Actualités

Archive du blog pour mars 2022

Reconnu comme une étoile montante dans le monde de la direction d’orchestre, Yannick Nézet-Séguin dirige l’Orchestre Métropolitain de Montréal depuis 2000 et l’Orchestre philharmonique de Rotterdam en 2008 et devient la même année chef d'orchestre invité principal de l’Orchestre philharmonique de Londres. Le 18 octobre 2012, à 37 ans, il devient chef principal du prestigieux Orchestre de Philadelphie. Il a aussi dirigé quelques opéras au Metropolitan Opera de New York avant de succéder au directeur musical du Met, James Levine, en septembre 2018.

Alors qu’il grandit dans Ahuntsic, Yannick Nézet-Séguin étudie le piano dès l'âge de cinq ans et s'intéresse au métier de chef d'orchestre dès l'âge de dix ans. Alors qu’il poursuit ses études au Collège Mont-Saint-Louis, puis au Collège Bois-de-Boulogne, il est admis au Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec à Montréal, puis étudie la direction chorale au Westminster Choir College à Princeton au New Jersey, auprès de Joseph Flummerfelt.
Nommé directeur musical du Chœur polyphonique de Montréal en 1994, il obtient le même poste au Chœur de Laval en septembre 1995. En 1995, il fonde son ensemble vocal et instrumental, La Chapelle de Montréal, avec lequel il dirige de deux à quatre concerts par année jusqu'en 2002.
À l'Opéra de Montréal, de 1998 à 2002, il occupe les fonctions de chef de chœur, d'assistant chef d'orchestre et de conseiller musical et dirige plusieurs productions et galas. En mars 2000, il prend la direction de l'Orchestre Métropolitain à Montréal, avec lequel il réalise de nombreux enregistrements, sous étiquette Atma classique
Le 31 décembre 2009, il fait ses débuts au Metropolitan Opera (Met) de New York avec une nouvelle production de Carmen de Bizet. Il retourne au Met, en décembre 2010, pour Don Carlos de Verdi et, en novembre 2011, pour Faust avec Jonas Kaufmann. En juin 2011, il fait ses débuts à La Scala de Milan dans Roméo et Juliette de Gounod. En février 2012, il dirige Rusalka de Dvorak au Royal Opera House de Londres.
Longtemps discret sur ses amours, Yannick Nézet-Séguin profite en 2020 du Mois de la Fierté pour dévoiler au monde l’homme de sa vie, le musicien alto Pierre Tourville avec qui il est en couple depuis 20 ans, en incitant ses abonnés à soutenir la communauté LGBT et à lutter contre toute forme de discrimination, de harcèlement et de violence.

Alors que le site principal du festival se déplace sur l'Esplanade du Stade Olympique, Fierté Montréal annonçait le 24 mars que le diva Diane Dufresne fera le spectacle d'ouverture, un clin d'oeil à son célèbre spectacle Magie Rose de 1986 où elle avait rempli le Stade Olympique en demandant aux spectateurs de porter du rose.

Fierté Montréal a dévoilé une partie de la programmation de sa 15e édition. Après une présentation en ligne en 2020, et une formule hybride en 2021, c’est cette année un retour à la normale accueilli avec soulagement par son nouveau directeur général, Simon Gamache.

« On reprend où on était rendus en 2019, dit-il. On ne veut pas se comparer aux autres festivals, mais au-delà de l’évènement, Fierté Montréal est aussi l’occasion pour des personnes qui sont vulnérables et marginalisées de célébrer ensemble. Ça fait deux ans que ces personnes n’ont pas cette occasion, alors c’est fondamental que ça ait lieu cette année. C’est important pour notre communauté. » déclarait M. Gamache à La Presse.

Les spectacles seront présentés sur l’Esplanade du Parc olympique, « dans un souci d’améliorer l’expérience festivalière et de répondre à la popularité grandissante du Festival ».  Avec le directeur artistique Chris Ngabonziza, les organisateurs ont jumelé la diva au musicien et DJ d’origine congolaise Pierre Kwenders.

Nous sommes très enthousiastes ! Je ne peux pas tout dire, mais attendez-vous à quelque chose de spectaculaire. Il y aura plusieurs artistes associés à ça. poursuit Simon Gamache.

