L’endroit est baigné dans la lumière matinale d’un soleil automnal. Le vieux bâtiment trône fièrement sous les arbres de la rue de l’Évêché, à quelques enjambées de la vivante rue Saint-Germain et de ses multiples commerces.
Le restaurant populaire depuis presque 30 ans, peut accueillir jusqu’à 120 personnes sur les deux étages ainsi que sur la terrasse durant la belle saison. Outre le magnifique escalier ancestral surmonté d’un impressionnant lustre qu’on aperçoit dès l’entrée, plus de mille cabanes d’oiseaux, dont plusieurs des plus originales, ornent les divers coins du bâtiment, l’œuvre du fondateur du restaurant, Alain Bellavance. Les nouveaux propriétaires ont repris le flambeau et continuent de faire grandir l’imposante collection.
Pendant la belle saison, une terrasse extérieure, véritable havre de paix lumineux au cœur du centre-ville de Rimouski, située à l’avant de l’élégante maison victorienne, permet aux convives de profiter des doux rayons du soleil tout en offrant de l’ombre avec la présence de beaux arbres matures.
L’édifice construit en 1920 par un prêtre à la retraite, Georges Gagnon, se distingue par un ensemble architectural distinctif du portail avant, tiré de l’art gothique, qui domine la façade et les magnifiques galeries qui couvrent trois côtés de cette maison ancestrale. Ses poteaux en bois tourné, épaulés de consoles à volutes au sommet de la balustrade, sont d’origine. Les propriétaires passés et actuels se sont donc assurés de préserver ce trésor désormais plus que centenaire.
Ce sont Julie Lacroix et Alain Bellavance qui devaient créer ce tout nouveau concept de restaurant en juin 1995. Un autre groupe d’affaires a pris la relève quelques années plus tard et la belle aventure se poursuit, au grand bonheur d’une clientèle grandissante.
Finalement, en juin 1995, le Central Café a connu une transformation importante au niveau de sa gestion : le propriétaire précédent souhaitant prendre sa retraite et n‘ayant pas de relève assurée, un groupe d’employés et quelques autres personnes intéressées par la poursuite des affaires ont décidé d’aller de l’avant pour transformer l’entreprise en une coopérative de solidarité. Le groupe a reçu l’aide et les conseils d’un expert pour cheminer dans ce projet de coopérative de travailleurs.
Ce sont donc 16 personnes, dont plusieurs employés de longue date, qui forment les membres de la coopérative depuis bientôt 10 ans. Le succès de cette formule, explique la directrice générale Nancy Dubé, une des initiatrices du projet, c’est le fort sentiment d’appartenance qui découle de cette structure de gestion et d’opération : plutôt que de travailler pour un patron, on travaille pour sa propre organisation et on participe aux décisions. On parle aussi d’avantages fiscaux non négligeables..
Nancy Dubé, directrice générale
Le Central Café fait partie de l’Association des restaurateurs du Québec. Il est également membre de Saveurs du Bas-Saint-Laurent, une organisation chargée de promouvoir les produits bas-laurentiens. Le Central Café fait une large place dans ses assiettes aux produits agroalimentaires de la région. Le restaurant se fait un point d’honneur d’encourager les artisans locaux qui font la fierté de la région.
Aujourd’hui, plus de 27 personnes assurent le fonctionnement du Central Café, ouvert toute l’année, 7 jours par semaine.
Les clients apprécient particulièrement la qualité du menu qui propose une bonne variété de burgers, de pâtes, de pizzas, de viande fumée et d’escalopes. En accompagnement, on peut choisir entre le bol de frites de la maison, les oignons français, le saumon fumé de l’Atlantique ou la fondue parmesan maison, quelques-uns des délices de la cuisine.
On s’évertue à réaliser des recettes uniques, concoctées par les cuisiniers et transformées sur place à partir d’ingrédients et de produits de la région. On est fier aussi des délicieux desserts originaux qu’on y prépare.
Le Central Café vaut certainement le détour pour qui apprécie les mets savoureux, une ambiance agréable et décontractée et un séjour dans un environnement riche d’histoire et de cuisine de qualité. On propose également la livraison à domicile en tout temps.
