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S’il est né à Alma, c’est à Gatineau que Pierre Lapointe a grandi et a développé sa passion pour la chanson. C’est là qu’après avoir complété un diplôme en arts plastiques il s’inscrit au concours de la chanson Tout nouveau, tout show, avant de remporter en septembre 2001, le Premier Prix de la catégorie auteur compositeur interprète au Festival international de la chanson de Granby. Ce succès lui permet de présenter en novembre 2002 deux spectacles à Montréal, spectacles acclamés par la critique, puis de préparer son premier album. Sa carrière est lancée et elle franchit bientôt l’océan pour connaître un net succès en France.

Son œuvre s'inscrit dans la tradition de la chanson française avec des chansons aux textes travaillés, mais Pierre Lapointe est aussi influencé par la musique pop qu’il utilise pour la renouveler. Les arts graphiques et en particulier l’art numérique colorent l’univers de ses vidéoclips, un univers onirique et paradoxal, entre chansons mélancoliques et obscures sur fond de scénographies colorées voire provocatrices.

S’il se définit lui-même comme un chanteur populaire, il s’est d’abord fait connaître en se construisant un personnage de dandy égocentrique qui lui a permis de créer un décalage volontaire entre l'artiste sur scène et sa production largement biographique.

Si les relations amoureuses sont un des sujets de prédilection des chansons de Pierre Lapointe, il est demeuré jusqu’à tout récemment assez discret sur sa vie amoureuse. Après avoir parlé pour la première fois publiquement de son homosexualité en 2013, il s’est confié au journal parisien Libération en 2015. «C’est clair que j’aime les hommes, mais je n’en fais pas une cause à défendre, je ne veux que pas que ça prenne le dessus. J’ai mis du temps avant d’en parler au Québec. Je voulais qu’on pense d’abord à l’artiste avant de penser à son orientation sexuelle. C’est ce qui s’est passé. A notre époque, on n’est plus obligé de crier son homosexualité, il suffit de la vivre.»

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C’est dans la Petite Italie de Montréal qu’est né Steve Galluccio, le scénariste de Mambo Italiano et de Funkytown, au début des années 1960, même s’il a grandi plus au nord dans le quartier Ahuntsic. Ouvertement gai, italien, montréalais et québécois, ces identités sont omniprésentes dans ses œuvres. Auteur de huit pièces de théâtre et lauréat de trois Gémeaux, Steve Galluccio qui parle couramment l'italien, le français et l'anglais, a également participé à l’écriture de scénarios pour des séries télévisées qui ont fait leur marque, dont Un gars, une fille. Sa pièce Mambo Italiano qui raconte avec humour l’amour difficile pour la famille italienne entre le fils Angelo et son ami d’enfance, le policier Nino, a été créée par la Compagnie Jean Duceppe, dans une traduction de Michel Tremblay, au cours de la saison 2000-2001 et a suscité l’engouement de la critique et du public. À l’automne 2001, la pièce était produite, dans sa version anglaise, au théâtre Centaur avec un succès inégalé pour cette salle. Il a participé à l’adaptation cinématographique de sa pièce réalisée par Émile Gaudreault qu’on a pu voir sur grand écran au printemps 2003.

Il a aussi écrit en anglais la mini-série Ciao Bella d’abord diffusée par CBC/Radio-Canada qui a connu une diffusion internationale. Plus récemment, en collaboration avec son complice Émile Gaudreault, il écrit la comédie dramatique Comment survivre à sa mère? qui a remporté le Prix du film canadien le plus populaire au Festival des Films du Monde de Montréal en 2007.

En 2011, Steve Galluccio nous a offert le long métrage Funkytown qui rappelle les belles années du disco au tournant des années 1970 et 1980 à Montréal dans le décor du Lime Light, un établissement très fréquenté par la clientèle gaie à l’époque. En octobre 2013, il a présenté sa nouvelle pièce The St.Léonard Chronicles au théâtre Centaur et en version française Les Chroniques de St-Léonard au Théâtre Jean-Duceppe en 2014-2015, pièce qui nous replonge dans la famille italienne de ce pôle de la communauté italo-montréalaise de la seconde moitié du XXe siècle.

