Du 1er au 8 octobre, une cinquantaine d’artistes de la parole du Québec et d’ailleurs se relaieront à Trois-Pistoles et dans les environs pour transporter le public au cœur de leurs imaginaires.
Offrir une programmation incluant une diversité de voix est au cœur des préoccupations du comité organisateur et une place particulière est réservée cette année à la parole de la francophonie canadienne hors Québec.
Le Cœur du festival est concentré à Trois-Pistoles et ses alentours avec, pour centre, la Forge à Bérubé.
De nature généreuse, l’équipe du festival a à cœur de partager avec le reste du Bas-Saint-Laurent le bonheur de l’évasion par les mots avec le volet Le Rendez-vous s’épivarde. Conteuses et conteurs performeront dans 14 municipalités du Bas-Saint-Laurent, grâce à de précieux partenaires de diffusion.
Le volet des Contes pour les écoles, méconnu du grand public, marque des générations de jeunes spectateurs et spectatrices par une programmation adaptée pour une quinzaine de groupes scolaires du primaire ou du secondaire de la région.
À la Forge à Bérubé de Trois-Pistoles
La Forge garde son titre de Haut Lieu Mythique avec 12 activités en ses murs:
DIMANCHE 1er OCTOBRE À 14h: Le coup d’envoi du festival sera lancé avec le projet Se corrompre. Projet parapluie, Se corrompre comprend la courte pièce Patentes à Gaz et autre matières inflammables d’Élise Argouarc’h et Olivier D’Amours, et la projection de trois courts métrages.
MARDI 3 OCTOBRE 20h: la traditionnelle soirée Amuse-gueule se tient à la Forge à Bérubé: projection du long métrage de fiction Notre-Dame-de-Moncton en présence de la réalisatrice acadienne Denise Bouchard & bouchées offertes sur place.
MERCREDI 4 OCTOBRE 20h: le Cabaret des forges lancera la série de cabarets de contes du Rendez-vous à la Forge à Bérubé!
JEUDI 5 OCTOBRE: On démarre la soirée sous le signe des connaissances avec la conférence de l'ethnologue Jean-Pierre Pichette à 17h. À 20h, la fort courue soirée de poésie se renouvelle cette année, alors que le collectif Primaires, les couleurs secondaires, formé de Amélie Prévost, Élise Argouarc’h, Paul Bradley et Véronique Bachand, présente jeudi soir son spectacle Bleu noyade.
VENDREDI ET SAMEDI SOIRS: La Forge nous en fera voir de belles avec les traditionnels cabaret de contes Veillée de la francophonie le vendredi et la Grande Veillée du conte le samedi.
SAMEDI ET DIMANCHE APRÈS-MIDIS : . Les spectacles solos de conte, permettent au public de découvrir en profondeur l’univers d’un.e artiste. Avec les artistes Pépito Matéo, Gigi Bigot et Pascal Guéran. Le dimanche après-midi, les conteuses Louise Moyes, Clara Dugas et Anne Godin s’unissent pour un cabaret de contes pancanadien.
DIMANCHE SOIR: Pour le spectacle de clôture, le collectif de conteurs et musiciens Les Ceuzes-là, présentent leur création Contes rendus et autres petites vengeances, racontée à six voix enmusiquées.
Tout comme l’enthousiasme de l’équipe organisatrice, la programmation du Cœur du festival déborde des murs de la Forge et s’étend aux rues et rangs des alentours! En voici quelques unes:
LE CABINET DES CURIOSITÉS
Le cabinet des curiosités, c’est un univers surréaliste où se côtoient sept histoires présentées comme des tableaux vivants. C’est un amalgame d’impressions fortes. Une expérience immersive. Un voyage imprévisible. C’est une exploration en parole, son et image de contes étranges aux contours troubles. Autodévoration, cannibalisme, érotisme tabou, absurde déstabilisant, visions cauchemardesques… Des histoires intrigantes, étalées comme une collection, pour contempler l’humain, sa psyché, ses mises en abyme.
