué en ma faveur pour le recrutement des personnages identifiés pour participer à ce tournage. Comme professionnel passionné, structuré et bien organisé, je pouvais sans crainte m’engager dans cette nouvelle expérience », conclut Jean-François.
Travailler avec des acteurs qui vont pouvoir vivre les projets, pas seulement les jouer, toucher les gens avant tout, voilà ce qui constitue l’essence même de la motivation de la compagnie de Jean-François Quesnel. Le développement du rôle de directeur de casting pour le cinéma est également dans ses plans. Comme le nombre de tournages cinématographiques est constamment en hausse à Montréal, et que les producteurs souhaitent davantage travailler avec des ressources locales, il y a fort à parier que cela se concrétisera.

Pierre Perreault


Le même jour, ce vendredi 22 avril, deux géants de l’histoire récente du Québec ont tiré leur révérence.
L’un était le joueur-vedette des Nordiques et du Canadien, un chouchou des Québécois depuis belle lurette, le hockeyeur Guy Lafleur. Après un virulent cancer.
L’autre, moins connu de Monsieur et Madame Tout-le-monde, mais une vraie star dans le monde du nightlife montréalais depuis le début des années 1970, le dj Robert Ouimet, l’inventeur du mixage de deux pièces musicales et une encyclopédie vivante de la musique disco, que la discothèque Limelight a fait connaître et qui a attiré des foules dans ce temple du disco jusqu’en 1983. Il a été retrouvé sans vie chez lui par un ami au cours des heures qui ont précédé l’annonce vendredi matin.

Robert Ouimet
Pour plusieurs, le Godfather du nightlife montréalais


DJ Robert Ouimet a été couronné DJ de l’année par les magazines Rolling Stone et Billboard en 1979, alors qu’il vivait ses heures de gloires au Limelight de la rue Stanley. « Son flair musical est indéniable, et les milliers de personnes rassemblées dans la discothèque pouvaient en témoigner », raconte Guy Aubry, un animateur de radio vedette de l’époque. « Robert Ouimet est un secret bien gardé à l’extérieur des cercles disco. Mais les véritables mélomanes savent qu’il est reconnu comme étant le parrain du disco à Montréal. Du jeudi au dimanche, le DJ s’installe derrière les platines et fait danser des milliers de personnes au mythique club ».
Yvon Lafrance, copropriétaire du Limelight, se souvient de l’avoir découvert alors qu’il jouait dans un club de la rue Guy et de lui avoir offert de passer dans son nouveau club. Les années qui ont suivi n’ont pas fait mentir le bon feeling qu’il avait eu en faisant ce choix. « Son talent de disc-jockey et son statut au Limelight lui valent des primeurs. À l’époque, les promoteurs distribuent directement leurs vinyles aux DJ dans les discothèques afin de tester la réponse des fans. Si le morceau fonctionne sur la piste de danse, il a de bonnes chances de se retrouver à la radio commerciale par la suite. Sortir au Lime Light est donc l’occasion d’entendre les sonorités les plus avant-gardistes de l’industrie. »

