Janette Bertrand a eu 100 ans en mars 2025. Tout le Québec a honoré sa vitalité, son parcours unique et son impact important sur la société québécoise à maints égards. Son ami de longue date, Michel Dorais, professeur émérite à la retraite de l’Université Laval, Expert-conseil, sociologue de l'intimité et de la sexualité, a rédigé ce portrait et ce profil historique auquel il a été associé de près pendant une bonne partie de la carrière de Janette.
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Janette Bertrand est née et a grandi rue Ontario, entre les rues Frontenac et Iberville, dans ce qu’on appelait à l’époque la Faubourg à M’lasse (contraction de mélasse). Elle-même utilise d’ailleurs ce terme dans sa biographie Ma vie en trois actes. La proximité du port, où étaient alors déchargés les barils de mélasse, pourrait expliquer le nom donné à ce quartier. Certains croient plutôt que c’est la grande consommation de mélasse, pas chère, par les familles ouvrières qui serait à l’origine de cette appellation, dès le 19e siècle. Une murale à l‘effigie de Janette Bertrand a été d’ailleurs inaugurée, en sa présence, rue Ontario coin Montgomery, à l’automne 2024.

Ce quartier est aussi celui où se trouvent encore aujourd’hui les studios de Télé-Québec, d’où les émissions les plus célèbres de Janette Bertrand, comme Parler pour parler et Avec un grand A, étaient enregistrées et diffusées. C’était donc tout près du magasin de vêtements jadis tenu par son père. Avoir vécu son enfance et son adolescence dans un quartier ouvrier a amené l’animatrice à côtoyer les gens humbles, qui sont souvent les plus vrais. Ce qui l’a marquée.
Comme jeune journaliste, elle s’est rapidement intéressée aux personnes en questionnement ou en souffrance, faisant de son mieux pour les soutenir à travers la chronique Le refuge sentimental qu’elle a tenu de 1953 à 1969 dans Le Petit Journal, hebdomadaire en ce moment-là très lu. Sa réputation d’avoir une grande oreille, hyper attentive, remonte à cette époque, alors qu’elle répondait avec compassion aux nombreuses lettres qu’elle recevait.
Bien que plus jeune qu’elle, le hasard de la vie a fait que nous sommes nés dans le même coin, ce qui a sans doute contribué à notre amitié : au propre comme au figuré, nous parlons la même langue. Nous sommes aussi deux personnes assoiffées de nouvelles connaissances, boulimiques de lecture, ayant compris très tôt dans la vie que le savoir était une porte d’entrée sur le monde, quelles que soient nos origines sociales. Comme faire le pas de la lecture à l’écriture est parfois tentant, nous avons aussi cela en commun, en plus d’aborder des sujets sensibles, voire tabous. Puisque Janette Bertrand aime beaucoup encourager les autres à écrire, elle fut et demeure sur ce plan non seulement un modèle mais une fabuleuse mentore.
Comme les studios des grandes chaînes de télévision logent dans le quartier gai, voisin du Faubourg à M’lasse, je peux témoigner de la surprise des gens de la voir attablée dans un petit resto du Village à l’heure du dîner en revenant d’un enregistrement d’émission. Prendre un repas à ses côtés est presque une aventure : tout le monde veut lui parler, la remercier de ce qu’elle a fait pour le Québec. Les personnes LGBT en particulier lui sont très reconnaissantes d’avoir été la première à parler positivement de leurs réalités à la télé, à des heures de grande écoute, invitant pour ce faire des gens de leurs communautés.
Nul besoin d’être une vedette pour se retrouver aux émissions de Janette Bertrand ! Cette simplicité et cette humilité qui la caractérisent depuis toujours ont beaucoup contribué à son succès. Avant d’être un trésor national, elle fut et demeure un porte-voix pour les personnes marginalisées de tous âges.
