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La Poune noir et blancIl y aura vint ans cette année que s’éteignait Rose Ouellette, mieux connue et appréciée des Québécois comme La Poune, la reine du burlesque. Née dans le Faubourg Québec en 1903, dans le quartier qui allait devenir le Village, elle a fait les belles heures du Théâtre National, la plus vieille salle de spectacles encore ouverte du quartier, coin Sainte-Catherine et Beaudry. C’est la belle époque du burlesque, avant l’arrivée de la télévision, et La Poune y devient légendaire avec son personnage coiffé d’un chapeau de matelot et sa voix rude qui peut facilement passer pour masculine. C’est le célèbre Olivier Guimond père qui lui apprend son métier et la surnomme très tôt La Poune pour que ça rime avec son propre nom de scène, Ti-Zoune. Ce duo connaît d'énormes succès aussi bien à Montréal qu'à Québec et Ottawa.

C’est ainsi qu’en 1928, Rose Ouellette devient directrice du Théâtre Cartier à St-Henri et forme une troupe de burlesque qui compte dans ses rangs Juliette Pétrie qui sera sa partenaire durant plusieurs décennies. Après huit ans au Théâtre Cartier, Rose Ouellette devient en 1936 directrice du Théâtre National et devient la première femme en Amérique du Nord à avoir dirigé deux théâtres. Elle acquiert un statut de célébrité nationale et remporte d'immenses succès. Pendant 17 ans, la foule se pressera tous les soirs aux portes du National pour entendre La Poune entonner sa chanson-thème C'est d'la faute à poupa et présenter, dans des numéros de comédie et de chant, de nouvelles vedettes, dont Alys Robi qui y fait ses débuts.

Tous les grands acteurs burlesques de cette génération ont joué au Théâtre National dirigé par Rose Ouellette, les Manda Parent, Paul Desmarteaux, Juliette Huot, Olivier Guimond fils, Jacques Normand, Léo Rivest et bien d’autres. Quand la télévision de Radio-Canada entre en ondes, Rose Ouellette quitte le Théâtre National en 1953 pour se joindre à la troupe de Jean Grimaldi pour laquelle elle effectuera, durant quelques saisons, des tournées dans tout le Québec.

Rose Ouellette femme

Il faudra attendre les années 1960 pour que la télévision et le cinéma québécois naissant passent par-dessus leurs préjugés et fassent appel à Rose Ouellette en lui accordant des rôles dans des téléromans ou des films. Elle se produira par la suite pendant vingt ans et demeurera la grande reine du burlesque québécois jusqu'aux derniers moments sur scène au Théâtre de Variétés de Gilles Latulippe pour ne prendre sa retraite qu’à l’âge vénérable de 90 ans, trois ans avant sa mort. Elle sera décorée de l’Ordre national du Québec en 1990.

Après un court mariage duquel naîtra une fille, Rose Ouellette est toujours demeurée discrète sur sa vie sentimentale. Mais plusieurs racontent qu’elle aura été la première lesbienne à faire sa marque dans ce qui est maintenant le Village.

Plage de Cacouna au XIXe siècle

Après l’Ile d’Orléans, l’eau du Saint-Laurent devient progressivement salée. Cette transition s’op`re dans le Bas-Saint-Laurent aussi appelé le Bas du fleuve. On entre ici dans la vaste zone du Québec maritime qui s’étend sur plus de 1,000 km. À l’activité agricole traditionnelle de la Vallée du Saint-Laurent, s’ajoute ici les pêcheries, une activité bien plus ancienne que l’agriculture dans cette vaste aire maritime qui était fréquentée par les intrépides pêcheurs basques venus d’europe d`s le XVe si`cle comme le rappelle la région dite ‘des Basques’ autour de Trois-Pistoles.

Le tourisme s’y est développé dès le XIXe siècle avec le développement du chemin de fer transcontinental. De Kamouraska à Métis-sur-mer au début de la Gaspésie voisine, la bourgeoisie montréalaise aimait y séjourner pour fuir la pollution de la révolution industrielle en milieu urbain. Dans ces jolis villages, vous retrouverez beaucoup de ces villas bourgeoises du XIXe siècle qui avaient transformé la côte en riviera du XIXe si`cle.

Issu d’une famille bourgeoise, c’est à Cacouna que le prodigieux poète Émile Nelligan passait ses étés. C’est certainement dans les légendes  des nombreux naufrages qui ont marqué son histoire, qu’il a trouvé l’inspiration de son plus cél`bre po`me Le Vaisseau d’Or.