Robert OuimetRobert Ouimet
Robert Ouimet se rendait à New York presque chaque semaine pour découvrir les nouveautés avant qu’elles n’arrivent à Montréal. Puis il revenait au Limelight la fin de semaine faire découvrir ses trouvailles. « « Bien avant que les radios jouent I Feel Love, de Donna Summer, je la faisais jouer, assure Robert Ouimet dans une entrevue pour un reportage sur Montréal, la reine du disco, à Radio-Canada, en décembre 2019. J’allais aux sources, j’étais souvent à New York. Je rencontrais les promoteurs, qui me donnaient des disques, et je faisais partie des premiers à les recevoir. J’avais une boîte qui m’attendait toutes les semaines. »
Le premier mixeur au Québec
« Sa contribution fut également d’avoir vraiment été le premier [au Québec] à mixer [deux disques] sur le tempo — avant lui, les DJ laissaient jouer un 45 tours et, lorsque la chanson se terminait, sur la fin, ils en partaient un autre », explique Pierre Gagnon, membre du trio PAJ Disco Mix qui, entre 1976 et 1978, confectionnait sur ruban magnétique des montages uniques de chansons disco que Ouimet diffusait ensuite dans ses soirées.
Sa carrière ne s’est pas terminée après la chute de la musique disco dans les années 80. Bien au contraire. Après avoir quitté le Limelight, Ouimet a jeté son dévolu sur le new wave, puis embrassé le mouvement house dès ses balbutiements à Chicago, à Détroit et à New York
Tout en poursuivant sa carrière de DJ, Robert Ouimet s’est tourné dans les années 1990 vers la production musicale et la réalisation, notamment avec le compositeur Miguel Graça ; le duo, sous le nom Red Light, a obtenu plusieurs succès sur les planchers de danse, notamment avec la chanson Thankful, Juno du meilleur enregistrement dance en 1994.
Jusqu’à son décès, il proposait encore des sessions musicales sur ACXIT Radio et collaborait avec Christian Pronovost sur les événements Mundo Disko, qu’on a pu découvrir lors du Festival Fierté Montréal au cours des dernières années.
Les hommages pleuvent de la part des collègues DJ
Dans une entrevue au journal Le Devoir ce vendredi, le musicien et DJ Christian Pronovost, autre figure de proue du nightlife de la métropole, dit avoir tout appris du métier aux côtés de son idole, devenu ami et collaborateur. « Il m’a montré, à moi et beaucoup d’autres DJ à Montréal, ce que c’était que d’avoir de la vision. Il disait : “ Si la musique existe, elle doit être jouée.” » Ce à quoi Robert Ouimet s’est consacré pendant plus de 50 ans.
« Dans les années 1970, Montréal avait beaucoup de clubs et d’excellents DJ, mais Robert Ouimet était dans une classe à part », explique Pronovost en se rappelant ses nuits passées au Limelight, rue Stanley. « Il fut le premier à gagner le respect de tous les autres DJ en ville, c’était un intouchable. Robert ne se contentait pas de jouer les disques simplement pour faire danser les gens : il était convaincu qu’il y avait de la musique qui méritait d’être partagée. »
D’autres DJ qui ont été près de lui ont rendu hommage à leur collègue sur leurs pages Facebook :
« Une très triste nouvelle pour moi ce matin d’apprendre le départ du Godfather de l'industrie et du Nightlife à Montréal , du Disco et de la musique électronique. Tu étais une vraie source d’inspiration. Repose en paix Robert Ouimet. Merci pour toutes les belles discussions avec toi et de ce que tu as fait pour moi ». (Scott Free, dj)
« Une grande inspiration, très grande, j’allais le voir chez Gil’s Music sur Beaubien, au début du Garage, au Lime où j’ai tombé en bas du speaker en dansant sur Planet rock, au Lime ça sonnait… » (Robert de la Gauthier, dj)

« Drag la nuit, Hosanna pour la vie » pourrait être le slogan de Marc-André Leclair, tant son interprétation du célèbre personnage de Tremblay marque les esprits. Une révélation ? Pour les critiques, c’est unanime. S’il est connu pour l’exubérance de Tracy Trash dont il revêt les plumes et les paillettes au Cabaret Mado, il est en voie d’être reconnu en tant que comédien à part entière pour son jeu à la fois puissant et à fleur de peau.

Bien entendu, Hosanna ne serait pas Hosanna sans Cuirette, que Florent Deschênes interprète avec justesse, subtilité et amour, le tout dans une mise en scène touchante et maîtrisée de Jean-François Quesnel. Aux dires de Michel Tremblay lui-même : « J’ai vu une dizaine de productions depuis 1973, et c’est l’une des meilleures ».

Après 15 représentations à guichet fermé à la Comédie de Montréal et une tournée à l'affiche à travers le Québec, nul doute qu’Hosanna est la pièce à ne pas manquer en 2022.

Soyez captivé.e par ce retour inattendu, bouleversé.e par l’actualité des thèmes, touché.e par la complicité des amants si amoureux, mais tellement maudits et en maudit.