Photo : page Facebook de Michel Dorais
Michel Dorais, professeur émérite de l'Université Laval à la retraite,
Expert-conseil, sociologue de l'intimité et de la sexualité
« Ces regards amoureux de garçons altérés », cette pièce de l’auteur et dramaturge Éric Noël, écrite en 2015, joue à guichets fermés tout le mois d’avril et en supplémentaire au début de mai 2025 dans la petite salle intime du Théâtre Prospero, rue Ontario. Le théâtre annonce déjà une possible reprise en septembre 2025 étant donné le fort intérêt démontré par les amateurs.
Le synopsis est rigoureux. Au bout de 60 heures passées dans la chambre 158 d’un sauna gai de Montréal, un homme se réveille désorienté, vidé, brisé. Que s’est-il passé? Dans ce lieu minuscule transformé en théâtre de la confession, il remonte le fil des dernières années, des dernières heures. Foudroyé par la douleur aiguë du deuil amoureux, il se livre tout entier à ses désirs les plus enfouis, se débattant avec son manque et son envie de disparaître, jusqu’à la dépossession de son corps.

Cette parole inexorable, propulsée au crystal meth, fait écho à une détresse trop souvent invisibilisée dans la communauté queer à travers un chapitre dans la vie d’un être qui a besoin de sombrer tout entier avant de refaire surface dans la lumière du jour. Sous la direction sobre et précise de Philippe Cyr, le comédien Gabriel Szabo (photo ici-bas) fait résonner une langue incisive, à la fois crue et romantique, qui expose avec honnêteté le spectre de la dépendance.

Éric Noël est un dramaturge québécois né en 1984. Diplômé du programme d'écriture dramatique de l'École nationale de théâtre du Canada en 2009, il est l'auteur de trois pièces pour adultes : Faire des enfants, Tirade pour Henri et Ces regards amoureux de garçons altérés.
Ces regards amoureux de garçons altérés, récipiendaire en 2016 de l’Aide à la création du Centre national du théâtre de Paris, occupe une place marquante dans son parcours de par son caractère autobiographique. L’auteur en incarne d’abord lui-même l’unique personnage en 2015 au Festival du Jamais Lu. Puis en 2016, l’artiste Stanislas Nordey présente une lecture de la pièce au Théâtre Ouvert à Paris, en collaboration avec le Théâtre National de Strasbourg.
Éric Noël
« Se prendre au piège est un art que très peu de gens maîtrisent mieux que moi », explique-t-il en entrevue. Ça en dit long sur le profil du personnage. La pièce a été écrite à partir de l’expérience personnelle d’Éric Noël avec le deuil amoureux, qui l’a mené vers le chemsex. « Sans glorifier quoi que ce soit, j’avais le désir que l’on ressente, que l’on comprenne les raisons pour lesquelles les gens prennent du crystal meth et font du chemsex, les raisons sous-jacentes, afin de réfléchir ensuite à des solutions pour mieux aborder la dépendance. »
Ce phénomène, combinaison de pratiques sexuelles et de consommation de drogues, peut paraître de prime abord marginal. Peu discuté dans l’espace public, le chemsex est pourtant une pratique courante dans toutes les strates de la société et a gagné en popularité au cours des dernières années. Les chiffres sont étonnants : 28 % des hommes gais, queers et non binaires sondés par la Direction de la santé publique de Montréal en 2022 avaient pratiqué le chemsex au cours des six derniers mois. De plus, selon des données de la clinique l’Actuel, « le nombre de consommateurs de crystal meth a doublé » entre 2010 et 2017.
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L'organisme RÉZO offre des services de soutien et d'information pour les personnes pratiquant le chemsex.
Pour plus de détails : Consommation en contexte sexuel
Présentée du jeudi 10 au samedi 12 avril 2025 au Théâtre La Comédie de Montréal, la pièce BENT a fait salle comble les trois soirs. La troupe du Collectif théâtral Ensemble *, dirigée par Jean-François Quesnel, a pu encore une fois proposer une pièce dont l'intérêt et la pertinence, encore de nos jours, ont su toucher la curiosité et l'intérêt des amateurs de théâtre et des membres de la communauté LGBTQ+.