Au sein du Cabinet des curiosités, les histoires sont racontées dans un écrin sophistiqué. Le conte, art ancestral qui ne requiert aucun artifice, entre en relation avec la création multimédia, qui permet d’offrir une expérience immersive. L’art du conte se renouvelle ici en se déployant sous des formes hybrides.
https://zvaijuboz8.wpdns.site/
Lorsque Carole Savoie a décidé de devenir aubergiste, il y a 25 ans, elle fut bien fière de pouvoir profiter d’une opportunité comme celle-là : une maison ancestrale historique de style victorien construite en 1880, en plein cœur de Bouctouche, jumelée à un restaurant voisin autrefois exploité par son proprio d’alors, un certain M. Arsenault, mais fermé depuis un certain temps.
Avec sa famille, elle a entrepris l’acquisition de cet ensemble immobilier et de transformer la résidence en gîte touristique. Le choix du nom La Sagouine s’est vite imposé. La Sagouine, un des grands personnages créés par Antonine Maillet, originaire de Bouctouche, est devenue la porte-parole de tout un peuple. Cette femme, d'origine modeste, à travers des mots vieillis, rares et poétiques, nous ramène à une chose primordiale : la dignité humaine.
Depuis la création du personnage de La Sagouine en 1971, par la comédienne Viola Léger, ce texte est rapidement devenu un phénomène plus grand que nature, non seulement au Canada, mais ailleurs dans le monde.. Il allait donc de soi que le gîte de Carole Savoie en porte le nom.
Ainsi, on a créé 4 chambres et deux suites, toutes avec salle de bain privée. Les chambres offrent aussi le téléviseur avec câble, le wifi, un mini-frigo et un climatiseur. La suite de luxe comprend en plus un four micro-ondes, un grille-pain et une cafetière.
Autant dans les chambres que dans les espaces communs, on trouve du mobilier ancien et de belles antiquités. Chaque espace est décoré dans un style différent. Carole Savoie précise que le gîte La Sagouine a fait l’objet de rénovations au fil des ans, dont les plus récentes sont deux salles de bain en 2023. On a procédé à des travaux de peinture également.
En parallèle, le Gîte La Sagouine est aussi propriétaire du restaurant voisin qui porte le même nom et qui est reconnu par les gens du coin autant que par les visiteurs de passage pour sa cuisine acadienne et ses fruits de mer, notamment. Le menu propose également une variété de plats populaires (entrées, soupes, salades, sandwiches, poulet, bœuf, desserts, etc.) en plus du permis de boisson offrant une variété de bières, vins et cocktails.
C’est aussi pour ses fameux déjeuners qu’on y vient. Ses assiettes brunch et autres spécialités sont toujours populaires et appréciées. Le fils de Carole Savoie assiste le personnel en cuisine pour le service des déjeuners entre autres. De plus, entre le gîte et le restaurant, on a aménagé une magnifique terrasse pour le grand plaisir de la clientèle.
Par ailleurs, on a créé à Bouctouche il y a 30 ans, un peu avant l’ouverture du gîte, l’attraction historique et touristique Le Pays de la Sagouine. Il s’agit d’un village théâtral sur une petite ile au milieu de la baie de Bouctouche. Le Pays de la Sagouine, c’est tout d’abord un lieu de rencontre où l’imaginaire d’Antonine Maillet donne vie à de nombreux personnages tous plus attachants les uns que les autres.
En 2023, on y a présenté jusqu’à la mi-octobre le nouveau spectacle Akadi Lumina, créé par la firme Moment Factory. Un sentier de 1,5 km dans un boisé s’anime aux couleurs de la culture acadienne à travers la lumière, la poésie, la projection vidéo et la musique, pour percevoir ce qui brille tout au fond de l'âme de l'Acadie.
Les visiteurs de passage ou les gens du coin qui viennent découvrir cette attraction unique peuvent aller savourer le calme du gîte La Sagouine après une journée à explorer Bouctouche, ou encore y déguster un succulent repas. En plus de sa localisation en bord de mer, Bouctouche propose des attractions animées, des dunes caressées par le vent marin et ses habitants sympathiques vous accueillent comme si vous étiez de la famille.