Central Café
centralcaferimouski.com
31, rue de l’Évêché Ouest
Rimouski (Qc) G5L 4H4
418 722-4011
Logeant dans un bâtiment dont la construction a débuté dans les années 1930, mais que les rénovations récentes ont transformé en un sympathique et accueillant lieu d’hébergement, l’Auberge du Vieux Faubourg de Sainte-Anne-des-Monts, en Haute-Gaspésie, trône au cœur du secteur historique de la ville, en bord de mer.
On y retrouve aujourd’hui sur deux étages tout ce qu’il faut pour un séjour agréable dans l’une des 12 chambres rénovées en 2018, dont quatre sont doubles. Chacune offre en plus d’un décor chaleureux, un téléviseur à écran plat avec câble, le wifi gratuit, une machine à café, une salle de bain complète de même qu’un coin repos avec fauteuils. Plusieurs autres commodités y sont présentes.
Un certain nombre de ces chambres, donnant du côté du bord de mer, ont un balcon-terrasse. D’autres offrent une vue sur la ville.
La gérante de l’auberge, Marina Lévesque, voit à ce que les clients soient satisfaits de leur séjour. Le propriétaire actuel a acquis l’auberge en 2012, et entrepris de lui donner l’allure et la qualité qu’on lui connaît maintenant. Elle est cotée 3 étoiles par les organismes touristiques et les sites de réservation en ligne.
Les touristes ou voyageurs de passage qui y séjournent profitent d’un stationnement gratuit sur le côté et en face de l’établissement. Été comme hiver, en toutes saisons, les clients y viennent pour être à proximité des divers services et activités, et surtout, pour la magnifique vue sur l’immensité du Saint-Laurent qui coule juste devant.
Auberge du Vieux Faubourg
facebook.com/aubergeduvieuxfaubourg.sainteannedesmonts
45, 1ere avenue Ouest
Sainte-Anne-des-Monts (Qc) G4V 1B4
418 763-5345
Les entrepreneurs et gens d’affaires sont souvent des initiateurs de belles histoires. De celles qu’on a envie de raconter et de partager. Si on est souvent confrontés à des récits malheureux lorsque les affaires tournent mal, les succès des autres méritent qu’on prenne la peine de les exposer au grand jour.
L’histoire de Carl Bourget et de sa famille en est une de celles-là. Longtemps propriétaire d’un vignoble, d’une cidrerie et d’une distillerie, dans le secteur Pintendre de la Ville de Lévis, dans la région de Chaudière-Appalaches, il avait un projet d’expansion de ses activités, mais était limité dans l’espace sur le site qu’il possédait. Aujourd’hui, après plus de trois ans d’efforts et environ 3 millions $ d’investissements, Distillerie Cap-Chat occupe une place de choix dans l’environnement Gaspésien.
Une d
émarche qui porte fruits
Après plus de 25 ans d’activités et des résultats intéressants, Carl Bourget s’est donc mis à la recherche d’un nouveau site dans la vaste région de Québec et de la rive-sud. Après un certain nombre de démarches infructueuses, une remarque de son fils lui a permis d’orienter ses recherches vers d’autres lieux : pourquoi ne pas se transporter dans une destination touristique ? Ayant grandi aux Îles de la Madeleine et à Gaspé, les regards se sont d’abord tournés naturellement vers la Gaspésie.
Partis tous les deux à la découverte au printemps de 2021, Carl et son fils Pierre-Étienne font un premier arrêt en Haute-Gaspésie, à Cap-Chat, où le hasard fait en sorte qu’ils ne poursuivront jamais plus loin leurs recherches du site par excellence. Une visite au bureau municipal pour explorer le potentiel des lieux les oriente vers un vaste entrepôt, ancienne usine de traitement des crevettes, devenu site d’entreposage d’automobiles.