Cette oeuvre de Martin Sherman, un scénariste et dramaturge juif des États-Unis, fut créée en 1979 au Royal Court Theatre de Londres, . Au gala des prix Molières 2002, BENT s’est mérité 4 nominations. Aux côtés des Juifs, Tsiganes et Témoins de Jéhovah, les homosexuels ont été persécutés sous le régime nazi. Si leur sort est resté longtemps méconnu du grand public, le triangle rose s’est depuis imposé en tant que symbole général des ravages causés par l’homophobie.
En Allemagne, les homosexuels ne vivaient pas seulement sous la menace du tristement célèbre paragraphe 175, qui permettait de les jeter en prison, ils avaient également à subir un opprobre qui, bien souvent, les exposait au chantage ou les poussait au suicide.
Une adaptation populaire
Même si l'oeuvre est née à une époque où l'ouverture sur ces événements tragiques était encore tabous à bien des égards, la mise en scène de Jean-François Quesnel a su adapter le scénario et le texte à nos réalités actuelles. Les personnages, plus grands que nature par leur sensibilité et leur vulnérabilité, démontrent à la fois une force et un courage qui viennent toucher nos coeurs et nos perceptions de ces lointains événements. Il se permet même de "caricaturer " le soldat SS avec ses comportements et ses attitudes un peu exagérées. On se surprend aussi à rigoler de certaines répliques des deux principaux personnages condamnés aux travaux forcés dans le camp nazi.

Bref, pour bien situer l'histoire, rappelons qu'à Berlin en 1934, Max est un homosexuel issu d'une famille riche. Un soir, il ramène chez lui un séduisant paramilitaire (SA) au grand dam de son amant Rudy. Ce soir-là, c'est celui de la Nuit des Longs Couteaux et le SA est assassiné par des SS conformément aux ordres d'Adolf Hitler.
Les amants Max et Rudy s'enfuient, mais sont capturés et menés au camp de concentration de Dachau. Max y trouvera quand même le courage de résister. Une magnifique leçon d'humanité, où l'humour vient aérer la gravité du propos !
Pour présenter cette œuvre d’une grande sensibilité, on a recruté un groupe d’artistes de grand talent, à commencer par le comédien Marc-André Leclair (Hosanna, Le temps d'un été, Solo), la réputée drag queen Tracy Trash du Cabaret Mado depuis nombre d’années. La distribution comprend aussi Thomas Wilkinson Fullerton, Félix Rioux, et Bo Johnson dans le rôle de Greta (Tenancière d'un Club de Berlin). Cette dernière y tient un rôle remarquable dès l'ouverture du spectacle, ainsi qu'à la fin alors qu'elle interprète le merveilleux " Hymne à l'amour " de Piaf, avec une couleur et une sensibilité des plus remarquables.

Brokeback Mountain s'amène à Montréal
Après un énorme succès à Londres depuis 2023, le directeur de la troupe Ensemble a annoncé que sa prochaine production sera celle de la pièce " Souvenirs de Brokeback Mountain ", présentant l'histoire de la relation amoureuse de deux cowboys dans l'ouest des États-Unis, une histoire qui a fait l'objet d'un film ayant connu un vif succès il y a déjà 20 ans. Au Wyoming, en 1963, Jack et Ennis sont engagés pour garder un troupeau de moutons à Brokeback Mountain. Leur complicité se transforme en une attirance irrésistible et inattendue. La transhumance terminée, ils se séparent et épousent leurs fiancées respectives. Mais 4 ans plus tard, un seul regard suffit à raviver leur amour.

La pièce de 2023 écrite par Ashley Robinson est une adaptation d'une nouvelle d'Annie Proulx primée en 1997 . À Londres, la pièce contient des chansons écrites par Dan Gillespie Sells et mises en scène par Jonathan Butterell.
À Montréal, la pièce devrait être présentée les 6-7-8 novembre, selon le projet de Jean-François Quesnel.
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ENSEMBLE-Collectif Théâtral 2SLGBTQIA+ est une compagnie théâtrale professionnelle à Montréal ayant pour mission de réunir des personnes issues des diversités qui sont passionnées par le théâtre.