Le Gîte de la Sagouine
sagouine.nb.ca
45, Boul. Irving
Bouctouche, NB E4S 3J5
506 743-5554
Le samedi 30 septembre, 17h, mettez cette date à votre agenda pour la parade de commémoration de la 15e édition du Festival Massimadi au cœur du Village. Cette parade soulignera avec éclat l'art et la culture des communautés afro-LGBTQ+ du monde entier, accompagnée par le rythme envoûtant du groupe de percussion brésilien Zuruba. Ce sera l'occasion de rendre hommage à 15 ans de créativité, de diversité et d'inclusion en participant à une procession joyeuse vers la Place du Village. C'est une occasion unique de partager l'amour et la fierté de la communauté afro-LGBTQ+ tout en créant des moments mémorables ensemble. Massimadi vous invite à "vibrer au rythme de nos cœurs et de nos tambours !" Cet événement est organisé en partenariat avec le groupe de percussions Zuruba pour vous offrir une expérience culturelle immersive exceptionnelle.
Massimadi 15 | Parade commémorative
Massimadi Festival 15
Parade de commémoration ,15 ans ça se fête
17h : Début de la parade
Point de départ: Alexandre-DeSève & Ste Catherine est
18h: Fin de la parade - Place du Village
| Atateken &Ste-Catherine | en face Cabaret Mado
Dans plusieurs régions du Québec, on se plaît à nommer des établissements ou des entreprises selon des faits historiques, des souvenirs familiaux ou encore des caractéristiques du patrimoine local, par exemple. À Havre-Saint-Pierre, sur la Côte-Nord, le patron d’un café-bar populaire n’y fait pas exception.
L’histoire du Vilbon Café-bar est reliée d’une certaine façon à une histoire familiale, puisque Vilbon est le prénom du grand-père du fondateur et propriétaire de l’établissement depuis 2018, Guy Landry. Ce dernier avait quitté Havre-Saint-Pierre et sa famille il y a près de 40 ans, pour aller s'établir à Québec puis à Calgary. Après quelques années en Alberta, il revient à Havre-Saint-Pierre avec le désir de mettre sur pied son projet. Il travaille fort dans l’aménagement de cette ancienne bâtisse qui servait autrefois de casse-croûte. Les gens de la place se souviendront du fameux « Chez Boeuffy ».
Après plusieurs mois de travail, il décide de mettre le projet sur pause et de retourner en Alberta. Avant l’arrivée de la pandémie de COVID, il revient et décide de finalement ouvrir son projet qui lui tient tant à cœur. Guy Landry aura donc consacré presque 10 années à la préparation de son rêve de retraite : ouvrir un café-bar rassembleur pour la population de sa ville natale.
Dans son vaste espace convivial et chaleureux au cœur de Havre-Saint-Pierre, l’établissement possède un grand foyer, décoré avec passion par un design distingué. Ce local, ainsi que la vaste terrasse extérieure en été, sont à la disposition de la clientèle pour proposer des services personnalisés, professionnels et minutieux, précise Guy Landry.
« Vilbon Café-Bar est bien plus qu’un resto ! C’est une équipe talentueuse et dynamique qui travaille ardemment pour prouver son engagement envers sa clientèle. Cela se traduit par la préparation de plats sains qui permettent de satisfaire pleinement les besoins et les goûts des fidèles clients et des touristes. Cela à partir d’ingrédients de haute qualité, à des prix avantageux », assure le propriétaire.
Il s’agit donc de l’endroit idéal pour passer un bon moment entre amis. Un café dédié pour faire déguster d’excellents plats préparés avec minutie. En parcourant le menu, on s’aperçoit de la qualité et du délice des plats proposés « C’est un espace chaleureux par excellence, où les groupes d’amis peuvent se rejoindre pour passer un agréable moment », rappelle M. Landry. De plus, le menu est varié, allant des simples burgers et wraps classiques, aux plats préparés par une équipe talentueuse.
Par exemple, le menu propose fondues parmesan au homard, nachos, saucisses italiennes, porc effiloché, bacon, ailes de poulet, pâtes aux champignons, aux olives noires, pesto aux crevettes, wraps (au poulet, au porc effiloché), et divers burgers. On y sert des salades (mexicaines, césar au poulet, salade du chef, laitue romaine, épinards) et les frites, frites allumettes calamar, patates douces, crevettes, etc.
On y trouve aussi des desserts originaux. On y sert des bières de microbrasseries et diverses boissons et alcools.