Avec le développement du réseau automobile et des stations balnéaires américaines, cette rivera a été peu à peu abandonnée par les plus fortunés. Plusieurs anciennes villas sont devenus des auberges de charme et les visiteurs peuvent y jouir des paysages spectaculaires de cette région entre le fleuve et la mer.

Pour ceux pour qui la mer rime avec plage, cette région compte les premièeres véritables plages de sable en eau salée du Saint-Laurent. Les amateurs doivent découvrir Sainte-Luce-sur-mer, cette destination balnéaire voisine de Rimouski.

Dans cette région peu peuplée qui s’étend sur 200 km en bordure du Saint-Laurent, où Rimouski avec ses 50,000 habitants est le plus important centre urbain, la vie gaie n’a pas pignon sur rue malgré une vie associative depuis plus de deux décennies. Mais vous y trouverez plusieurs établissements homsympas où vous pourrez profiter de cette vie paisible et renouer avec la nature et la mer.

Mange-Grenouille sall à manger

Ville universitaire, capitale régionale, Rimouski et sa région comptent un large éventail de bonnes tables pour tous les goûts. Ici, on peut goûter toutes les meilleures saveurs du Bas-Saint-Laurent. Le pittoresque village du Bic, maintenant intégré administrativement à Rimouski, compte parmi les meilleures tables de la région. Un survol des meilleures tables, ne saurait manquer d’inclure Chez Saint-Pierre, l’un des 100 meilleures au Canada. La talentueuse chef-propriétaire Colombe St-Pierre vous reçoit dans une ambiance feutrée qui se prête très bien aux déclarations amoureuses ou simplement à un très bon moment. Le menu dégustation fait l’unanimité et permet de se délecter d’un éventail de produits de la région bien mis en valeur. Légumes, viandes et poissons sont ici travaillés de manière originale. Les accords mets et vins très étudiés sont l’oeuvre d’un sommelier. Obligatoire ici de réserver.

Toujours au Bic, la renommée de l’Auberge du Mange-Grenouille n’est plus à faire. La réputation de sa table n’est pas surfaite. La déco théâtrale de la salle à manger crée une atmosphère unique qui met en valeur ce bâtiment historique. Le chef propose au menu des produits locaux et de saison, apprêtés avec soin. Pour l’accord mets-vins, la carte des vins est très intéressante. La table est renommée et sa réputation n’est pas surfaite. On en profite pour y séjourner au moins une nuit et tomber sous le charme.

Le bistro Les Affamés propose une cuisine familiale, accessible et abordable. Au menu, des mets populaires, des produits locaux et saisonniers préparés de façon originale et inventive. De la poutine au foie gras en passant par les salades repas et poissons frais. L’été, on profite avec plaisir de la terrasse.

Côté terroir, la ferme et gite C'est la Faute des Biquettes abrite une boutique qui propose des spécialités culinaires, dont de la charcuterie artisanale. Quinze espèces d'animaux vivent dans la ferme sur place, notamment des moutons et des lamas. Vous pourrez participer à une visite guidée de la ferme, en saison et sur réservation.

La chocolaterie artisanale Croqu’Érable fabrique un fondant à l’érable selon la tradition ancestrale. Ce fondant se décline en d’autres produits de chocolat à l’érable ou aux fruits des champs et à l’érable, en verres à porto en chocolat, en tablettes et en pièces exclusives. Elle offre aussi des confitures sublimes faites de fruits des champs de la chocolatière.

Boum Défense à Gaspé

Si vous êtes amateur de plages sablonneuses pour la bronzette ou le naturisme, c’est dans la baie de Gaspé que vous trouverez les plus belles plages de sable de toute la Gaspésie. Comme la baie est orientée vers le golfe, les vagues y sont plus importantes que sur l’estuaire. Dans la baie de Gaspé, trois plages sont à ce titre dignes d’intérêt. De chaque côté de la baie, les plages Haldimand et de Cap-aux-Os sont les plus facilement accessibles.

La Plage Haldimand dans l’ancien village du même nom sur la rive sud de la baie, est la plus longue, la mieux aménagée et la plus fréquentée. Elle est située à 8 km du centre-ville de Gaspé, dans un décor fabuleux, avec le Parc national de Forillon comme toile de fond. Avec son vaste stationnement, son chalet de services avec casse-croûte et douches, c’est la seule des trois à s’adresser à un large public.