Dès l’entrée dans ce bâtiment, ils comprennent rapidement qu’il correspond totalement à ce qu’ils ont à l’esprit : directement sur la route 132, face à la mer, à quelques pas d’une halte municipale, haut-lieu de l’industrie éolienne, porte d’entrée d’une vaste région touristique populaire et recherchée en toutes saisons. Le dernier élément favorable à leur projet, et non le moindre : l’eau du sous-sol de Cap-Chat, provenant de sources montagneuses des Chic-Chocs à proximité, est d’une qualité remarquable et presque inépuisable. La matière première de la production de la distillerie est donc assurée.
Les pourparlers avec le propriétaire des lieux n’ont pas traîné. C’est ainsi qu’en mai 2021 ils ont pris possession des lieux et entrepris la rénovation et l’installation des équipements de distillation. En parallèle, Carl Bourget complétait la vente de ses installations de Lévis, pour enfin se consacrer totalement à son nouveau bébé. Comble de bonheur et de bonne étoile, un jour que son fils et lui prenaient des mesures du bâtiment, le propriétaire de la maison voisine leur a fait part de son intérêt à la vendre… ce qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Peu de temps après, c’est également d’une solide et fière résidence dont la famille Bourget est devenue propriétaire, directement voisine de leur distillerie. Quand on dit que la chance attire souvent les opportunités, en voilà une autre démonstration éloquente.
Le vent dans les voiles
Après plus d’un an de travaux et d’installation, de tests et de planification, c’est en décembre 2022 que les premiers clients ont pu acquérir les produits de Distillerie Cap-Chat. On y produit une gamme diversifiée de spiritueux et de liqueurs, à partir d’herbes et de plantes aromatiques dont plusieurs sont cueillies en Gaspésie, comme le poivre des dunes en fleurs, l’églantier, le thuya et le sapin beaumier.
Depuis, l’entreprise n’a cessé de se développer et d’ajouter de nouveaux produits, tous dans des formats de 375 ml et de 175 ml. Un choix de marketing heureux, assure Carl Bourget, qui permet à la clientèle d’acheter deux ou trois produits différents au lieu d’un seul au format habituel de 750 ml ou 1 l. « C’est aussi un produit qui s’insère bien dans la ligne des produits-cadeaux », ajoute-t-il.
Actuellement, au moment de célébrer les deux années d’existence en décembre 2024, ce sont 13 produits qui sont offerts, alors qu’un 14e verra le jour pour le temps des Fêtes : une liqueur de fraises. Par ailleurs, la Distillerie Cap-Chat est en attente d’une décision de la Société des alcools du Québec (SAQ) pour la commercialisation de trois de ses produits : le Gin Pin Gris, le Limoncello et la Liqueur de framboise.
Depuis un an, Pierre-Étienne Bourget, vice-président à la production, s’est engagé dans la production de vidéos éducatifs en anglais et en français diffusés sur la page Facebook, à propos de la distillerie, de ses procédés et d’autres aspects de la production et du développement de produits. Il a également développé des sessions de formation sur place en préparation de cocktails avec un expert en mixologie. Une formule qui sera reprise éventuellement.
On peut s’arrêter à la Distillerie Cap-Chat pour une dégustation de produits ou une visite d’interprétation. Une salle est aussi disponible pour accueillir des groupes, ou encore pour tenir des événements locaux, comme des cocktails ou des lancements de livre ou d’autres types d’activités.
L’entreprise emploie sept personnes à temps plein et la production et les ventes se tiennent toute l’année, sept jours par semaine, selon un horaire varié.
Distillerie Cap-Chat
distilleriecapchat.com
16, rue Notre-Dame Est
Cap-Chat (Qc) G0J 1G0
418 575-7899
Située aux portes de la Gaspésie, dans la région de la Mitis, l'Auberge Ste-Luce est ancrée dans un charmant village aux allures balnéaire, peut-on lire sur le site web de l’établissement d’hébergement.
C’est un couple de la région de Rigaud, France Lalonde et Robert Gauthier, qui a acquis l’auberge en 2023, après être passé dans le village lors de vacances en 2020 et être tombé sous le charme du bâtiment et du site. Les propriétaires précédents, arrivés en 2004, avaient quelque peu réduit au cours des dernières années l’exploitation de cette auberge, qui a débuté ses activités d’hébergement en 1948.