Mouton Blanc

De passage dans le Kamouraska, il faut goûter aux saveurs du pays.  À Kamouraska, les occasions sont trop belles. Vous ne manquerez pas de goûter à l’anguille fumée, une spécialité de la région, disponible dans divers établissements. La boulangerie Niemand est  une institution depuis vingt ans avec ses pains et pâtisseries faits avec des farines du pays avec une touche allemande du boulanger-meunier. Juste à côté, le Café-bistro Côté Est  est devenu un incontournable  gourmand depuis cinq ans.  Pour une vue imprenable sur l’eau, derrière le Magasin Général, l’Amuse-bouche avec ses tapas méditerranéennes vous ouvre tout grand sa terrasse. L’Auberge des iles de Kamouraska qui jouit d’une des plus belles vues sur les iles, offre aussi les repas dans cette authentique auberge du XIXe siècle

Durant la belle saison, il faut découvrir la table gourmande de Martine aux fourneaux. Martine Mounier, une passionnée de Kamouraska, vous invite à découvrir ou redécouvrir les saveurs d'un pays, d'une région ou d'un produit au cours d'un repas thématique cinq services, accompagné d'un vin que vous aurez choisi d'apporter. Que ce soit pour rencontrer d'autres amateurs de bonne chère, passer une soirée en amoureux, entre amis ou en groupe, tout en admirant le coucher du soleil, prenez soin de réserver à l’avance.

Si vous voulez seulement faire le plein de saveurs du pays, vous pouvez faire un saut au Jardin du Bedeau, une épicerie fine au coeur du Village. À la Ferme Gijamika , vous pourrez vous procurer de la viande d’agneau du Kamouraska .

Du côté de La Pocatière, depuis 25 ans, le restaurant Café Azimut offre une cuisine de bon goût, n'utilisant que d'excellents produits qui font toute la différence. Dégustez-y des plats inspirés de la cuisine du monde, tels que les fruits de mer, les grillades, les produits régionaux et le délicieux saumon.

Si les vertus fromagères du lait de brebis, au goût doux, riche et légèrement sucré, sont connues depuis la nuit des temps, il n’y a qu’à la fromagerie Le Mouton Blanc, une exploitation unique en son genre au Bas-Saint-Laurent que vous pourrez déguster ces merveilles. Le Mouton blanc fabrique à la ferme des fromages fins au lait cru de brebis, exclusifs au terroir kamouraskois dont le célèbre Tomme.  Directement à la ferme, vous pourrez découvrir plus de 40 fromages artisanaux, viandes et charcuterie et produits d'épicerie fine du Bas-Saint-Laurent.

L'homosexualité est pré-sente à Montréal depuis le début de la colonie. Déjà sous le Régime français, on retrouve dans les archives des condamnations pour ‘bougrerie’, le terme utilisé à l’époque pour parler du sexe entre hommes.

Mais c’est vraiment au milieu du XIXe siècle que les Archives gaies du Québec ont retracé les premiers lieux de rencontre gais au cœur du Vieux-Montréal. À la brunante, on peut s’imaginer ces hommes se promenant au Champ-de-Mars bordé alors comme aujourd’hui de peupliers contre lesquels les mecs racoleurs s’adossaient pour attendre leurs partenaires. Avec son port de mer, rendez-vous de tous les plaisirs pendant la Prohibition américaine, Montréal, alors métropole du Canada, s’est tôt affirmé comme une ville ouverte et le centre de la vie gaie au Québec. À proximité du centre-ville, les gais et lesbiennes affectionnent ce quartier où on replonge dans l’histoire coloniale de Montréal. Selon un sondage réalisé il y a une quinzaine d’années, c’était le -deuxième quartier à Montréal à compter le pourcentage le plus élevé de personnes s’identifiant comme homosexuelles ou bi-sexuelles… après le Village. Ce quartier hautement touristique est l’un des rares quartiers anté-rieurs au XXe siècle encore relativement bien préservé en Amérique du Nord. Vous aime-rez ses rues étroites chargées d’histoire. Pas étonnant qu’on y tourne des films dont l’action se déroule en Europe. Pour plonger dans l’histoire de la ville, visitez le Musée de la Pointe-à-Callière et le Château Ramezay.

Le quartier compte un large éventail de lieux d’hébergement pour ceux qui veulent se replonger dans l’histoire de la ville. Mais vous ne voudrez pas manquer de visiter la Maison Pierre-du-Calvet construite en 1770 et qui sert encore d’auberge et de restaurant.