Grand amateur de décoration, de design et de belles choses, Guy Landry a aménagé son établissement avec des œuvres d’artistes locaux, régionaux ou internationaux, des souvenirs de voyages ou encore des éléments trouvés dans des boutiques spécialisées. Le seul immense lustre-chandelier qui trône au centre de la salle vaut le coup d’œil.
On y présente à l'occasion durant l'année des spectacles de chansonniers dans le cadre de soupers spéciaux qui attirent un grand nombre d'amateurs chaque fois.
Situé à faible distance du vieux port de Havre-Saint-Pierre, ce pittoresque restaurant vous fera découvrir les saveurs du territoire dans une ambiance feutrée et accueillante.
Vilbon Café-Bar
vilboncafebar.ca
1139, rue de la Dulcinée
Havre-Saint-Pierre, QC G0G 1P0
418 538 3100
Deux jours après l’annonce du classement de l’île d’Anticosti au patrimoine mondial de l’UNESCO, la question du désenclavement du site permet d’appuyer le projet de traversier qui relierait Havre-Saint-Pierre, l’Île d’Anticosti et Rivière-au-Renard, à Gaspé.
Le port de Havre-Saint-Pierre sur la Côte-Nord croit que le moment est propice pour que le projet puisse avancer : « La nomination à l’UNESCO c’est comme du bonbon pour nous », indique en entrevue pour Macotenord.com, la directrice du port Odessa Thériault.
L’idée fait l’unanimité en Minganie depuis 30 ans pour créer une nouvelle route maritime qui fera une boucle touristique, et a été officiellement relancée à l’automne 2022. « C’est une suite logique de l’annonce de l’UNESCO. Toutes les conditions sont maintenant réunies pour que nous puissions aller de l’avant avec ce projet aussi structurant que nécessaire », affirme Mme Thériault.
Les promoteurs du projet croient que le classement à l’UNESCO sera un accélérateur pour le lien maritime. «Tout le monde aurait à y gagner » ajoute la directrice du port de Havre-St-Pierre qui espère que le gouvernement va en faire une priorité.
Ça va prendre du temps
Si Anticosti peut être un accélérateur dans le processus, on ne croit cependant pas au miracle. Depuis la relance officielle du projet il y a un an beaucoup d’étapes ont été franchies mais tout n’est pas gagné.
De nombreuses personnalités politiques, économiques et du milieu ont appuyé la démarche. Les promoteurs ont rencontré à plusieurs reprises le gouvernement du Québec.
Sources: Ma Côte Nord. Pour lire la suite:
https://macotenord.com/lien-inter-rive-minganie-gaspesie-la-confirmation-danticosti-a-lunesco-tombe-a-point/
Réuni jusqu'au 25 septembre à Riyad, en Arabie saoudite, pour sa 45e session, le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO a ajouté mardi matin l'île d'Anticosti à sa prestigieuse liste. On la connaît pour sa splendeur et son immensité. L’île d’Anticosti est 17 fois plus grande que l'île de Montréal. Mais ce qui lui vaut d’être ajoutée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, c'est sa géologie unique.
C’est dans ses falaises et ses cailloux que se cachent les secrets de la première des cinq grandes extinctions de masse de l'histoire, il y a 444 millions d’années. On y retrouve l’une des plus importantes successions stratigraphiques en épaisseur de la fin de la période de l'Ordovicien, au début du Silurien. C’est le meilleur endroit du monde pour étudier cet événement, selon la géologue Joëlle Dufour, qui est responsable du volet scientifique au Centre d'interprétation de l'histoire de la culture et de la paléontologie d'Anticosti.
''C’est fascinant d’être ici. C’est un énorme laboratoire à ciel ouvert.''
La géologue Joëlle Dufour est responsable du volet scientifique au Centre d'interprétation de l'histoire de la culture et de la paléontologie d'Anticosti. Ce qui est considéré comme le bien du Patrimoine, ce sont les falaises qui font le tour de l’île, le lit des deux grandes rivières, Jupiter et Vauréal, leurs falaises respectives, ainsi que la plateforme littorale qui entoure l’île. Le bien inclut aussi une partie de la réserve de biodiversité qui fait le pourtour de l’île. Le village de Port-Menier, lui, est exclus.