Sur la rive nord de la baie, dans le village de Cap-aux-Os enclavé dans le parc national de Forillon, la plage municipale est toute aussi sablonneuse,  mais plus courte et les services sont plus rudimentaires et elle est moins fréquentée.

La plage de Boom Défense est plus difficile d’accès, les véhicules ne pouvant s’approcher à proximité. C’est un long banc de sable à travers la baie et on y a accès par le côté sud. On a alors le choix entre la plage du côté de la ville ou celle du côté du golfe. Mais il n’y a ici aucun service, c’est la plus naturelle des trois plages de la baie. Cette plage possède une très ancienne tradition de naturisme et de nudisme. C’est l’une des sept plages recommandées par la Fédération québécoise de naturisme. Il importe toutefois par les amateurs de trouver la section où celui-ci se pratique.

photo_le village

Avec sa vingtaine de bars, pubs, clubs et discothèques, le Village est le principal centre de la vie nocturne gaie au Québec. Certains établissements sont de véritables institutions. Le Complexe Sky avec son pub, son club, sa terrasse sur le toit où on trouve aussi une piscine, est un incontournable depuis vingt ans. Il se dresse dans la même bâtisse que l'ancienne Boîte En-Haut, le premier bar gai du Village, ce qui en fait le plus vieux lieu de rencontres gaies toujours ouvert depuis plus de 40 ans.

Une visite du Village gai ne saurait être complète sans une soirée au Cabaret Mado où règne la célèbre drag queen Mado Lamotte sur une cour de personnificateurs féminins et autres artistes défiant les genres. Vous le trouverez facilement avec le personnage clownesque de Mado sur la devanture.

Le Unity et le Play Montréal sont deux discothèques des plus populaires. Le Stéréo, célèbre afterhours reconnu pour la qualité de son système de son, accueille une clientèle branchée mixte, gaie et hétéro, ce qui témoigne de l'ouverture d'esprit de la métropole. Ces clubs accueillent régulièrement les meilleurs DJs du circuit gai.

Les amateurs d’hommes barbus et poilus, de cuir et de jeans se retrouvent à l'Aigle Noir ou au Stud, alors que les filles se donnent rendez-vous au Cocktail, le vendredi. Pour un verre entre amis dans une atmosphère chaleureuse, le Lounge L’Un & L’Autre, rue Amherst, est fort apprécié.

Le quartier ne manque pas à la réputation de ville ouverte de Montréal avec ses saunas, ses bars de danseurs nus, sans parler des lieux de drague. Les touristes apprécient beaucoup les bars de danseurs nus comme le Stock et le Campus qui dénudent depuis des décennies les plus beaux garçons de la ville. Avec de nombreux hôtels, auberges et gîtes à proximité, il est facile de profiter de sa vie trépidante 24 heures sur 24. Avec sa centaine de cafés et restaurants, les visiteurs trouveront toujours une table et une atmosphère à leur goût. Il est littéralement possible d’y faire le tour du monde dans votre assiette. Pour faire des emplettes, l’homme gai trouvera tout l’essentiel dans les boutiques du Village.

André Gagnon pianiste

Avec ses 4,000 habitants, La Pocatière est la principale ville du Kamouraska, cette région rurale qui s’étend sur 60 km aux tout-débuts du Bas-Saint-Laurent. Elle compte une importante population estudiantine étant le siège du cégep régional et de l’Institut des technologies agricoles.La salle de spectacle du cégep sur le campus de l’impressionnant Collège de La Pocatière, un ancien collège classique fondé en 1827, a pris le nom d’André Gagnon, le pianiste de renommée internationale originaire du village voisin de Saint-Pacôme., Sur le campus collégial au cœur de la ville, le Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation fait découvrir aux visiteurs la vie traditionnelle des villages agricoles. C’est aussi une ville industrielle, siège de l’usine de matériel ferroviaire de Bombardier Transport, la célèbre multinationale québécoise. Construite principalement sur la côte, la ville offre un panorama extraoridanaire sur l’estuaire et la côte charlevoisienne en face.

Cette petite ville a déjà compté un bar gai il y a une dizaine d’années et elle est une escale fréquente pour les touristes qui se dirigent vers la Gaspésie.