Sa construction remonte à 1848 alors qu’un pilote du Saint-Laurent y acquiert un terrain pour y bâtir sa maison familiale. Son fils, lui aussi pilote, en hérite en 1884. La grande maison en bordure du fleuve passe ensuite aux mains de d’autres membres de la famille jusqu’à ce qu’un hôtelier de Sherbrooke en fasse l’acquisition pour la transformer en auberge.
Plus tard, plusieurs autres propriétaires ont pris la relève pour l’opération des lieux. C’est principalement à partir de 1974 que l’auberge a connu un essor important alors qu’un nouvel acquéreur y développe un centre réputé pour les touristes, tant du côté restauration que de l’hébergement. Quelque 19 ans plus tard, en 1992, l’auberge passe aux mains d’un propriétaire qui décide d’y ajouter une salle de spectacles qui, au fil des ans, a accueilli plusieurs artistes réputés. L’Intimiste attirait des spectateurs de toute la région et même d’ailleurs au Québec.
Avec l’acquisition par le couple Lalonde-Gauthier en 2022, c’est une nouvelle époque qui débute pour l’établissement qui cumule plus de 75 ans d’existence. Leur coup de cœur s’est vite transformé en un projet ambitieux, mais réaliste. Même si le toit de la salle de spectacle s’est effondré trois jours seulement après leur arrivée en juillet 2023, cela ne les a pas empêchés de poursuivre leur plan de remettre les lieux en état de recevoir la clientèle en toute sécurité et dans le respect des normes actuelles en matière d’hébergement touristique.
Ainsi, en plus de rénover les 6 chambres du bâtiment principal, inoccupées depuis quelques années, de remplacer toutes les fenêtres de l’immeuble, ils ont entrepris la rénovation des 3 chalets situés à l’arrière, pour en faire des lieux d’accueil exceptionnels et chaleureux. Enfin, d’ici peu, l’auberge retrouvera sa salle de spectacles pouvant accueillir jusqu’à 120 personnes. Ils entendent aussi y ramener une salle à manger offrent des repas comme ce fut le cas à une récente époque.
Le couple et un de leurs fils habitent la résidence connexe à l’auberge. Fait à signaler, les chambres et d’autres lieux communs de l’auberge sont joliment décorés de toiles peintes par la propriétaire elle-même, signées Lalo.
Amarré directement au bord de l’estuaire du Saint-Laurent, le site offre en plus d’un hébergement confortable, calme et paisible, un environnement enrobé d'air salin, les bains de mer, l'horizon et les couchers de soleil époustouflants. On a aussi aménagé le terrain bordant la rive pour en faire un lieu accueillant et chaleureux, avec des chaises Adirondacks et un foyer, permettant de se regrouper autour d’un feu ou encore d’admirer les fabuleux couchers de soleil.
Voilà une merveilleuse invitation à se laisser bercer par le pouvoir du majestueux Saint-Laurent. Le charmant village de Ste-Luce-sur-Mer, avec ses petites maisons colorées, est populaire pour sa plage de 2.5 kilomètres de long. L’endroit est prisé pour ceux qui veulent simplement faire de longues randonnées ou relaxer, mais également par les amateurs de sports de voile.
Auberge Sainte-Luce
aubergesteluce.ca
46 Route du Fleuve Ouest
Sainte-Luce-sur-Mer, QC, G0K 1P0
(418) 739-0145
Déménager son entreprise installée depuis 2011 à l’Isle Verte, au Bas-Saint-Laurent, vers Saint-Octave-de-Métis, dans la région gaspésienne, 250 km plus à l’est et en plus, en pleine période du temps des Fêtes pour ne pas rater la saison touristique estivale, avec deux fillettes qui doivent changer d’école juste après le congé : voilà le tour de force qu’a accompli Marie-Claude Labrecque avec sa Savonnerie artisanale la Mousse de Mer en décembre 2021.