35 ans, ça se fête en grand. Comme d'habitude, l'Auberge du Mange Grenouille, au Bic, a décidé d'en faire un événement, en invitant le réputé chef Stéphane Modat, propriétaire du restaurant Le Clan, dans le Vieux Québec et figure emblématique de la gastronomie au Québec, à venir cuisiner pour la clientèle de la populaire salle à manger de l'Auberge.
Il y sera pour l'ouverture officielle de la saison 2025 les 9 et 10 mai, en compagnie du chef Félix St-Pierre et du sous-chef Samuel Roy, tous deux anciens membres de sa brigade au Château Frontenac, dont il a dirigé les cuisines pendant quelques années. Chef passionné du terroir, Stéphane Modat et son équipe proposent une cuisine raffinée en célébrant la richesse des produits d'ici ainsi que le travail des artisans et producteurs locaux.
Le propriétaire du Mange Grenouille, Mathieu Deschênes, est fier de proposer ce "cadeau" à sa clientèle pour souligner de façon toute spéciale les débuts de la 35e saison de l'Auberge. Pour l'occasion, pour ces deux soirs seulement, on aura un menu dégustation unique de cinq services à 95 $. On pourra faire l'accord mets et vins si désiré. La composition du menu n'est pas encore dévoilée, mais on peut s'attendre à des mets hors de l'ordinaire, conçus spécialement pour les privilégiés qui auront la chance d'en profiter.

On peut réserver dès maintenant au Mange Grenouille en utilisant le formulaire en ligne.
Auberge du Mange-Grenouille
148, Rue de Sainte-Cécile-du-Bic
Rimouski, QC
(418) 736-5656
La nature, l’humain et la joie
au cœur d’une œuvre immense
Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) est fier d’annoncer, parmi ses grandes expositions internationales de 2025, Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l’art en liberté. Présentée du 12 juin 2025 au 4 janvier 2026, cette exposition phare rassemblera plus de 150 œuvres, offrant au public une plongée fascinante dans l'univers riche, inventif et engagé de cette artiste franco-américaine au parcours passionnant. Un rendez-vous incontournable pour les visiteurs et les visiteuses de tous horizons!
Une artiste libre en quête d’absolu
« Très tôt je décidai de devenir une héroïne. Qui serais-je? George Sand? Jeanne d’Arc? Napoléon en jupons? […] Quoi que je fasse dans l’avenir, je voulais que ce soit difficile, excitant, grandiose. »
— Niki de Saint Phalle, 1999
Reconnue dans les années 1960 et 1970 pour ses peintures de Tirs (des tableaux réalisés en tirant sur les toiles à l’aide d’une carabine), sa participation au mouvement du nouveau réalisme et ses emblématiques Nanas, il était temps de mettre en lumière l’œuvre tardive de Niki de Saint Phalle (1930-2002).
Première exposition monographique de l’artiste présentée dans une institution muséale canadienne, grâce à une collaboration avec Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse et la généreuse participation de la Niki Charitable Art Foundation, elle se consacrera à l’œuvre des deux dernières décennies de la vie de l’artiste avec pour point de départ l’année 1978, lorsque celle-ci lance le chantier monumental du Jardin des tarots en Italie, qui deviendra à la fois un lieu d’art et de vie qui ouvrira au public en 1998.
Les dernières décennies de création des artistes sont souvent des périodes occultées par l’histoire de l’art. C’est davantage marqué chez les artistes femmes. Pourtant, chez Niki de Saint Phalle, ce sont des années habitées par une grande liberté. Une liberté artistique, certes, à laquelle s’ajoute une liberté de parole, qui accompagne l’important travail d’écriture qu’elle mène alors avec sa calligraphie si singulière, mais aussi une liberté financière offerte par un modèle d’entrepreneuriat novateur et exemplaire.