La diversité des fossiles et leur état de préservation permettent un travail scientifique de classe mondiale. Qui plus est, l'abondance des fossiles est un avantage de taille pour les chercheurs. Pour les scientifiques, c’est donc un laboratoire à ciel ouvert.
Et pour les quelque 200 résidents de l’île, cette reconnaissance internationale s'accompagne d’une énorme fierté. Ce sont en quelque sorte les gardiens de ce joyau de l’humanité.
La mairesse Hélène Boulanger veut profiter de l’occasion pour donner un essor à son coin de pays. Avec cette nouvelle vitrine internationale, elle s’attend à ce que débarquent plus de scientifiques internationaux et plus de touristes.
Mais les services en général sont limités à Anticosti. Il n’y a pas de médecin – seulement deux infirmières –, pas de réseau cellulaire en dehors du village et pas d’eau potable depuis plus de 20 ans.
Et l’accès à l’île, en avion ou en bateau, vient aussi avec son lot de défis. Pour s'y rendre, il faut s’armer de patience, car les transports font régulièrement les frais de Dame Nature. Même si personne ne s’attend au développement d’un tourisme de masse, il y a un minimum de services à fournir.
La tâche est colossale et la mairesse le sait. Elle compte bien rappeler à l’ordre les gouvernements provincial et fédéral, qui ont promis de l’aide qui se fait toujours attendre.
''Comme il n’y a pas de chien à l’île et comme on a beaucoup de chevreuils, j’aime dire que je ferai le chevreuil de garde.''
Les résidents aussi sont bien conscients des défis. Anne-Marie Dresdell a 79 ans et est née sur l’île. Celle qui pourrait avoir l’âge de la retraite est plutôt une femme d’affaires très occupée. Elle est propriétaire d’un gîte touristique, d’une boutique d’artisanat, d’une friperie et elle vient tout juste d’ouvrir un petit restaurant.
Mme Dresdell est ravie de cette reconnaissance internationale, mais ce qu’elle souhaite avant tout, c’est que son île adorée se développe un peu.
À commencer par l’hébergement pour accueillir les touristes. Celle qui tient un gîte sait combien il manque toujours d’espace. Sur l'île, il y a une trentaine de chambres pour les visiteurs et il n'y a pas suffisamment de logements pour les personnes qui veulent venir s’y installer de façon permanente.
Anne-Marie Dresdell espère aussi qu’on s'attaque rapidement au manque d’eau potable. Comme tout le monde sur l'île, elle doit s’acheter de l’eau en bouteille pour s’approvisionner.
Sources: Radio-Canada
Photos: SÉPAQ
C'est avec beaucoup de tristesse que j'apprend aujourd'hui le décès d'Alain Bouchard, psychologue et ancien éditeur pendant 30 ans du magazine RG qui a été un des pionniers de la communauté GLBT au Québec et le fondateur en 1979 du Guide gai du Québec, devenu depuis que j'en ai pris la relève en 2009 les Guides GQ, ce qui en fait la plus ancienne publication LGBT toujours publiée au Québec et au Canada.
Je lui avais parlé au début de l'été de mes projets pour perpétuer la mémoire de RG et de nos magazines et de mon intention d'inclure dans le Guide son profil comme fondateur et pionnier de la presse GLBT au Québec. Je le savais très malade et j'espérais tout de même avoir la chance de le rencontrer cet automne pour rédiger cet hommage.
Éditeur du mensuel RG de 1981 à décembre 2008, Alain Bouchard a pratiqué la psychologie (membre de l’Ordre des psychologues du Québec) pendant plus de 35 ans, auprès d’une clientèle principalement gaie. Il a commencé cette carrière en milieu scolaire et communautaire (1971).
Conférencier, éditeur (éditions Homeureux et HMX) et auteur, Alain Bouchard a publié deux essais critiques fondateurs des études gaies et lesbiennes au Québec : Nouvelle approche de l’homosexualité / Style de vie (1977) et Le Complexe des dupes (1980). Dans ce dernier ouvrage, l’auteur expose et dénonce « quelques duperies populaires en matière de sexualité, en particulier d’homosexualité». En plus de lancer en 1979 le Guide gai du Québec, comme journaliste, il a aussi collaboré au bimensuel Gay Montreal (1975-1980), au magazine culturel Virus Montréal et à la Revue québécoise de sexologie.