Sa motivation première : une maison qu’elle a acquise et qui répond à tous les besoins de son entreprise et de sa famille, le tout dans un environnement exceptionnel au cœur du village. De plus, elle accueille des artisans locaux et régionaux qui présentent leurs produits dans la boutique, créant une diversité et une complémentarité avec la variété de savons au lait de chèvre, du savon du pays, des sels, de l’huile et des bombes effervescentes pour le bain, de l’huile à massage, des crèmes pour le corps et des baumes à lèvres, ainsi que plusieurs autres produits originaux à découvrir, tels les chandelles et désodorisants. On y trouve également des produits végans.
Nous débarquons à son atelier au lendemain d’une première chute de neige, en novembre 2022. Les enfants viennent de terminer leur repas du midi et ils remettent leurs manteaux et bottes pour attraper l’autobus scolaire qui va arriver sous peu. À la fois mère de famille et entrepreneure, ces deux rôles s’accomplissent en parallèle. Il règne dans ce grand bâtiment aux vitrines colorées, situé à quelques enjambées de l’église paroissiale, une heureuse ambiance, sans parler d’un mélange d’odeurs fines et exotiques qui émane des divers produits qu’on y fabrique.
Marie-Claude crée et confectionne elle-même la totalité des produits qu’elle propose dans sa boutique. Son atelier lui permet de réaliser divers types de savons et d’autres produits dérivés, qui sont ensuite étiquetés et placés en étalage, ou encore expédiés un peu partout grâce aux vente de sa boutique en ligne sur la plateforme Etsy. Quelques points de vente au Bas-St-Laurent, en Gaspésie et ailleurs au Québec distribuent certains de ses produits.
Au premier coup d’œil, le nouveau local aux hauts plafonds est éblouissant et coloré. On y trouve également des échantillons qui permettent de tester pour mieux choisir avant d’acheter. Les emballages sont également attrayants et originaux, tout comme le sont les noms et appellations donnés aux produits.
Marie-Claude Larocque n’a pas ménagé les efforts pour que les clients qui viendront découvrir sa boutique deviennent des habitués et en parlent à leur entourage. En cette période avant les Fêtes de fin d’année, lors de notre passage, les quantités de divers produits remplissent les tablettes. On veut satisfaire la clientèle qui recherche des cadeaux originaux pour parents et amis.
On y trouve également des articles tissés sur place par une artisane sur un métier, comme à la belle époque. Avec de la chance, on peut la voir travailler à ses oeuvres lors de notre passage à la boutique.
Depuis 2023, l’affichage touristique sur la route 132 et sur la route menant à Saint-Octave et aussi dans le village permettent maintenant de facilement trouver comment s’y rendre.
Même s’il s’agit d’un petit détour du circuit touristique habituel, il en vaut la peine. Parce que ce que Marie-Claude y a concocté déborde d’originalité, d’amour et de belles histoires, qu’elle aime bien raconter, comme un beau chou ajouté sur l’emballage-cadeau. On a juste envie d’y revenir pour en entendre une nouvelle, à la prochaine visite.
Savonnerie artisanale la Mousse de Mer
lamoussedemer.com
328, rue Principale
St-Octave de Métis, Qc G0J 3B0
418-775-3313
Lorsqu’on se présente devant les étalages de la boulangerie Le Farinographe au centre-ville de Rimouski, on sent tout de suite qu’il se passe quelque chose d’exceptionnel derrière ces grandes vitrines qui nous permettent de voir le personnel et le proprio à l’œuvre.
De plus, avec son déménagement de l'autre côté de la rue Saint-Germain, dans un local plus grand et mieux adapté à ses activités et à sa croissance, en mai 2024, la boulangerie-pâtisserie-café a pris des allures de modernité qui lui vont à merveille.
Ici on prépare les chocolatines, là-bas on enfourne les baguettes qui vont s’envoler plus tard « comme des petits pains chauds », pour reprendre l’expression populaire. À l’accueil, le sourire du personnel qui connaît par cœur le nom et les saveurs des produits en étalage, ajouté aux bonnes odeurs diverses qui émanent de l’endroit, font titiller nos papilles gustatives sans même avoir goûté à rien.