Deux artistes internationaux sont aussi déjà au menu du festival, l’artiste de performance multimédia Alok, ainsi que la célèbre drag queen brésilienne Pabllo Vittar. Et on sait déjà que la soirée FeminiX du 6 août, qui célèbre les femmes de la diversité sexuelle et de genre, mettra en vedette la rappeuse montréalaise Calamine et l’autrice-compositrice-interprète atikamekw Laura Niquay.

Un volet virtuel du festival sera aussi diffusé sur les plateformes de Fierté Montréal. La suite de la programmation sera annoncée ultérieurement.

(Selon La Presse Canadienne)

Un monument national honorant les communautés LGBTQ2+ , inspiré d’un nuage sous l’effet d’un coup de tonnerre, doit être construit à Ottawa d’ici 2025.
Le design gagnant, qui inclut un intérieur en mosaïque argentée inspiré des nuages orageux et des boules disco, a été dévoilé jeudi lors d’un événement auquel a participé le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez.
Le monument de 8 millions $, conçu par une équipe comprenant des architectes paysagistes de Winnipeg, comprend une plateforme d’observation, une scène, un jardin d’herbes aromatiques, un cercle de guérison et des aires de repos.
L’artiste visuelle Shawna Dempsey, l’une des membres de l’équipe de conception, a déclaré que le monument «110% queer» était destiné à être utilisé par tout le monde.
Il sera financé par les fonds provenant du règlement d’une action collective contre le gouvernement canadien en lien avec la discrimination systématique à l’égard des membres lesbiennes, gais, bisexuels et transgenres des Forces armées canadiennes, de la GRC et de la fonction publique fédérale.
Intérieur Monument LGBT Ottawa
M. Rodriguez a déclaré que le concept était «inclusif, innovateur et réfléchi», ajoutant qu’il est essentiel de se souvenir de l’histoire de l’homophobie et de la transphobie institutionnalisées au Canada.
«Ce concept exprime véritablement les objectifs du monument en matière d’éducation, de commémoration, de célébration et d’inspiration. De plus, il offre un espace sécuritaire et propice à la célébration et à la réflexion. Ce monument sera le premier du genre, a-t-il déclaré. Il nous rappellera à jamais la force, le courage et la détermination des communautés LGBTQ+ au Canada.»
Le monument, qui offrira aux visiteurs une vue sur Ottawa et la rivière des Outaouais, devrait être achevé d’ici 2025. Il a été conçu à la suite de consultations avec des membres de la communauté LGBTQ, y compris des Autochtones bispirituels.
Le néo-démocrate Blake Desjarlais, un député bispirituel, a déclaré que le mémorial était une «énorme réalisation pour notre pays» et aussi «un rappel» que des libertés durement acquises pourraient facilement être perdues.
«Le Canada n’est pas à l’abri de l’intolérance ou des préjugés», a-t-il déclaré.
Michelle Douglas, directrice générale du Fonds Purge LGBT, a déclaré que le monument «sera à la fois une source d’inspiration et un rappel des blessures causées par la discrimination».

Jardin monument LGBT
En 2017, Justin Trudeau a officiellement présenté ses excuses aux Canadiens qui ont été accusés au criminel ou renvoyés de l’armée ou de la fonction publique du Canada en raison de leur orientation sexuelle.
Une purge de la sécurité nationale a conduit au licenciement de milliers de Canadiens dans l’armée, la GRC et la fonction publique en raison de leur orientation sexuelle à partir des années 1950.
Avant 1966, de nombreux Canadiens étaient accusés au criminel et reconnus coupables de grossière indécence parce qu’ils étaient homosexuels. Le Monument national LGBTQ2+ racontera l'histoire de générations de personnes LGBTQ2+ au Canada qui ont été persécutées, abusées, rejetées et marginalisées en raison de ce qu'elles désirent et de la façon dont elles s'identifient. Il reconnaîtra la discrimination subie par les communautés LGBTQ2+ et les abus perpétrés par l'État canadien, y compris pendant la Purge LGBT. Tout en reconnaissant les blessures et les injustices qui persistent, le Monument national LGBTQ2+ sensibilisera, commémorera, célébrera et inspirera. Il sera guidé par des principes d'inclusion, d'indigénéité, de visibilité et d'intemporalité.


Initialement prévue en 2020, la présentation de l’exposition Vandale de Lüxe$$ prend enfin l’affiche au MBAMSH jusqu’au 12 juin 2022, pour une expérience muséale hors de l’ordinaire ! À l’occasion de cette première présentation dans une institution consacrée aux beaux-arts, l’artiste a inspiré une mise en scène audacieuse, qui invite le public à vivre une expérience immersive et participative.