L’art, au cœur de la vie des gens
Niki de Saint Phalle développera en parallèle un nouveau pan de son travail, notamment la création d’un parfum, qui lui permettra d’être elle-même la mécène de ses projets. Si le maître mot de cette période est l’indépendance, ces années sont aussi celles d’un engagement renouvelé : ce qui intéresse l’artiste est la rencontre directe entre l’art et les gens. D’ailleurs, elle ne cesse de créer des œuvres pour l’espace public, de la fontaine Stravinsky avec Jean Tinguely, face au Centre Georges-Pompidou à Paris, au Queen Califia's Magical Circle [Le Cercle magique de la reine Califia] à Escondido en Californie. Avec la création de mobilier d’artiste, d’œuvres accessibles en plusieurs formats, de livres et de parfums, elle souhaitait faire entrer l’art chez chacun et chacune, et rendre le quotidien exceptionnel.
La joie, une force insoupçonnée
L’artiste utilisera la joie comme stratégie de résistance contre la violence et les injustices, qui rejaillit d’ailleurs dans les motifs qui accompagnent ces deux décennies : monstres colorés, sculptures de mosaïques et miroirs, animaux et Nanas, cœurs et crânes. Elle contribuera aussi à la justice sociale par différents engagements, que ce soit la lutte pour les droits des femmes, le combat contre le racisme, le soutien précoce offert aux malades atteints du sida ou encore, la protection des animaux et de l’environnement. L’art de Niki de Saint Phalle embrasse tous les humains, la nature et le cycle de la vie. Quel privilège d’accueillir son œuvre à Québec!
Après avoir été grandement affectée par la pandémie dans la dernière année, l’industrie touristique en Basse-Côte-Nord espère pouvoir poursuivre son développement, malgré les embûches.
Comme l’explique, Nicole Monger, présidente de l’Association touristique de Tête-à-la-Baleine, le touriste est l’une des principales avenues pour relancer l’économie de cette région.
« On sait que la pêche est importante au niveau économique, mais le tourisme est une grande industrie pour apporter des retombées en Basse-Côte-Nord », souligne-t-elle.
L’un des principaux outils pour le développement touristique de cette région est le navire Bella Desgagnés, qui offre des croisières qui permettent de visiter les villages de la Basse-Côte-Nord. Cette activité est de plus en plus populaire.
« Quand on a débuté à travailler avec Relais Nordik en 2014, même en saison estivale, il y avait de la disponibilité à bord du navire. Dix ans plus tard, tout est complet à bord de mai jusqu’à septembre», dit Alberte Marcoux, directrice de l’agence Voyages Coste.
Cette popularité, si on peut ainsi dire, permet de développer l’offre touristique. Mme Marcoux constate que de nouvelles entreprises dans ce domaine apparaissent en Basse-Côte-Nord, ou que des compagnies existantes se consolident, ajoutent de nouvelles activités.
« La région est en train de prendre en main son développement. On a plusieurs membres à la coopérative Voyages Coste qui prennent le virage numérique pour améliorer leur mise en marché », affirme Mme Marcoux.
Des propos appuyés par la directrice générale de Tourisme Côte-Nord, Joannie Francoeur-Côté. « Il y a vraiment une volonté pour développer le poten
Déjà par son titre, le nouveau spectacle de Pierre Lapointe promet. C’est pour accompagner son nouvel album, 10 chansons démodées pour ceux qui ont le coeur abimé qu’il a créé cet écrin magnifique. Des arrangements soignés, un décor déroutant et toujours cette façon singulière qu’il a d’occuper la scène, oscillant sans cesse entre un sens de l’humour corrosif et une puissante charge mélancolique.
Durant l’écriture de son nouvel opus, Pierre Lapointe n’avait qu’une obsession en tête; écrire des chansons contemporaines qui semblent exister depuis toujours.
Le deuxième titre de l’album, Hymne pour ceux qui ne s’excusent pas, pourrait aussi être entendu comme une célébration de toutes ces identités dont les LGBT qui refusent de se plier aux appels d’un monde épris d’étiquettes étriquées. Dédiée à Safia Nolin et inspirée « d’une libération de la parole et de la honte qui change de camp », elle est peut-être la chanson la plus politique du répertoire de Pierre Lapointe.