« Moé, j’me disais… un jour, toué aussi tu vas faire ton entrée ! Ah, ça va être une ben p’tite entrée à côté de ça, mais ça va être mieux que rien… » - Hosanna

Sois belle et rassurée Hosanna, tu as fait une méchante belle entrée.


20-21-22 mai

Ranch O BoisRond St-Côme

https://www.theatreduranchoboisrond.com/programmation-2022nouvelle-page?mobile=true

26 et 27 mai au Vieux Bureau de poste de Lévis

https://www.vieuxbureaudeposte.com/spectacles/theatre

Comédie de Montréal
5-6 août

https://lepointdevente.com/?q=Hosanna&locality=11&radius=100

5 juin Fierté de Val d'Or

Crédit photo et infographie Martine Poulin

Pierre Perreault

La Face cachée de la Lune raconte la réconciliation entre deux frères, avec en toile de fond la course à la Lune entre les Américains et les Soviétiques.
Robert Lepage ne croyait pas, lorsqu’il a écrit cette pièce, qu’elle serait toujours jouée 22 ans plus tard. Il l’a joué lui-même 117 fois. Son ami et comédien fétiche, Yves Jacques, joue La Face cachée de la Lune, de Robert Lepage, depuis 2003. Il s’est attaqué, le 15 avril dernier, au fabuleux théâtre Le Diamant de Québec, à la 354e représentation d’une série de 12 nouvelles à cet endroit.
On lui demande, parfois, s’il est tanné de jouer cette œuvre créée sur les planches du Trident en 2000, une aventure qui l’a amené un peu partout sur la planète. « Je ne suis pas tanné de jouer du Robert Lepage. C’est une grande œuvre », a-t-il lancé.

Face cachée de la lune 2

Robert Lepage précise que le spectacle résonne d’une autre façon avec cette guerre qui se déroule en ce moment en Ukraine.
« Ça parle des Russes et des Soviétiques à une certaine époque avec une Russie qui retourne pas mal vers l’Union soviétique en ce moment. Au bout du compte, La Face cachée de la Lune est un spectacle sur comment on trouve les poignées pour se réconcilier et de quelle façon on prend les choses », croit-il.
« Cette histoire de deux frères qui ne s’entendent pas et qui essaient de trouver des façons de se réconcilier a une tout autre portée en Corée. C’est toujours étonnant. On ne sait pas comment les choses vont être perçues », raconte Yves Jacques, qui l’a jouée là-bas en 2003 et 2018. « Des gens en pleurs sont venus me voir après le spectacle. C’est comme l’Ukraine et la Russie en ce moment avec des familles déchirées », explique-t-il.
Les téléspectateurs québécois ont pu en voir une captation en direct par Télé-Québec, durant la pandémie, le 6 février 2021. Un beau cadeau tout de même pour les milliers de personnes qui n’ont pas le privilège d’aller au théâtre.
Les deux comédiens seront réunis sur scène le 1er mai lors d’un événement-bénéfice du Diamant, pour une représentation spéciale de La Face cachée de la Lune. Ils revivront l’expérience vécue le 6 février 2021 pour la télé.


La Face cachée de la lune

Créateurs : Ex Machina / Robert Lepage
Théâtre Le Diamant, Québec, salle Hydro-Québec, 15 au 30 avril 2022— 120 minutes sans entracte
Billetterie : https://billets.lediamant.ca/

Le Diamant

Synopsis :
Avant que Galilée ne pointe son télescope vers le ciel, on considérait la lune comme un gigantesque miroir dont les sommets et les vallées reflétaient les mers et les montagnes terrestres. Quand les soviétiques envoyèrent une sonde contourner la lune pour en rapporter des images inédites, l’humanité étonnée découvrit une surface grêlée par des myriades de débris célestes. Les scientifiques américains parlèrent longtemps du visage défiguré de la lune, sans doute parce que les traits de sa face cachée portaient désormais les noms de cosmonautes, d’inventeurs et de poètes russes.
La Face cachée de la lune repose sur la relation houleuse entre deux frères aux ambitions parfaitement opposées, et sur l’improbable rapprochement mutuel que provoquera le décès de leur mère. En toile de fond, la course à la lune russo-américaine des années 60, où les perdants ne sont peut-être pas ceux que l’on imagine. Entre l’anodin et le sublime, il y a une ligne parfois mince. Ici, une poésie toute visuelle permet au personnage central, Philippe, de passer de la banalité du quotidien à la majesté du monde spatial, d’échapper à la force d’attraction terrestre pour aspirer à la légèreté du vide sidéral. - Leclerc