La présence de l’ITA n’est certes pas étrangère àa la vigueur du renouveau agroalimentaire vigoureux du Bas-Saint-Laurent. À La Pocatière, allez faire un tour à la fromagerie artisanale Le Mouton Blanc qui produit le fameux fromage Tomme du Kamouraska et d’autres fromages de brebis tout aussi goûteux, ainsi que des produits de viande d’agneau.

st-patrice

Rivière-du-Loup compte plusieurs bonnes tables homosympas. Plusieurs ont pignon sur la rue Lafontaine, au cœur de la ville. 

À quelques coins de rue, L'Intercolonial offre une section Grill qui saura charmer l'amateur de viande en vous, en plus de spécialités telles que brochettes, sautés, foie de veau, etc. Le Bistro offre aussi une carte des vins des plus complètes, ainsi que la plus belle terrasse des environs. Un peu plus loin, L’Estaminet est un café-bistro offrant d'excellents déjeuners, de fines pizzas, burgers, moules et frites, sauté thaï et grillades, et un large éventail de bières importées et québécoises et vins d'importation primée.

Toujours sur Lafontaine, la boutique du Pain Gamin se remplit quotidiennement de fabrications artisanales de produits boulangés. N’utilisant que des ingrédients de qualité supérieure et les meilleures farines québécoises de grains entiers ou tamisés, découvrez-y une sélection de pains au levain et à l’ancienne, pizzas, fougasses, viennoiseries pur beurre, petits gâteaux, bouchées sucrées et biscuits. On y sert un café à l’italienne et des breuvages chauds équitables et biologiques, ainsi que des repas légers.

Faisant écho à son célèbre quartier historique de villégiature qui accueillait les premiers ministres du Canada, le Saint-Patrice, rue Fraser, à proximité de tous les principaux hôtels, est l’une des meilleures tables de la ville. Au menu, des mets copieux d'inspiration française préparés avec des ingrédients locaux et servis dans un cadre chaleureux. Tous les plats gourmands peuvent maintenant être dégustés selon le type d’ambiance recherchée. La section Saint-Patrice arbore une ambiance chic et détendue, tandis que la section Novello revêt un look plus moderne.

Témiscouata sur le lac

De Rivière-du-Loup, en empruntant la vallée de la Témiscouata, on pénètre à l’intérieur des terres et la transition s’opère vers l’Acadie des terres et forêts à travers la ‘République du Madawaska’ et sa fierté brayonne. Ici, depuis plus d’un siècle, Québécois et Acadiens se sont rencontrés pour créer une identité distincte, hybride, dite brayonne qui traverse les frontières du Québec, du Nouveau-Brunswick et du Maine. En 2014, la ville de Témiscouata-sur-le-lac était une des villes hôtes du Congrès mondial acadien.  Au cœur de cette vallée, la rivière Madawaska qui se déverse dans le fleuve Saint-Jean, prend sa source dans le majestueux lac Témiscouata qui s’étire sur 45 km. Le lac Témiscouata est le second lac en importance sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, après le lac Memphrémagog (95,3 km2).  Les visiteurs à la recherche de températures plus chaudes que sur la côte et de plages baignables en eaux douces, n’hésiteront pas à faire un saut de ce côté. Le parc national du Lac-Témiscouata est un harmonieux mariage d’eau et de forêt, étape incontournable de l’Acadie des terres et forêts. Il protège un échantillon représentatif de la région naturelle des monts Notre-Dame. La randonnée, le vélo, le nautisme, les activités de découverte permettent aux visiteurs de vivre l’esprit des lieux et de prendre pleinement la mesure d’un territoire riche de 10 000 ans d’histoire humaine au cœur d’une nature préservée. À quelques km, la populaire station de villégiature de Pohénégamook et ses lieux de santé et plein air, ses spas en milieu naturel.

Domaine Acer

À Auclair, de l’autre côté du lac Témiscouata, il faut visiter le Domaine Acer, un lieu unique de vinification des produits de l’érable depuis une vingtaine d’années. Vous serez impressionné par la qualité de ses produits vieillis en véritables fûts de chêne. Son Économusée vous fera découvrir tout le processus de cette vinification unique. Un incontournable pour les visiteurs qui veulent rapporter un produit unique au monde et typique de notre terroir.