Vers l'âge de 15 ans, il écrivait régulièrement pour des hebdos comme La Voix du Lac, Le Lac Saint-Jean, Le Clairon, etc., ainsi que pour des publications francophones en Ontario et dans le Massachusetts (Le Travailleur).
Alain Bouchard était diplômé de l’Université de Tours et de Montpellier (France), de l’Université McGill, de l’Institut Kephart (Colorado) et de l’Université de Montréal où il a commencé une propédeutique au doctorat. En 1974, il a été nommé au Professional Advisory Board de l’International Federation of Learning Disabilities. Intervenant psychosocial sur la question de l’homosexualité, il a organisé à Montréal le 1er Symposium québécois sur l’homosexualité, en avril 1980.
Alain Bouchard a été membre à la fois de la National Association of School Psychologists, agissant pour l’organisme comme délégué du Québec à Washington, de l’American Association of Sex Educators, Counselors and Therapists (Washington, États-Unis), et de l’Association canadienne des spécialistes en modification du comportement.
L’apport d’Alain Bouchard à la cause LGBT est considérable. Dès les années 1970, il a « dépoussiéré » plusieurs concepts en vigueur en proposant « une optique positive et critique qui tend à exclure les préjugés, scientifiques et populaires, qui entourent l’homosexualité » et en dotant cette nouvelle perspective d’outils théoriques accessibles.
Mais c’est surtout comme éditeur et rédacteur du magazine RG (aux débuts Rencontres gaies), que son action est la plus manifeste, à travers trente ans d’action éditoriale militante.
Si cette contribution a peu fait l'objet de la reconnaissance qu'elle méritait au sein de notre communauté, il n'en reste pas moins qu'Alain Bouchard fait partie de cette courte liste des pionniers et bâtisseurs de notre communauté.
À une époque où il n'existait ni Village, ni médias gais, ses initiatives ont permis à la communauté de se bâtir, de sortir de l'ombre et d'articuler un discours et une action politique revendicatrices qui nous a permis d'accéder à la quasi-égalité entre droits.
J'offre au nom de mon équipe mes plus sincères condoléances à son conjoint et à ses proches et je m'engage à perpétuer son œuvre dont j'ai pris la relève et la mémoire de celle-ci.
Repose en paix, cher Alain
André Gagnon
Éditeur
Guides GQ
« Je trouve que comprendre l’importance de cette forme d’art, surtout présentement, c’est nécessaire. Chaque fois qu’un drag monte sur scène, c’est un geste politique, un manifeste pour la liberté. On a besoin, je crois, d’oublier tous les codes et de les reconstruire. » Voilà comment la réalisatrice Sophie Dupuis explique sa perception et sa vision du phénomène « drag queen », qui l’ont inspirée pour livrer le film SOLO, à l’affiche dès le 15 septembre sur les écrans, à Montréal et partout ailleurs.
Fait à signaler, le film, au-delà de la communauté, aborde la question des relations amoureuses toxiques. « Je suis beaucoup dans le réalisme et je voulais parler bien d’une relation toxique, qu’elle ne soit pas un prétexte. Je voulais que ce soit absolument central », explique la réalisatrice en entrevue à Radio-Canada. Elle a travaillé avec une psychologue pour la conseiller sur son questionnement à propos de ce qui faisait qu’une personne réalise qu’elle est dans une relation toxique.
Déjà encensé par diverses critiques qui l’ont vu à Toronto et à Montréal, SOLO est loin du documentaire auquel on nous a habitués pour « montrer » les dessous de cette communauté. Ces dernières années, plusieurs chaînes de télé spécialisées ont multiplié les émissions portant sur les drags queens, que ce soit des concours, des « making of », des transformations surprises, ou encore les coulisses d’une agence de représentation de Montréal. C’est d’ailleurs grâce à RuPaul’s Drag Race qu’elle a découvert le monde de la drag. « Je me suis mise à consommer du contenu drag presque de façon boulimique. J’aimais beaucoup les discussions qu’on pouvait y entendre, où les drags évoquaient leur vécu, pourquoi ils faisaient de la drag, etc. ».