De plus, le comptoir propose dorénavant le café sous plusieurs formes, au grand plaisir de la clientèle qui s'y présente toute la journée, dès 7h et ce jusqu'à 18h (sauf le lundi où on prend congé).
Originaire de Mont-Joli, le propriétaire Rémi Bélanger a toujours œuvré dans le domaine alimentaire, avec un intérêt marqué pour les aliments biologiques, ce qui l’amena à exploiter une petite ferme maraîchère biologique à St-Octave-de-Métis dans les années 80, avant de faire un retour aux études et à l’enseignement dans les années 90.
De fil en aiguille, avec le goût de revenir au bercail après une quinzaine d’années dans la formation en transformation des aliments à La Pocatière et le désir de démarrer à nouveau un projet d’entreprenariat, il analysa le potentiel de lancer une nouvelle boulangerie artisanale à Rimouski.
Installé d'abord dans le complexe abritant la Coop Alina, qui songeait à agrandir sa section de produits frais et manifestait un grand intérêt pour y inclure un service de boulangerie, c’est dans ce contexte qu’on a pu assister au démarrage de la Boulangerie Le Farinographe en juillet 2019, un beau « projet de retraite » précise-t-il.
En plus d’une importante gamme de pains, allant des plus légers aux plus denses, on y propose viennoiseries, pâtisseries et sandwichs variés. Le pain au levain demeure une spécialité de l’endroit qui plaît grandement aux nombreux restaurants qui s’en approvisionnent.
Rémi Boulanger ne s'en cache pas : le déménagement a permis de se doter de plus d'espace pour la production, une meilleure accessibilité avec pignon sur rue, et d'une meilleure autonomie pour desservir la clientèle. On peut désormais offrir les déjeuners et on y a aménagé un coin pour permettre de s'attabler pour consommer sur place. De plus, on en a profité pour revisiter certains produits, dont le prêt-à-manger, les mets végan, les sandwiches et la variété de pâtisseries.
Enfin, ces changements dans la production ont contribué à porter le nombre d'emplois à 19.
Boulangerie Le Farinographe
lefarinographe.com
110, rue Saint-Germain Ouest
Rimouski, QC G5L 4B5
418.725.5297
Rimouski, rue Saint-Germain ouest, une façade qui n’indique que très peu ce qui attend le visiteur à l’intérieur. Un vaste espace « cozy », de petits fauteuils autour d’une table basse, une section bistro, et au fond une grande salle aux éclairages tamisés où de petits groupes viennent y discuter où s’y réunir tout en profitant des produits uniques et spécialisés du torréfacteur.
Et puis ce grand comptoir derrière lequel on trouve deux douzaines de silos remplis de grains de cafés divers prêts à être emportés, moulus au goût du client ou dégustés sur place en une variété de choix et de formats, grâce à un personnel de baristas formés et connaisseurs.
On n’y sert pas de repas, précise Nathalie Gagnon, la directrice générale. On y sert en plus des cafés, des thés, des bières de micro-brasserie, des vins, des pâtisseries d’un commerce local. On peut y apporter un lunch et le faire réchauffer. À l’occasion, on y tient des vernissages, des conférences ou des spectacles.
La torréfaction, au cœur de l’entreprise
Le Moussonneur, ce n’est pas que l’endroit qu’on vient de décrire plus haut. C’est encore et surtout une entreprise qui importe et sélectionne des cafés d’un peu partout dans le monde, et qui opère dans le parc industriel de Rimouski un atelier de torréfaction parmi les mieux équipés, grâce à l’expertise de plus de 32 années de Richard O’Neil, l’associé de Nathalie Gagnon.
Et le nom de cette entreprise rimouskoise provient du terme « moussonné », qui constitue en fait une gamme de cafés dont le Moussonneur en a fait sa spécialité. En fait, on dit d'un café vert obtenu à partir de café non lavé qui a été exposé en atmosphère humide afin d'absorber de l'eau, gonfler et changer de couleur jusqu'à devenir brun clair doré, qu’il est moussonné.
