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Archive du blog pour mars 2017

Moncton, à une trentaine de km de Shédiac, est au cœur de la principale agglomération du Nouveau-Brunswick. Après avoir résisté longtemps au bilinguisme malgré que plus du tiers de sa population soit francophone, la ville a su en tirer avantage depuis des décennies en attirant un grand nombre d’entreprises  de services ayant besoin d’une main d’oeuvre bilingue ou francophone. En croissance rapide depuis, l’agglomération a dépassé celle de Saint-Jean.  C’est aujourd’hui le siège de plusieurs institutions acadiennes dont l’Université de Moncton, la seule université francophone de la province.

Ce dynamisme a attiré de nombreux jeunes francophones qui ont quitté les régions rurales acadiennes, attirés par cette région métropolitaine  de 150,000 habitants et a contribué à faire croître rapidement la ville jumelle de Dieppe, la ville majoritairement francophone de l’agglomération.

Point de jonction ferroviaire et routier vers la Nouvelle-Écosse et les Iles du golfe, Moncton est le principal centre de la vie gaie au Nouveau-Brunswick. Pour prouver son ouverture à la communauté LGBT, la ville a peint plusieurs traverses pour piétons de la rue principale au cœur du centre-ville aux couleurs de l’arc-en-ciel. L’agglomération a son propre festival de la fierté LGBT, Rivière de fierté en août. La pandémie a eu raison du seul club gai et lesbien, le Pink Flamingos qui avait succédé en 2019 au Triangles, opéré pendant près d'un quart de siècle par l’acadienne Stella Fougère.

Les marées spectaculaires de la baie de Fundy se répercutent sur la rivière Petitcodiac qui traverse la ville en produisant un mascaret impressionnant, un phénomène naturel observable tous les jours au cœur de Moncton où le courant de la rivière s’inverse à la stupéfaction des touristes.

 

Léa Pool

Léa Pool fait partie de ces femmes et de ces hommes qui ont choisi Montréal, dans son cas il y a plus de quarante ans. Née à Genève d’un père d’origine juive polonaise et d’une mère suisse alémano-italienne et protestante, elle immigre en 1975 pour étudier en Communications à l’Université du Québec à Montréal.

Réalisatrice et scénariste, Léa Pool est toujours demeurée discrète sur sa vie privée. Son identité sexuelle, vacillant entre gaie et bisexuelle, se fait sentir dans son observation continue des frontières entre les relations homoérotiques et homosociales chez les femmes comme dans son premier succès primé, La femme de l'hôtel en 1984, et dans son affection pour les triangles amoureux. C’est un sujet familier pour la réalisatrice comme femme juive et immigrante, mère monoparentale de surcroit.

Dans Rispondetemi, réalisé dans le cadre de l’anthologie Montréal vu par... à l’occasion du 350e anniversaire de la ville, son histoire d’une femme accidentée en route vers l'hôpital dans les bras de son amante à travers un parcours fou dans les rues de Montréal, considérée comme l’un de ses chefs-d’œuvre, est certainement son film le plus ouvertement lesbien. Les films les plus puissants de Pool sont ceux qui s’inspirent de ses expériences personnelles comme Anne Trister, sorti en 1986, le récit d’une artiste bisexuelle immigrante en conflit avec ses parents, tout comme Emporte-moi sorti en 1999. Avec À corps perdu, elle adapte le roman Kurwenal de l’écrivain Yves Navarre et explore l’homosexualité masculine.

Grand succès auprès du public, son film La Passion d’Augustine, sorti en 2015, a remporté six prix au Gala du cinéma québécois dont ceux de meilleur film et meilleure réalisatrice. En remportant le prix de meilleure réalisatrice, Léa Pool devenait la première femme à remporter ce prix dans le cadre de ce Gala.

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