Avec ce film, Sopĥie Dupuis va au-delà de tout ça et s’introduit dans le vécu profond des gens qui pratiquent cet art.
« C’était très important pour moi qu’en majorité, devant et derrière la caméra, ce soient des gens queers », explique-t-elle en entrevue. « On a ouvert le casting aux acteurs et actrices qui venaient de la communauté, avec la possibilité de modifier le genre des personnages au besoin. Je voulais m’entourer de gens qui connaissaient la culture ou qui venaient de là ». En répétition, on requestionne tout, on réécrit même, et c’était l’occasion pour certains acteurs de la communauté de dire « avec cet élément, on est dans l’hétéronormativité », par exemple. « Comme tous les acteurs queers n’ont pas le même vécu ou la même vision, ça donnait des débats très intéressants sur comment représenter nos personnages », ajoute Sophie Dupuis.
SOLO met en vedette deux acteurs principaux, le Québécois Théodore Pellerin et le Français Félix Maritaud. Pellerin est l’acteur chouchou de la réalisatrice, puisqu’il a déjà joué dans deux de ses films précédents. Il cumule de nombreux rôles au théâtre et au cinéma, au Québec et à l’international. Le comédien et drag queen bien connu des habitués du cabaret Mado, Marc-André Leclair (Tracy Trash), y joue également un rôle important. Les spectateurs qui fréquentent le milieu drag et le Village y reconnaîtront un certain nombre de visages connus.
SOLO, de Sophie Dupuis, en salle dès le 15 septembre.
Solo-lefilm.com
BANDE-ANNONCE
https://youtu.be/-Ky_EMSKdAU?feature=shared
SYNOPSIS
SOLO raconte l’histoire de Simon, étoile montante de la scène drag queen de Montréal. C’est le coup de foudre lorsqu’il rencontre Olivier, la nouvelle recrue du bar-spectacle où il se produit. Alors que Simon croit vivre une électrisante histoire d’amour, il s’installe entre eux une dynamique toxique et destructrice. En parallèle, Claire, la mère de Simon, célèbre chanteuse d’opéra, revient travailler au pays après 15 ans d’absence. Fasciné par cette femme qu'il ne connaît presque plus mais qu’il idéalise, Simon s’obstine à essayer de créer un lien avec elle. Fragilisé par l’échec de ces deux amours impossibles, Simon n’aura d’autre choix que de se rendre compte qu'il mérite mieux.
Du 7 septembre au 22 octobre 2023, l’Écomusée du fier monde présente l'exposition Créer le pouvoir populaire qui retrace l’histoire des 50 ans du coup d’État chilien du 11 septembre 1973 et de son impact au Québec. Cette exposition collaborative repose sur l’élaboration de nouveaux groupes artistiques, basés au Québec et au Chili, de façon à mettre en pratique les principes de création du pouvoir populaire.
Un héritage chilien au Québec
Au début des années 1970, le pari institutionnel de la voie chilienne vers le socialisme suscite l’enthousiasme de très importants courants d’opinion dans le monde. Le Québec ne fait pas exception à cet engouement. Le rêve d’une société juste, égalitaire et inclusive que porte le gouvernement de Salvador Allende, inspire les leaders et les membres du mouvement syndical québécois, de groupes populaires et d’autres cercles intellectuels, religieux, politiques et artistiques du Québec. À la suite du violent coup d’État du 11 septembre 1973 soutenu par le gouvernement américain, les membres de la diaspora chilienne établie au Québec, puis ceux et celles des nouvelles générations nées au pays, ont contribué à partager et à maintenir vivant dans le monde l’héritage d’Allende et de l’expérience de l’Unité populaire. L’exposition vous invite à retracer ce rêve, à le découvrir et à en comprendre l’implication dans les nouvelles solidarités.