Zilon vandale 2
Zïlon est une figure incontournable du mouvement de l’art urbain au Québec et à travers le monde. En collaboration avec la Galerie Beauchamp qui représente l’artiste, l’équipe du musée a eu tous les accès à la collection disponible de l’artiste, pour réunir les extraits choisis parmi l’impressionnant corpus. Bien que le scénario d’exposition présente des oeuvres de différentes époques, le musée a troqué la rétrospective pour une proposition originale et incursive à travers une épopée artistique prolifique, au cours de laquelle, Zïlon est passée de la ruelle au musée.
Le MBAMSH a souhaité présenter des oeuvres créées avec une diversité de techniques et de supports dans une perspective d’exploration des principaux sujets et influences créatrices du maître-vandale.


En plus de la série pandémique Vandale de Luxe, les visiteurs pourront admirer des oeuvres monumentales créées en 2014 lors du festival Nuit blanche de Toronto, ainsi que la plus grande oeuvre mobile de Zïlon, Méduza, réalisée en 2018 dans le cadre d’une commande du Quartier des Spectacles de Montréal, pour une oeuvre au sein de l’exposition « Surfaces » présentée sur La promenade des artistes. À elle seule, cette oeuvre occupe 28 pieds linéaire de la salle d’exposition vandalisée.
Également, le public pourra découvrir des oeuvres plus intimes de Zïlon tel que des pièces de vêtements et des encres sur papier de personnages significatifs pour le créateur.


La visite se poursuit au salon avec une partie des bandes dessinées originales, première influence plastique du vandale, créées pour le magasin Ogilvy du centre-ville en 2009. On y trouve également un massif de petits formats, clin d’oeil au pop art, un triptyque de 1999 et une série de story board, un style que Zïlon affectionne particulièrement. La visite se termine par le visionnement d’une projection de photos et vidéos, qui nous dévoile les dessous de la création de Vandale de Luxe et de l’oeuvre permanente.


Zilon vandale de luxe 3
Pour marquer ce jalon dans la carrière de l’artiste, le MBAMSH a proposé au graffeur de créer une oeuvre permanente dans le vestiaire du musée. Le titre sera dévoilé lors de l’inauguration qui aura lieu en même temps que le vernissage du dimanche 20 mars. À la demande de l’artiste, munis de crayons, les visiteurs sont invités à ajouter leur touche sur les bancs, fabriqués sur mesure pour le vestiaire et zilonnés de la main du créateur, qui formera un tout collectif et immersif.


Finalement, la pandémie et le report de l’exposition de Zïlon au MBAMSH a permis un beau hasard. La publication du livre biographique sur l’artiste, par l’auteur Jean-Marc Beausoleil, dont le lancement aura lieu lors du vernissage du 20 mars prochain. Beausoleil brosse un portrait touchant de l’incontournable artiste de rue, de l’enfance à aujourd’hui, dans tous ses détours, ses paradoxes et ses victoires.
Une séance de lecture et de signatures en compagnie de l’auteur et de l’artiste est prévue pour le dimanche 10 avril 2022.

3.Huile, 36X72, SANS TITRE

Culture

Bien avant l’émergence du Village, la rue Ste-Catherine était au cœur du Faubourg Québec un pôle culturel et de sorties à Montréal avec ses théâtres et cinémas. Témoin de la riche histoire du quartier, vous remarquerez sur la rue Sainte-Catherine le Théâtre National fondé en 1900 et qui fit les belles heures du burlesque avec les Rose Ouellette, Juliette Pétrie, Alys Robi et tant d’autres. C’est lorsque le Théâtre National fut transformé brièvement en Cinéma du Village dans les années 1980 que l’appellation Village apparut pour la première fois dans l’espace urbain. À côté du Théâtre National, le Ouimétoscope fut en 1906 le premier cinéma à Montréal. Il demeura  en opération jusque dans les années 1980 en se consacrant au film de répertoire.