Extrait vidéo : https://youtu.be/EHNRH2mDeA8

Pierre Perreault


Il existe de ces événements qui se sont donné au fil des ans une mission et un objectif bien particulier, collés à la réalité et aux aspirations de leurs populations locales et des fidèles visiteurs qui s’ajoutent à chaque édition. Le Festif de Baie-Saint-Paul est un de ceux-là.
Créé en 2009, l’événement fête en 2022 sa 13e édition. Après deux années dans une formule « pandémie » plus restreinte en 2020 et 2021, le Festif! revient à sa formule originale du 21 au 24 juillet prochain. Ce qui fait l’originalité de l’événement, c’est l’orientation de sa mission : un rassemblement incontournable de la scène musicale québécoise dont l’engagement local, l’éco-responsabilité, l’audace et la créativité sont devenus les marques de commerce, peut-on lire sur leur site Web.
Alors qu’à son inauguration en 2010 l’événement offrait une soirée de cinq spectacles et attirait 2 000 mélomanes, il présentait en 2019 plus de 95 concerts répartis sur une vingtaine de sites différents dispersés à Baie-Saint-Paul, réunissait plus de 42 500 festivaliers et entraînait dans la région d’importantes retombées économiques. En 2022, ce sont
« Réalisé entièrement par un comité de jeunes dévoués qui ont le commun objectif d'insuffler à Baie-Saint-Paul une dose de magie, ce festival, à peine à une heure de route de Québec, est considéré comme l’un des plus beaux festivals du Québec bénéficiant de retombées médiatiques nationales », explique son directeur général et artistique, Clément Turgeon.

Edith ButlerSur l’affiche de l’édition 2022 où 90 artistes seront en vedette sur près de 32 scènes, on retrouve entre autres les noms de quelques artistes qu’on peut considérer comme proches de la communauté LGBTQ+, notamment Hubert Lenoir, Martha Wainwrigth (la sœur de Rufus), Safia Nolin, Edith Butler, pour ne nommer que ceux-là. Cette dernière montera sur scène à la veille de ses 80 ans bien sonnés et marquera 50 ans de carrière et 25 disques à son actif.


Stephane Moraille
Le Festif! présentera aussi le groupe canadien de renommée internationale Bran Van 3000, qui célébrera les 25 ans de son premier album Glee. Rappelons que la chanteuse vedette et co-fondatrice Stephane Moraille, aujourd’hui avocate spécialisée en droit d’auteur est une alliée de la communauté gaie depuis de nombreuses années, ayant participé aux spectacles du Festival Black & Blue de la fondation BBCM à de nombreuses reprises depuis 30 ans. On l’a également vue et entendue lors des événements de Fierté Montréal à quelques reprises. Interrogée par le GuideGQ à savoir si elle pourrait faire un retour sur la scène pour cette occasion, Stephane Moraille a répondu qu’elle s’y préparait avec plaisir et honneur. Ce sera donc des retrouvailles doublement excitantes pour les festivaliers qui assisteront au spectacle du groupe le jeudi 21 juillet sur la scène de Place Desjardins.

Festif Baie-Saint-Paul

Le volet international du Festif! impressionne aussi avec des prestations d’une dizaine de groupes musicaux et d’artistes provenant d’ailleurs.
Soulignons enfin le volet cirque du festival qui de retour avec la Rue Festive et une programmation bonifiée. On y rendra hommage au Cirque du Soleil qui est né à Baie-Saint-Paul, doit-on le rappeler. On pourra compter sur la présence d’une douzaine de troupes de cirque et de musiciens de rue des quatre coins de la planète.
La programmation complète du Festif! de Baie-Saint-Paul 2022 est ici : lefestif.ca

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