En allant puiser son inspiration dans le travail des grands noms de la chanson francophone qui l’ont précédé, il confirme plus que jamais son appartenance à une famille, à une tradition.
Comme en guise d’hommage à Léveillée, Barbara, Sylvestre, Brel ou encore Aznavour, il a su imposer par ses dernières chansons, une rigueur et une virtuosité propre aux artistes ayant atteint une certaine maîtrise de leur art.
Bien que l’album soit caractérisé par des orchestrations mettant de l’avant plusieurs instruments, Pierre a décidé de présenter son travail en tournée sous une forme beaucoup plus épurée.
Il sera accompagné par le duo Fortin-Poirier*. L’adaptation des arrangements des chansons sur scène sera assurée par Amélie Fortin. Avec ce choix inhabituel de présenter ses titres avec un piano et 4 mains, Pierre Lapointe promet cette fois de surprendre le public par la rigueur et la simplicité de sa proposition.
Les chansons démodées pour ceux qui ont le coeur abimé de Pierre Lapointe sur scène, un spectacle qui présentera des chansons anciennes et nouvelles, une belle façon de s’imprégner de l’oeuvre de celui qui est assurément le chanteur le plus surprenant de sa génération.
Le temps des sucres renaît une fois de plus de la collaboration entre le Camp de Base Coin-du-Banc et l’Érablière Côté Sucré pour créer la seule « cabane à sucre sur mer » du Québec.
Au mois d'avril, le restaurant de l'Auberge du Camp de Base Coin-du-Banc, situé à quelques kilométres du cœur de Percé, revêtira ses habits traditionnels et ses nappes carreautées pour vous faire vivre une expériences sucrée unique dans une ambiance festive et maritime.
La table de l'Auberge se transforme en cabane à sucre pour le service d'un bon repas traditionnel assorti d’une dégustation de tire sur la neige. Une ambiance propice au sucrage de bec en famille. En prime : une vue imprenable sur la mer et les montagnes environnantes.

Au menu, à volonté :
- Soupe aux pois
- Oreille de « crisse »
- Pain de ménage
- Cretons
- Beurre de pomme et érable
- Omelette soufflée
- Jambon effiloché & saucisses
- Fèves au lard
- Betteraves marinées
- Pommes de terre rissolées
- Crêpes de Mamie John
- Breuvage (café, thé et lait)
- Tire sur la neige
Une version végétarienne est également offerte. Un service de bar est disponible sur place.
Divers produits de l'érable seront aussi en vente (sirop, beurre, et caramel selon disponibilité).

La salle à manger peut accueillir 55 personnes par service. En avril, on servira ces repas à 9h30 et 12h30 les samedis et dimanches, et quelques vendredis à 12h30. On peut accueillir des groupes de 30 personnes et plus.
Pour les tarifs, pour réserver et pour plus de détails sur les dates, il faut appeler au 418-645-2907 ou écrire à [email protected]
C’est une aventure printanière unique et mémorable que les gens du Camp de Base du Coin-du-Banc proposent à la clientèle de Gaspésie ou d’ailleurs.
Est-il un nom qui soit aussi intimement associé à l’Acadie que le nom d’Antonine Maillet ? En créant le personnage maintenant légendaire de La Sagouine aux débuts des années 1970, Antonine Maillet redonnait ses lettres de noblesse à la langue populaire de l’Acadie, cette patrie sans frontières précises de ce peuple francophone né dans l’Atlantique canadien.
Après avoir obtenu son doctorat en littérature de l’Université Laval en 1970, Antonine Maillet a enseigné la littérature et le folklore à l'Université Laval, puis à Montréal entre 1971 et 1976. Elle a ensuite travaillé pour Radio-Canada à Moncton, en tant que scénariste et animatrice.