Cité mémoire

En préparation des festivités du 375e anniversaire de Montréal en  2017, Cité Mémoire, une oeuvre de Michel Lemieux et Victor Pilon, en collaboration avec Michel Marc Bouchard, nous plongera dès mai au cœur de l’histoire de Montréal. Par le biais d’une vingtaine de tableaux de projection, Cité Mémoire vous convie à une rencontre fascinante avec des personnages connus ou inconnus, témoins de la richesse et de la complexité de la ville à travers le temps. Projetée à même des murs existants, des murs aveugles, des arbres ou encore le sol, cette œuvre grandiose ranime le passé de la métropole.

Cette année encore, les soirées gaies mensuelles Drama Queen seront de retour en mai au club Peopl, rue Notre-Dame.

Depuis dix ans, Piknic Électronik, un événement de musique électronique extérieur, rassemble des milliers d’amateurs de musique électronique tous les dimanches de l’été, de mai à octobre. Dans un décor vert et bucolique, c’est au Parc Jean-Drapeau sur les Iles Ste-Hélène et Notre-Dame que le Piknic a élu domicile depuis sa création. Du Vieux-Montréal, le site est facilement accessible par la navette fluviale ou via le pont de la Concorde dans Cité du Havre en transport en commun. Le site compte deux scènes, une principale où se relaient les invités internationaux et une seconde réservée presque exclusivement aux artistes locaux, pour deux ambiances musicales différentes. Il compte aussi une aire de pique-nique, un casse-croûte, plusieurs points de service de bar et de grands espaces de détente où les pique-niqueurs peuvent se rassembler, au gré de l’atmosphère cherchée.

L’hiver, c’est sur le site du Vieux-Port qu’Igloofest réchauffe l’hiver des fans de musique électronique depuis 2007. La caractéristique unique de ce festival de musique électronique urbain est qu’il propose une programmation hivernale extérieure. Le festival a lieu durant les trois derniers week-ends de janvier au Vieux-Port de Montréal. Chaque année, le site du Vieux-Port est aménagé pour pouvoir accueillir les meilleurs DJs et jusqu’à 10 000 danseurs. Le lieu abrite notamment un bar de glace complet, des jeux d’éclairage et des écrans géants.


Mado Lamotte est un personnage incontournable de la vie nocturne du Village depuis maintenant plus de vingt ans. Tellement incontournable qu’elle a littéralement tête sur rue dans l’enseigne du Cabaret Mado qui porte son nom depuis 2002 et où elle est indubitablement la reine des lieux. De loin la plus connue des drag queens du Québec, elle a révolutionné le genre par son personnage extravagant et caricatural à l’humour bitch grinchant, ses perruques, ses maquillages flyées et ses costumes délirants. Une notoriété qui s’est même installé outre-Atlantique où elle aime bitcher nos cousins français qui l’invitent et en redemandent à Paris.

Luc Provost, l’homme derrière la bitch, a d’abord créé et rodé son personnage comme danseuse au Poodle, puis comme cigarette-girl au bar Le Lézard, sur le Plateau, dans le cadre des premiers Mardis interdits et aux Jeudis gais du Royal, les soirées Queenex dans le Quartier latin.

Mado a fait les belles heures de la vie gaie montréalaise avec ses fameux bingos initiés au bar Zorro avant de devenir les délirants Bingos à Mado au Sky Pub, puis au défunt Spectrum dans le Quartier des spectacles avant de faire le tour du Québec jusqu’au très chic Casino de Montréal. Elle est devenue une figure connue de la télé québécoise en participant à diverses émissions de variété et en agissant comme commentatrice des défilés de la fierté à la fin des années 1990 au défunt réseau Télévision Quatre Saisons.

Pendant des années, elle a attiré les plus grandes foules, des dizaines de milliers de spectateurs, à son spectacle annuel sur rue Mascara : La nuit des drags lors du festival LGBT Divers/Cité, l'un des plus grands événements drag au monde. Avec plus de 500 costumes de scène pour faire vivre son personnage, c’est une grande star dans l’univers des drag queens.

Autant de notoriété en a fait une des icônes de cire au Musée Grévin de Montréal depuis son ouverture en 2013. Mais mieux vaut aller la voir en personne dans son royaume, le Cabaret Mado pour goûter (ou subir) son humour grinchant.


Si la ville de Maisonneuve apparut d’abord comme un ambitieux projet de développer un Westmount francophone avant d’être annexée à Montréal, Hochelaga s’est d’abord et avant tout développé comme un quartier ouvrier près du port et de ses industries. La faillite des projets grandioses de Maisonneuve a fait de cet arrondissement au XXe siècle un quartier résolument populaire et francophone.