La vedette de cette gamme, c’est le Moussonné des Îles-de-la-Madeleine, un café vert trempé dans l'eau de mer des Îles, ensuite séché au soleil et aux vents salins, avant d'être torréfié au fur et à mesure de la demande. Pourquoi cette idée folle ? « Parce que le sodium de mer, cristallisé à l'intérieur de ce grain, se mélange aux huiles du café lors de sa torréfaction, ce qui crée une réaction réduisant grandement l'acidité des autres cafés avec lequel il est mélangé, en plus de faire ressortir leurs arômes spécifiques qu'on ne découvrirait pas sans lui », explique Richard O’Neil. Il s’agit d’un procédé découvert au 17e siècle. Ces produits sont reconnus pour leur finesse, leur saveur supérieure et leur texture onctueuse. Afin de concevoir ces cafés exceptionnels, Richard O’Neil s’est plus qu’inspiré de la nature : il l’a intégrée à son procédé.
Par sa façon unique de choisir et de torréfier nos cafés d’origine, l’artisan torréfacteur Richard O’Neill sait atteindre des saveurs exceptionnelles et remarquables. D’ailleurs, il se rend lui-même sur les plantations afin de mieux comprendre le quotidien et les particularités des producteurs, leurs procédés spécifiques ainsi que l’environnement distinct qui entoure chacune des cultures.
Il développe également plusieurs mélanges aux saveurs précieuses, parfaites et sans pareil qui savent plaire aux fins connaisseurs, qu’on appelle les Incontournables. L’atelier produit aussi des cafés pour des chaînes d’épicerie et des restaurants.
Par ailleurs, les cafés Privés sont des cafés ayant obtenu un grade au-dessus de 87 sur une échelle de 100 définie par la SCA (Speciality Coffee Association), une note attibuée selon différents critères : les arômes, le corps, l’acidité, la balance, l’arrière-goût, la netteté de la tasse. De l’éclairage de la salle, au Ph de l’eau en passant par les niveaux d’humidité du grain, tout est pris en compte pour assurer une uniformité des résultats lors de la dégustation.
C’est en découvrant ces détails et les méthodes de travail du torréfacteur qu’on peut dire qu’il est au café l’équivalent du sommelier pour le vin.
L'avenir est prometteur
On ne peut terminer ce profil sans parler d’un nouveau produit qui occupe un créneau particulier : on l’appelle le Cold Drip Brew. Ce café est infusé à froid selon une méthode artisanale japonaise de goutte à goutte, le style Kyoto. Ce procédé permet d'obtenir un café infusé à froid d'une extrême richesse permettant le développement des saveurs et arômes spécifiques au terroir de chaque café d'origine. Il est offert en cannette prêt à servir ou à être intégré à un alcool ou à un breuvage fruité, par exemple, sur glace.
Ces dernières années, les boissons froides à base de café sont devenues de plus en plus populaires pendant les mois d'été aux États-Unis et au Canada. L'infusion à froid a connu une croissance exponentielle au cours des dix dernières années. Cependant, parallèlement à l'infusion à froid, on a également assisté à l'essor du café « cold drip », une boisson qui présente des similitudes et des différences essentielles. C’est ce procédé que le Moussonneur utilise pour fabriquer ses cinq variétés, dont le Costa Rica Terrazu et le Jamaica Blue Mountain.
Par ailleurs, à l'automne 2024, Nathalie Gagnon installera à l'entrée de son commerce une boutique spécialisée en accessoires pour le café, incluant des cafetières, des tasses et autres articles pertinents et exclusifs. Elle y présentera aussi des formations pour les amateurs de café sur l'utilisation des machines, les techniques de préparation, et autres sujets reliés au café et à ses particularités.
Le Moussonneur va également développer une division commerciale pour desservir les restaurants, les hôtels et les divers établissements servant du café à leurs clients. Un expert du domaine s'associe à l'entreprise pour coordonner ce service. On pourra également s'y procurer des sacs de café sans mouture en gros.
Le Moussonneur emploie une équipe de quatre personnes à l’atelier en plus de quelques baristas au café du centre-ville.
Le Café du Moussonneur
lemoussonneur.ca
173, rue St-Germain Ouest
Rimouski (Qc) G5L 4B8
418 721-7776
.