Témoin de la riche culture alternative de ce faubourg en marge, c’est dans un café de la rue Amherst que fut lu pour la première fois en public le manifeste du Refus Global en 1948. L’auteur de ce manifeste artistique des Automatistes considéré précurseur de la Révolution tranquille des années 1960, Paul-Émile Borduas, y remettait en question les valeurs traditionnelles et rejetait l’immobilisme de la société québécoise. Blasphématoire pour l’époque, il déclarait que le surréalisme ne pouvait coexister avec le dogme religieux et souhaitait plus que tout soustraire les contraintes morales afin de laisser s’épanouir la liberté individuelle. Le gite artistique La Loggia perpétue cette tradition et loge dans l’ancienne résidence et atelier d’un des signataires, l’artiste peintre et sculpteur Marcel Barbeau, décédé au début de 2016.

Le Village est largement le lieu qui a permis l’émergence des arts visuels gais, marqués par la mise en valeur du corps masculin et de l’homoérotisme. Yvon Goulet est un artiste recycleur qui peint notamment à l’endos d’anciennes affiches électorales des personnages et scènes de la vie du Village. Outre les nus masculins, Jean Chainey reproduit de façon hyperréaliste des bâtiments urbains en y ajoutant parfois une touche surréaliste. À chaque année depuis plus de vingt ans, les artistes en arts visuels prennent la rue à l'occasion de Montréal en Arts au début de l'été. Ce festival d’art montréalais célèbre au coeur du Village la créativité locale, la richesse de la diversité et le dynamisme de la relève. Accessible, gratuit, inclusif et festif, l'événement a pour mission de soutenir, de promouvoir les arts visuels grâce à plusieurs activités participatives et de créer un lien avec le grand public.

En face du Théâtre National, vous remarquerez la station de métro Beaudry, le premier édifice public au monde à arborer de façon permanente les couleurs de l’arc-en-ciel. En empruntant son long tapis roulant incliné, vous revivrez la situation étrange qui faisait paniquer Laura Cadieux, le célèbre personnage de Tremblay chaque fois qu’elle se rendait à son rendez-vous hebdomadaire chez le médecin.

fiermonde

et Patrimoine

Pour plonger dans la riche histoire de ce faubourg en marge, il est fortement conseillé  d’explorer la rue Atateken, artère qui traverse le Village du Sud au Nord jusqu’au Parc Lafontaine. Des galeries, antiquaires, designers de mode, services d’esthétiques s’y sont installés en nombre pour ajouter à la qualité de vie du quartier. Pour découvrir l’histoire de cet ancien quartier industriel, un pôle majeur de la révolution industrielle au Canada au XIXe siècle, ne manquez pas de visiter l’Écomusée du Fier monde, voué à l’histoire du quartier et de cette époque charnière.

Le Village est plus qu’une artère commerciale. C’est un véritable quartier où la communauté gaie et lesbienne est très présente. Pour explorer le Village résidentiel, empruntez la petite rue Sainte-Rose des rues de la Visitation à Papineau et découvrez l’architecture unique de ce faubourg construit avant l’ère de l’automobile avec portes cochères et logements principaux aux étages. Vous y verrez des portes cochères donnant accès aux cours où se trouvaient les écuries avant l’adoption de ce mode d’urbanisme bien britannique qu’est la ruelle dans la 2e moitié du XIXe siècle.

Ici l’urbanisme antérieur à l’automobile fait se côtoyer les classes sociales et vous noterez près des églises et autres bâtiments conventuels, une architecture bien bourgeoise avec façades en pierre de taille et plus vous vous en éloignerez, plus l’architecture simple des maisons ouvrières basses en brique prendra le dessus. C’était avant que l’automobile permette aux gens aisés de s’éloigner des quartiers centraux enfumés par les nombreuses manufactures de l’ère industrielle vers l’air plus sain des flancs de la montagne qui sont encore aujourd’hui les quartiers par excellence de la grande bourgeoisie montréalaise.

Faites un détour par l’Église Saint-Pierre et tout le complexe conventuel qui l’entoure, autrefois au cœur de la vie du Faubourg Québec. Explorez les ruelles Dalcourt et Lartigue, promenez-vous dans les rues Logan et Lafontaine dominées par les mansardes où les arbres centenaires ont déformé les trottoirs.

Au sud du Village, en bordure du fleuve, la Maison du Gouverneur,  l’ancienne prison du Pied-du-courant (1836) où furent pendus les Patriotes de 1837-38, et la brasserie Molson (1786) témoignent de la longue histoire du Faubourg Québec.

Flux RSS

Souscrire

Catégories

Mots clés

Autres articles

Archives