Avec la désindustrialisation de tous les quartiers centraux à la faveur des nouveaux modes de transport et d’un urbanisme favorisant les parcs industriels à l’écart des zones résidentielles, ce quartier est en mutation, mais demeure un quartier résolument populaire et francophone et ce même si la mixité sociale est de retour. Ceci se reflète dans la restauration et la gastronomie. Longtemps dominée par les casse-croûtes et la restauration rapide, elle fait peu à peu place à une cuisine toujours largement québécoise ou d’inspiration française, mais beaucoup plus recherchée, laissant place aux produits du terroir.

Durant les vingt dernières années, la revitalisation du Marché Maisonneuve, vestige des projets de grandeur de Maisonneuve, et l’aménagement de la Place Valois ont permis l’installation de boutiques spécialisées, boulangers, pâtissiers, charcutiers, bouchers et attirés de nouveaux cafés et bistros. Rue Ontario, Antidote est le premier café et épicerie entièrement végane, alors que le Marché 4751, rue Ste-Catherine, propose des produits bio, équitables et du terroir qu’on peut déguster sur place. À quelques coins de rue, Les Cabotins proposent dans le cadre humoristique d’une ancienne mercerie une cuisine française revisitée, déclinée aux produits du terroir. Les amateurs doivent essayer le cassoulet et même les plus rébarbatifs seront réconciliés avec le boudin.

Mais c’est surtout sur la rue Ontario que le renouvellement se fait. Le bistro La Cervoise, près de la place Valois, offre un menu à base de gibiers, de produits du terroir et de la mer responsables, déclinés en burgers, en tartares ou en poutines. Non loin, La Mâle Bouffe offre sandwichs et poutines gourmandes avec une spécialité en viandes fumées. Le Café Bobby McGee offre des déjeuners et brunchs copieux , un excellent café et de vastes rayons de bibliothèque pour bouquiner et des spectacles musicaux en soirée. Les noctambules qui regagnent leurs foyers de l’Est, s’arrêtent souvent au Miami Deli, un resto dans la tradition du delicatessen ouvert 24h dans un décor floridien rétro.

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La vieille ville, autrefois emmurée, construite sur le port, a une tradition gastronomique qui remonte aux débuts de la colonie. C’était l’époque des auberges qui accueillaient les visiteurs venus de tout le continent et d’outre-Atlantique. La Maison Pierre-du-Calvet construite en 1771 témoigne de cette longue tradition. C’est le plus vieux bâtiment de Montréal à toujours accueillir les visiteurs et à leur offrir sa table copieuse dans la tradition des auberges du XVIIIe siècle.

Depuis cette époque, l’offre gastronomique s’est bien sûr diversifiée et on trouve d’excellentes tables partout dans ce quartier historique. Près de l’Église Notre-Dame, il faut découvrir la cuisine moléculaire de Fibo. C’est toute une expérience. On peut aussi débuter ou terminer sa soirée au-rez-de-chaussée dans l’atmosphère branchée de L’Assommoir où les produits du terroir sont à l’honneur. À quelques pas, Le Chat Noir propose des plats typiquement français tels le pâté chinois au canard, les rognons ou le foie de veau, le boeuf bourguignon ou la bavette de boeuf dans l’atmosphère très détendue et feutrée et romantique d'un petit resto sans prétention dans l’atmosphère chaleureuse d’un bâtiment historique

Avec le redéveloppement du Faubourg aux Récollets à l’ouest du Vieux-Montréal, la rue McGill qui mène du Vieux-Port au square Victoria, est devenu un nouvel axe couru avec ses beaux restos et bistros. Dans un décor décontracté, chaleureux et convivial, Ikanos invite à redécouvrir les classiques de la cuisine de la Grèce et de la Méditerranée réinventés par Constant Mentzas, son chef-propriétaire. Ici les fruits de mer et poissons sont sélectionnés avec soin en fonction des arrivages et grillés sur feu de bois dans un four à braise. Aménagé sur le site de l’ancien couvent des Sœurs Grises plus près du Vieux-Port, le Bistro Brasserie Les Sœurs Grises propose des bières artisanales, des bières brassées sur place et un menu composé de produits locaux. Non loin de là, l'Atelier d'Argentine est un endroit au style et au menu typiquement argentin, qui vous donnera l'impression de vous retrouver au coeur de Buenos Aires. Le menu mets l'accent sur la qualité des ingrédients utilisés, et reflète fidèlement la nourriture argentine contemporaine. L’aventure se prolonge en découvrant la route des vins d’Argentine.

