Niki de Saint-Phalle, l'art en liberté

La nature, l’humain et la joie
au cœur d’une œuvre immense

Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) est fier d’annoncer, parmi ses grandes expositions internationales de 2025, Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l’art en liberté. Présentée du 12 juin 2025 au 4 janvier 2026, cette exposition phare rassemblera plus de 150 œuvres, offrant au public une plongée fascinante dans l'univers riche, inventif et engagé de cette artiste franco-américaine au parcours passionnant. Un rendez-vous incontournable pour les visiteurs et les visiteuses de tous horizons!
Une artiste libre en quête d’absolu

« Très tôt je décidai de devenir une héroïne. Qui serais-je? George Sand? Jeanne d’Arc? Napoléon en jupons? […] Quoi que je fasse dans l’avenir, je voulais que ce soit difficile, excitant, grandiose. »
— Niki de Saint Phalle, 1999

Reconnue dans les années 1960 et 1970 pour ses peintures de Tirs (des tableaux réalisés en tirant sur les toiles à l’aide d’une carabine), sa participation au mouvement du nouveau réalisme et ses emblématiques Nanas, il était temps de mettre en lumière l’œuvre tardive de Niki de Saint Phalle (1930-2002).

Première exposition monographique de l’artiste présentée dans une institution muséale canadienne, grâce à une collaboration avec Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse et la généreuse participation de la Niki Charitable Art Foundation, elle se consacrera à l’œuvre des deux dernières décennies de la vie de l’artiste avec pour point de départ l’année 1978, lorsque celle-ci lance le chantier monumental du Jardin des tarots en Italie, qui deviendra à la fois un lieu d’art et de vie qui ouvrira au public en 1998.

Les dernières décennies de création des artistes sont souvent des périodes occultées par l’histoire de l’art. C’est davantage marqué chez les artistes femmes. Pourtant, chez Niki de Saint Phalle, ce sont des années habitées par une grande liberté. Une liberté artistique, certes, à laquelle s’ajoute une liberté de parole, qui accompagne l’important travail d’écriture qu’elle mène alors avec sa calligraphie si singulière, mais aussi une liberté financière offerte par un modèle d’entrepreneuriat novateur et exemplaire.

L’art, au cœur de la vie des gens

Niki de Saint Phalle développera en parallèle un nouveau pan de son travail, notamment la création d’un parfum, qui lui permettra d’être elle-même la mécène de ses projets. Si le maître mot de cette période est l’indépendance, ces années sont aussi celles d’un engagement renouvelé : ce qui intéresse l’artiste est la rencontre directe entre l’art et les gens. D’ailleurs, elle ne cesse de créer des œuvres pour l’espace public, de la fontaine Stravinsky avec Jean Tinguely, face au Centre Georges-Pompidou à Paris, au Queen Califia's Magical Circle [Le Cercle magique de la reine Califia] à Escondido en Californie. Avec la création de mobilier d’artiste, d’œuvres accessibles en plusieurs formats, de livres et de parfums, elle souhaitait faire entrer l’art chez chacun et chacune, et rendre le quotidien exceptionnel.

La joie, une force insoupçonnée

L’artiste utilisera la joie comme stratégie de résistance contre la violence et les injustices, qui rejaillit d’ailleurs dans les motifs qui accompagnent ces deux décennies : monstres colorés, sculptures de mosaïques et miroirs, animaux et Nanas, cœurs et crânes. Elle contribuera aussi à la justice sociale par différents engagements, que ce soit la lutte pour les droits des femmes, le combat contre le racisme, le soutien précoce offert aux malades atteints du sida ou encore, la protection des animaux et de l’environnement. L’art de Niki de Saint Phalle embrasse tous les humains, la nature et le cycle de la vie. Quel privilège d’accueillir son œuvre à Québec!

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