La Fondation Salvador Allende
La Fondation Salvador Allende de Montréal (FSAM) a mandaté Geneviève Dorais, historienne, professeure et autrice qui a obtenu le prix CALACS du meilleur livre 2022, décerné par l’Association canadienne d’études latino-américaines et des Caraïbes, et Carolina Echeverría, directrice artistique et artiste en arts visuels d’origine chilienne dont l’immigration est au cœur de la pratique artistique depuis 30 ans, pour la création d’un événement commémoratif pour le 50e anniversaire du coup d’État au Chili. Madame Louise Harel en est la présidente d’honneur. En plus de vouloir exposer le rêve d’Allende, l’exposition muséale de la FSAM entend rappeler au public québécois l’engouement solidaire du Québec pour le Chili d’Allende. Elle souligne également le riche héritage que la communauté chilienne du Québec, composée initialement d’exilées politiques ayant fui la dictature (1973-1990), a légué à sa société d’accueil. La FSAM vise à faire connaître le sens de l’œuvre démocratique de l’ex-président du Chili de 1970 à 1973, Salvador Allende-Gossens. Depuis sa création, la Fondation a réalisé plusieurs projets en collaboration avec les organismes qui regroupent les Québécois et les Québécoises d’origine chilienne qui vivent à Montréal et dans sa région métropolitaine.
Musée d’histoire et musée citoyen
Musée d’histoire et musée citoyen, l’Écomusée du fier monde vous invite à explorer des volets méconnus de la culture montréalaise. Découvrez la vie quotidienne en milieu ouvrier et suivez le parcours inspirant de groupes citoyens. Visitez les expositions de l’Écomusée et l’ancien bain public Généreux, un magnifique exemple de l’architecture des années 1920.
Écomusée du Fier Monde
2050, Atateken
Montréal, Qc
https://ecomusee.qc.ca/2023/08/03/creer-pouvoir-populaire/
Dans le cadre de l’événement national Mangeons local, organisé par l’Union des producteurs agricoles (UPA), la Ferme Manicouagan, de Pointe-Lebel, ouvrira ses portes au grand public le 10 septembre. Ce sera la seule ferme de la Côte-Nord à y participer.
Ce rendez-vous incontournable, qui en est à sa 19e édition, propose une foule d’activités qui se dérouleront entre 10 h et 16 h : visites animées, dégustations, découverte d’animaux, ateliers éducatifs, autocueillette et plus encore. C'est une excellente occasion de découvrir ce délicieux petit fruit qu'est la camerise, une spécialité de la Ferme Manicouagan. Si vous avez l'occasion, goûter à la mousse de camerise que propose la ferme, un pur délice!
Sur les 160 hectares en culture de la ferme depuis 2012, on retrouve des productions fruitière (camerises, fraises et framboises), fourragère, céréalière et maraîchère. On y récolte annuellement 10 000 kg de camerises et 800 balles rondes de foin de 5 pieds de diamètre. On y offre aussi de l’autocueillette de fraises et framboises.
Ces portes ouvertes seront l'occasion de découvrir le Nouveau Centre d'interprétation de la camerise de la ferme.
« Les gens pourront en apprendre plus sur ses origines, ses saveurs et ses valeurs nutritives », explique Julie Bérubé, copropriétaire de la ferme, en insistant sur l’importance de ses propriétés antioxydantes qui surpasse aisément celles des autres fruits.
Les visiteurs pourront élargir leurs connaissances par l’entremise de panneaux d’interprétation. Des écrans roulants sont également dans la mire, mais leur ajout dépendra du potentiel de fourniture d’électricité provenant de panneaux solaires.
Les visiteurs auront aussi la possibilité de découvrir le petit fruit grâce à leurs papilles gustatives puisqu’une offre de dégustations leur sera proposée sous la forme de mousses, de tartes ou de jus, entre autres choses. « Ils vont pouvoir manger assis ou demeurer debout. Il y aura une sorte de comptoir-lunch », poursuit Mme Bérubé.
Plus encore
Au-delà de la camerise, le concept permettra à la Ferme Manicouagan de faire goûter d’autres concoctions provenant de la transformation des fruits et légumes issus de ses champs. La copropriétaire pense notamment au confit d’oignon et à la relish de maïs.
Fondée par Laurent et Donald Bérubé, la Ferme Manicouagan a, au fil des ans, vu la deuxième génération s’impliquer dans l’entreprise avec Julie et son frère Luc, les deux enfants de Donald. Depuis peu, un partenaire d’affaires, Claude Théberge, est associé à la famille Bérubé.