Peu se souviennent du fait que le premier lieu d’implantation de la communauté italienne à Montréal ce fut la paroisse du Mont-Carmel au début des années 1900, au coin d’Amherst et René-Lévesque dans ce qui est maintenant le Village. Ne reste plus de cette époque que le célèbre restaurant Da Giovanni, rue Sainte-Catherine, et quelques familles maintenant bien enracinées dans ce Faubourg Québec qui a vu naître le Village, comme les Forcillo. Car dès 1911, la communauté migre vers le Nord, vers le territoire vierge où s’établit la paroisse catholique Notre-Dame-de-la-Défense et qui deviendra connu comme la Petite Italie de Montréal. La création du Marché du Nord en 1933 (maintenant le Marché Jean-Talon) à proximité viendra renforcer le caractère bien européen de ce quartier au cœur de l’Ile de Montréal.

La communauté a bien changé depuis le temps où Guido Nincheri peint à la demande de la paroisse dans l’église maintenant presque centenaire  le pape Pie XI et Mussolini à cheval dans l’abside pour célébrer les accords du Latran, passés en 1929 entre le Saint-Siège et le gouvernement italien, qui ont menés à la création de la cité du Vatican. Le poids de la religion catholique et de son homophobie active qui marquaient la famiglia décrite par Galluccio dans Mambo Italiano se sont allégés au fur et à mesure que la société québécoise a évolué.  Depuis les années 1960, la Petite Italie n’est plus le cœur de la communauté italienne qui s’est peu à peu déplacé vers  Saint-Léonard, puis  le nord-est de l’Ile de Montréal, mais le quartier est demeuré la principale vitrine de la présence italienne à Montréal.

La revitalisation du Marché Jean-Talon depuis une vingtaine d’années, ainsi que celle des rues Saint-Laurent et Dante ont créé une atmosphère toute épicurienne dans ce quartier reconnu pour ses excellents restaurants italiens, ses terrasses animées et ses boutiques d’alimentation spécialisées et raffinées.

Le marché Jean-Talon, nommé en l’honneur du premier intendant de la Nouvelle-France, se distingue par son important rassemblement de producteurs locaux de fruits et légumes, et par l’offre diversifiée des nombreux boutiquiers. C’est un des plus gros marchés d’Amérique du Nord, dont l’effervescence est constante puisqu’il est maintenant ouvert été comme hiver. C’est le marché chouchou des Montréalais. Il est toujours agréable d’y aller faire ses courses, puis de s’affaler à une des meilleures tables du quartier pour y goûter la douceur de vivre.

Maison Saint-Gabriel

En longeant le canal de Lachine, vous pourrez explorer parmi les plus anciens quartiers de la métropole, les seuls, en-dehors des faubourgs à l’est du Vieux-Montréal où a pris racine le Village, à avoir été massivement bâti à l’époque où le cheval était encore maître dans nos rues. Comme dans le Village, vous y verrez des portes cochères donnant accès aux cours où se trouvaient les écuries avant l’adoption de ce mode d’urbanisme bien britannique qu’est la ruelle dans la 2e moitié du XIXe siècle.

Le redéveloppement de Griffintown a profondément transformé la rue Notre-Dame qui avait été au XIXe siècle la principale artère commerciale du secteur. Précédé par le réaménagement de la Petite-Bourgogne au nord qui avait largement gentrifié ce quartier où se concentrait la communauté noire anglophone au début du XXe siècle, un quartier qui avait vu naître le jazz à Montréal, le redéveloppement des abords du Canal au sud de Notre-Dame a transformé cette artère où avaient élu domicile les antiquaires à la fin du XXe siècle. Les cafés, restos, les bars branchés s’y sont multipliés, donnant une nouvelle vie à cette artère. Ce renouveau est très visible des limites du centre-ville, rue Peel jusqu’aux abords du Marché Atwater dans Saint-Henri.

Dans Pointe-St-Charles, il faut faire un détour par la Maison Saint-Gabriel. C'est l'un des rares bâtiments du XVIIe siècle encore debout sur l’Ile de Montréal. C’est la plus ancienne maison de ferme de l’Ile de Montréal. Construite par François Le Ber vers 1660, cette belle maison de ferme sert alors à accueillir les filles du Roy jusqu'en 1673. Elle est aussi utilisée comme ouvroir et petite école. Détruite par un incendie en 1693, seuls la laiterie et l'appentis-est résistent aux flammes. En 1698, elle est reconstruite sur les fondations du bâtiment d'origine. C’est aujourd’hui un musée qui rappelle le mode de vie à Montréal à l’époque de la Nouvelle-France.