En 1976, elle a été faite officier de l’Ordre du Canada et a été promue compagnon en 1981. En 1979, son roman Pélagie-la-Charette qui évoque le Grand Dérangement de 1755 (la déportation génocidaire des Acadiens par les Britanniques) a remporté le Prix Goncourt, lui donnant la distinction d'être, avec Atiq Rahimi, la seule personnalité non européenne à qui a été décerné ce prix. La même année, la ville d’Outremont a renommé la rue Wilder où elle habite en avenue Antonine Maillet, afin d’honorer la récipiendaire du Prix Goncourt.
En 1985, elle a été faite officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France et en 2005 elle a été intronisée à l'ordre du Nouveau-Brunswick. Chancelière de l’Université de Moncton, elle est l'auteure de nombreux romans et pièces de théâtre très populaires. Dans ses œuvres, c’est toujours l'histoire et le folklore de l’Acadie qui l'inspirent.
Dans le documentaire de Ginette Pellerin ‘Les possibles sont infinis’ qui lui est consacré, Antonine Maillet parle pour la première fois publiquement du grand amour de sa vie Mercédès Palomino, cofondatrice avec Yvette Brind’amour du Théâtre du Rideau Vert à Montréal où fut monté pour la première fois La Sagouine en 1972.

En 2018, à l’aube de sa 90e année, Antonine Maillet participait à la deuxième édition d’Acadie Love à Caraquet. C’était la première fois que la célèbre écrivaine s’associait à un événement LGBT.
Les responsables du réputé et pittoresque Manoir Hamilton, maison touristique historique au cœur de New Carlisle, en Gaspésie, avaient procédé à quelques travaux de rafraîchissement des lieux il y a plus de 15 ans. Récemment, son propriétaire Marcel Rancourt a entrepris des travaux importants de remise à jour de la plupart des pièces du bâtiment en vue de la prochaine saison touristique en Gaspésie.
Depuis le début de l’année 2025, des travailleurs réalisent divers travaux dans le bâtiment de près de 175 ans, merveilleusement conservé et aux charmes authentiques. « On n’y a jamais fait de modifications pouvant altérer son style ou son cachet historique », assure Marcel Rancourt. Les travaux permettront d’améliorer la qualité des lieux et de consolider certains éléments autant à la réception, dans le grand salon, dans l’espace Hamilton, que dans la cuisine, les chambres et les salles de bain.
On procédera aussi à la refonte du site web afin qu'on puisse y faire les réservations en ligne.
Le propriétaire, Marcel Rancourt
Les gens qui réserveront un séjour à compter du mois de mai seront charmés par les résultats de cette grande opération d’embellissement du manoir. On y servira encore le petit déjeuner traditionnel dans la salle à manger.
Construit en 1852, par John Robinson Hamilton, qui a siégé à l’assemblée du Bas Canada comme député du comté de Bonaventure (1841-1844), en plus d’être nommé conseiller de la Reine Victoria, ce manoir néo-classique anglais, très peu fréquent au Québec, possède un caractère patrimonial de grande valeur, de surcroît, avec ses 4 cheminées et ses 8 foyers.

L’architecture du manoir Hamilton est unique en Gaspésie et a été influencée par le style palladien, pour Andrea Palladio, architecte italien de la Renaissance.

La visite du manoir, un incontournable, avec toutes ses pièces garnies de meubles, tapis, livres anciens, peintures et vaisselle d’époque, nous transporte dans l’atmosphère du 19e siècle, à l’époque des loyalistes, en terre gaspésienne. Par exemple, sa cuisine possède un four à pain traditionnel ainsi qu’un âtre avec crémaillère.
Le Manoir Hamilton loge sur un vaste terrain jonché de grands arbres et offrant en été un aménagement floral digne des grandes maisons de campagne. De plus, il est situé en face d’un autre lieu à caractère historique de New Carlisle : l’Espace René Lévesque, voué à la mémoire et à l’histoire de ce personnage plus grand que nature qui y est né et y a grandi.
Manoir Hamilton
manoirhamilton.com
115, boulevard Gérard-D.-Lévesque
New Carlisle (Qc) G0C 1Z0
418 752.6498