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En route vers Rimouski, Trois-Pistoles est au cœur de la région des Basques. La région doit son nom aux pêcheurs basques qui venaient à l’Ile aux Basques au XVIIe siècle. Amateur d’art et de légendes, allez visiter le Jardin des Légendes. Vous serez conquis par ce jardin secret qui évoque par des sculptures les légendes les plus célèbres de Trois-Pistoles. Dans la cour arrière d'une maison ancestrale, qui abrite la fleuristerie Déco Fleurs, découvrez une aire de repos avec vue sur le fleuve qui rend hommage aux légendes, une tradition locale riche et haute en couleurs.

 Sang Royal

Au centre-ville de Rimouski, vous trouverez plusieurs adresses homosympas. Elle se concentre autour du boulevard Saint-Germain, l’artère du centre-ville autour de laquelle tout se passe. La brasserie artisanale Le Bien et le Malt, sur Belzile, tout près du boulevard Saint-Germain, fut l’une des premières adresses à s’afficher homosympa. Ouverte depuis 2008, Le Bien et le Malt propose neuf bières brassées sur place, en plus d’offrir des hydromels, des cidres, des vins d’importations privées et des scotchs. Au menu, la brasserie vous permet de déguster charcuteries, fromages et poissons fumés issus du savoir-faire local et québécois. Depuis l’automne 2014, directement à la boutique de la brasserie, certaines bières sont disponibles en bouteilles pour emporter.

Tout près, Yin Yan Sushi propose les meilleurs sushis en ville. Quand on est si près de la mer, comment résister à ses nigiri, sashimi, hosomaki, maki, pizzas sushi. Le menu offre aussi des plats thaïlandais, malaisiens et autres classiques d’Orient, du steak de thon, tataki de boeuf, crevettes croustillantes, etc.

Aussi en retrait du boulevard St-Germain, depuis près d’un quart de siècle, la brochetterie Chez Gréco propose une cuisine gourmande d’inspiration méditerranéenne mettant à l’honneur grillades, brochettes, fruits de mer, spécialités grecques et  fondues. Du même propriétaire et à la même adresse, Union Pacific  offre dans un chic rustique une cuisine française contemporaine soigneusement présentée..

Pour prolonger l’expérience maritime jusque dans le café, il faut déguster les cafés du Moussonneur , boulevard Saint-Germain. C'est du café vert trempé dans l'eau de mer aux Îles-de-la-Madeleine. Ce café est ensuite séché au soleil, avant d'être torréfié au fur et à mesure de la demande. Ce café d'exception se retrouve en grande quantité dans les mélanges espressos concoctés par le Moussonneur.

Si vous êtes en visite dans la région avant les fêtes de fin d’année, il ne faut pas manquer le Marché des Saveurs du Bas-Saint-Laurent qui réunit chaque année des dizaines de producteurs artisans de toute la région.

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Rosemont-La-Petite-Patrie, au cœur de la ville et de l’Ile de Montréal, est un arrondissement qui attire de plus en plus de gais et lesbiennes au fur et à mesure que le Plateau-Mont-Royal se sature. Le mouvement s’est amorcé avec le redéveloppement du pôle Angus où bon nombre de gais se sont installés, et avec le débordement vers le nord de la forte présence lesbienne sur le Plateau.

Plus distants du centre-ville, ce sont des quartiers d’abord et avant tout résidentiels au cœur de l’identité montréalaise. Culturellement, c’est l’univers du groupe Beau Dommage et de son légendaire 6760, Saint-Vallier, Montréal, un des groupes musicaux à avoir le mieux exprimé la culture montréalaise. Ce Montréal familial était jusqu’à la fin du XXe siècle un Montréal où la communauté gaie et lesbienne était plutôt invisible, se résumant à la présence de saunas gais. Un Montréal traditionnel où comme dit la chanson de Beau Dommage les ‘garçons agaçai(en)t les filles et s’appelai(en)t tapette’. Pour moi, c’est le quartier où j’ai grandi au moment où, comme les gais et lesbiennes maintenant, les jeunes familles dans la deuxième moitié du XXe siècle débordaient du Plateau ou d’Hochelaga-Maisonneuve vers Rosemont. C’est aussi le quartier développé il y a un siècle largement par mon grand-oncle, le promoteur immobilier Ucal-Henri Dandurand, un quartier qui doit son nom à la mère de celui-ci, Rose Philipps.