Au sud du Canal, c’est vers Verdun que beaucoup de gais se sont dirigés. D’abord à l’ile des Sœurs où ont élu domicile plusieurs créateurs et artistes dans les nouveaux développements au bord du fleuve depuis une quarantaine d’années. Puis au cœur de cette ancienne banlieue maintenant annexée à Montréal, attiré par les grands logements à prix abordable. Ceci a grandement contribué à redynamiser la principale artère commerciale du quartier, la rue Wellington.

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L’émergence du Village a radicalement changé la restauration de l’ancien Faubourg Québec. Jusqu’aux années 1990, la rue Sainte-Catherine, au cœur du Village, était le paradis des casse-croûtes et de la restauration rapide. La présence de la Cité des Ondes depuis les années 1970 a fait apparaitre les premières bonnes tables à proximité de Radio-Canada. Sur la rue Sainte-Catherine, aux débuts des années 1990, le Saloon et le Planète ont fait figure de pionniers en offrant à la clientèle gaie des tables au goût du jour. Leur cuisine du monde a donné le ton à une diversification de la table et aujourd’hui on peut sans quitter le Village faire le tour du monde dans son assiette. Il n’est pas un continent qui ne soit pas représenté.

Avec Aires libres de mai à septembre, la rue Sainte-Catherine devient piétonnière et les visiteurs adorent s’affaler sur les terrasses pour profiter de bons repas et voir et être vu par la faune bigarrée qui déambule sur l’artère principale du Village. L’atmosphère y est festive et la grande majorité de la cinquantaine de terrasses qui prennent la rue, appartiennent à des restaurants. Vous pouvez en profiter pour faire une expérience culinaire passant des diverses cuisines asiatiques aux rôtisseries portugaises en passant par les spécialités mexicaines ou birmanes.

Pour explorer toute la richesse de la table dans le Village, il faut toutefois ne pas hésiter à quitter la rue Sainte-Catherine pour découvrir les trésors des rues transversales jusqu’à René-Lévesque au sud ou Ontario au nord. Sur Wolfe, les noctambules et les amateurs de cuisine québécoise, se retrouvent au Resto du Village, une véritable institution montréalaise qui attire des clients affamés qui désirent un bon repas dans un resto style déli mais non graisseux à toute heure. Décor rustique, ambiance animée, des tables de taverne et un personnel sympathique, voilà le Resto du Village. On y servirait la meilleure poutine en ville.

Sur De Champlain, La Mezcla offre une cuisine fusion originale alliant spécialités péruviennes et terroir québécois juste en face du parc Campbell, un oasis de verdure. En arpentant le boulevard René-Lévesque, vous découvrirez les tables favorites des artisans et artistes de notre télévision. La gastronomie lyonnaise savoureuse et réconfortante est à l’honneur au Comptoir lyonnais. Quenelles de brochet, petit salé aux lentilles, soupe à l’oignon ou pot-au-feu, les plats sont tous généreux et à prix raisonnables. En été, la terrasse arrière, un oasis de calme, est incontournable

Du côté du boulevard De Maisonneuve, En couleur nous régale de ses crêpes maisons et d’authentiques donairs d’Halifax. Un nouvel ajout à surveiller, le Passé composé dont la réputation n’est plus à faire, quitte son petit local de la rue Roy sur le Plateau pour s’installer dans l’ancien local du Pica Pica qui bénéficie d’une des plus belles terrasses du Village.

Du côté de la rue Ontario, autour des salles de spectacles de l’Usine C et du Théâtre Prospero, on trouve parmi les meilleures tables du quartier. Du réputé Carte Blanche jusqu’à l’excentrique Ma grosse truie chérie, en passant par Tablée Vin et le classique Petit Extra. Ma Grosse Truie Chérie vous accueille à sa table des plus chaleureuses avec des produits du terroir choisis avec le plus grand soin et une sélection de vins d’importation privée qui vous feront vivre une expérience mémorable. Chez Tablée Vin, le décor épuré et élégant de ce resto spacieux vous permet de respirer. Il faut goûter au médaillon de cerf de Boileau ou au carré d’agneau à la sauce provençale, aux crevettes au pastis ou encore à la poêlée de ris de veau au cidre de glace. Pour les amateurs de restauration rapide, Poutineville à deux pas vous offre la plus grande sélection de poutines qui sauront plaire à tous les goûts.

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