D’un point de vue architectural, surtout dans sa partie ouest, c’est un quartier où l’architecture résidentielle est dominée par cet élément montréalais bien spécifique de la première moitié du XXe siècle, une période de grande expansion de Montréal qui a donné à la métropole sa couleur originale, qu’est l’escalier extérieur en fer forgé menant aux étages. Le visiteur peut s’imprégner de cette vie urbaine où la ruelle était un lieu de socialisation et où on entendait crier aux enfants qui y jouaient comme dans la chanson de Beau Dommage ‘Manon vient souper, si tu viens pas, tu pourras t’en passer. Attends pas que môman soit tannée, pis qu’a descende.’ En arpentant ses rues et ruelles, vous décrirez cette atmosphère qui a marqué la vie montréalaise et qu’on retrouve dans les œuvres des auteurs urbains de Tremblay à Beau Dommage en passant par Yvon Deschamps. Si vous rencontrez encore un hangar autrefois si commun, ayez une pensée pour tous ces jeunes qui y ont fait du touche-pipi, joué au docteur et découvert leur sexualité. Les nombreuses initiatives de l’arrondissement pour verdir ses rues déjà bien souvent bordées d’arbres d’âge mûr, rendent la ballade agréable d’un jardin de rue à l’autre, d’une ruelle verte à l’autre. C’est d’ailleurs dans cet arrondissement qu’on compte le plus grand nombre de ruelles vertes à Montréal.

Depuis des décennies, ce sont des quartiers vers où les Montréalais convergent, que ce soit pour s’approvisionner au Marché Jean-Talon, magasiner rue Saint-Hubert, aller voir un film au cinéma Beaubien ou visiter le Jardin Botanique. Après des décennies de concurrence féroce des centres commerciaux de banlieues, ces pôles se revitalisent à la faveur d’un retour des commerces de quartier et des produits frais et de qualité, du terroir. Ce renouveau est perceptible sur les rues commerciales de l’arrondissement.

La Plaza Saint-Hubert compte plusieurs adresses homosympas. C’est là qu’on trouve le seul établissement spécifiquement gai de l’arrondissement, le Sauna Saint-Hubert. À proximité, la succursale de la Plaza de la librairie Raffin tient depuis 2005 un rayon consacrée à la littérature gaie et lesbienne. Non loin, Isabelle Lehoux offre ses bijoux et créations. Presqu’à l’extrémité nord de la Plaza, Il Boléro est un lieu couru par les fans de fétichisme et de vêtements sexy pour elle et lui.

Parc Molson

Si vous magasinez sur la Plaza, il faut faire un détour aux Délires du Terroir. Cette microboutique aux allures d’épicerie de village, offre un voyage des sens, à la découverte du terroir québécois : fromages, confitures, gourmandises et bières de micro-brasserie sont à l’honneur.

Si vous voulez casser la croûte, le Fixe Café offre d’excellents cafés et des brunchs gargantuesques d’inspiration espagnole très inspirés. Non loin, à la Casa do Alentejo, c’est plutôt la cuisine du Portugal qui est à l’honneur avec ses grillades et un rapport qualité/prix inégalé à Montréal. Pour finir votre visite en beauté, faites un saut à La Récolte, rue Bélanger à deux pas de la Plaza, Ici, on mange bio, équitable et responsable, avec des produits frais du marché. La carte change selon l’humeur des chefs et les saisons.

Au-delà du pôle commercial majeur qu’est la Plaza Saint-Hubert la transformation du quartier est aussi très perceptible sur la rue Beaubien. C’est là qu’à pignon sur rue depuis quatre ans un bar un peu spécial sur la scène alternative, dans une ancienne salle de quilles, très homosympa, Notre-Dame-des-Quilles. Tout le long de la rue jusqu’aux alentours du cinéma Beaubien, les boutiques spécialisées, cafés, restos et bars de quartier se sont multipliés. L’été, la rue s’anime de terrasses installées sur le domaine public. La dernière coqueluche du quartier, c’est le bistro Les Beaux-frères sur Beaubien où la cuisine méditerranéenne revisitée est à l’honneur dans un décor branché avec vue sur le splendide Parc Molson. Recommandé avant ou après un excellent film du cinéma Beaubien voisin.

La rue Masson, juste au nord du pôle Angus, a connu aussi depuis vingt ans une revitalisation et plusieurs établissements homosympas y ont ouvert. Certains parlent d’une ‘plateauisation’ du quartier, mais il s’agit d’une exagération. Les commerces et leur densité répondent encore principalement aux besoins de l’arrondissement, un arrondissement aussi populeux que la plupart des grandes villes régionales du Québec avec ses 137,000 résidants.

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