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Par Pierre Perreault

Crédit photo: Benjamin Allain-Vaillant


Lorsqu’il a créé la troupe Ensemble – collectif théâtral LGBT en 2018, Jean-François Quesnel donnait suite à un goût pour les arts de la scène qui l’anime depuis son enfance, ayant grandi dans un environnement familial artistique. Aujourd’hui, avec trois productions à son actif, la troupe d’abord de type amateur s’est transformée en une entreprise personnelle destinée à produire du théâtre de niveau professionnel, avec Les productions Jean-François Quesnel.
Il définit cette troupe comme étant de profil queer+ et alliées, ayant pour mission de réunir des personnes issues des diversités qui sont passionnées de théâtre. « Nous misons sur l’ouverture du public : rallier les gens autour des différences, de la diversité », explique-t-il.
La plus récente production, avec la pièce Hosanna de Michel Tremblay, a fait passer la troupe à un niveau supérieur, grâce à la participation d’acteurs chevronnés et à une mise en scène que même son auteur a apprécié et salué, après avoir assisté à l’une des représentations à la Comédie de Montréal au printemps 2021.
« Au départ, je produisais et je jouais dans les pièces, et la mise en scène était effectuée par des professionnels. Pour Hosanna, j’ai fait le pari de réunir mes bonnes idées et ma motivation, pour mettre en scène ce chef d’œuvre théâtral créé pour la première fois en 1973 », affirme Jean-François Quesnel.
Il faut dire que la pandémie de COVID a eu un impact sérieux sur la production d’une pièce qui devait être présentée en 2021. Pour plusieurs raisons et après deux reports de dates, malgré le temps et l’énergie consacrée à préparer cette pièce à nombreux personnages, on a dû se résigner à abandonner le projet et passer à autre chose. C’est là qu’Hosanna est entrée dans le décor.

Jean-François Quesnel Hosanna

« C’est ma mère, l’artiste-peintre Dolores Desbiens, qui m’a amené vers cette pièce. Alors que j’étais allongé dans un hamac au bord de l’eau à Longueuil, au début de l’été 2021, réfléchissant à ce que je pourrais bien faire pour relancer la troupe, elle m’a suggéré de jouer du Tremblay. Il existe peu de théâtre à thématique LGBTQ+ ; cela devenait donc intéressant pour nous », précise Jean-François.
Hosanna touche les gens de la communauté, entre autres, en exposant une situation de relation de couple toxique qui survient encore aujourd’hui. Et la façon qu’a Tremblay de l’afficher et de la traiter, rend la chose encore plus attrayante pour les amateurs et les spectateurs. Une fois les droits d’auteur obtenus, on a invité Michel Tremblay à assister à la présentation. Ce qu’il a accepté d’emblée. « Dire que cela ne m’a pas causé un grand stress serait mentir. Mais de voir sa réaction sur le vif après la représentation, son émotion, son respect, c’était un cadeau impossible à qualifier tellement c’était un énorme soulagement, autant pour toute la troupe que pour moi. Cela a fait passer ce projet dans une autre dimension. M. Tremblay a démontré son soutien et son intérêt même après être venu assister », affirme l’homme de théâtre.


Tremblay Hosanna

Michel Tremblay et l'équipe 2021 d'Hosanna

Crédit- photo Martine Poulin


En réussissant à mettre à l’affiche le nom de Marc-André Leclair, la fameuse Tracy Trash du Cabaret Mado, jumelé à un acteur de talent pour le rôle de Cuirette, on pouvait s’attendre à un cocktail explosif. Ce fut un succès d’assistance pour les quelque huit représentations de l’automne dernier. La pièce partira en tournée, avec un nouvel acteur pour le rôle de Cuirette, Florent Deschênes, dans Lanaudière, à Val d’Or pour la Fierté, à Lévis et un retour à Montréal en août dans le cadre du Festival Fierté Montréal.
L’effet « Tremblay » se poursuivra en 2022-2023 alors que Jean-François Quesnel se prépare à monter et produire « La Duchesse de Langeais », avec Luc Arsenault dans le rôle principal. On doit s’attendre à une version recréée et revampée de la duchesse, loin de celle imposée par le regretté comédien Claude Gay qui l’avait incarnée dans le film d’André Brassard en 1974, « Il était une fois dans l’est ». Le projet entre actuellement dans son étape de création et de planification, avant que ne débutent les répétitions.
Qu’est-ce qui motive et passionne aussi Jean-François Quesnel ? Il s’est récemment transformé en directeur de casting pour deux productions cinématographiques québécoises. D’abord le film Drag de Sophie Dupuis, actuellement en fin de tournage, dans lequel Marc-André Leclair joue un rôle important. Plus de 200 personnes de la communauté LGBT ont été auditionnées pour cette production. Par la suite, il a agi à ce titre pour le film « Pour ceux qui errent seuls dans le noir », dont la production devrait débuter plus tard cette année.
C’est le hasard qui l’a amené au casting. « Sophie Dupuis, la réalisatrice de Drag, est venue voir Hosanna. Elle m’a ensuite écrit pour me parler de son projet qui débutait. Mon expérience en direction d’acteurs et en mise en scène a joué en ma faveur pour le recrutement des personnages identifiés pour participer à ce tournage. Comme professionnel passionné, structuré et bien organisé, je pouvais sans crainte m’engager dans cette nouvelle expérience », conclut Jean-François.
Travailler avec des acteurs qui vont pouvoir vivre les projets, pas seulement les jouer, toucher les gens avant tout, voilà ce qui constitue l’essence même de la motivation de la compagnie de Jean-François Quesnel. Le développement du rôle de directeur de casting pour le cinéma est également dans ses plans. Comme le nombre de tournages cinématographiques est constamment en hausse à Montréal, et que les producteurs souhaitent davantage travailler avec des ressources locales, il y a fort à parier que cela se concrétisera.

Pierre Perreault


Le même jour, ce vendredi 22 avril, deux géants de l’histoire récente du Québec ont tiré leur révérence.
L’un était le joueur-vedette des Nordiques et du Canadien, un chouchou des Québécois depuis belle lurette, le hockeyeur Guy Lafleur. Après un virulent cancer.
L’autre, moins connu de Monsieur et Madame Tout-le-monde, mais une vraie star dans le monde du nightlife montréalais depuis le début des années 1970, le dj Robert Ouimet, l’inventeur du mixage de deux pièces musicales et une encyclopédie vivante de la musique disco, que la discothèque Limelight a fait connaître et qui a attiré des foules dans ce temple du disco jusqu’en 1983. Il a été retrouvé sans vie chez lui par un ami au cours des heures qui ont précédé l’annonce vendredi matin.

Robert Ouimet
Pour plusieurs, le Godfather du nightlife montréalais


DJ Robert Ouimet a été couronné DJ de l’année par les magazines Rolling Stone et Billboard en 1979, alors qu’il vivait ses heures de gloires au Limelight de la rue Stanley. « Son flair musical est indéniable, et les milliers de personnes rassemblées dans la discothèque pouvaient en témoigner », raconte Guy Aubry, un animateur de radio vedette de l’époque. « Robert Ouimet est un secret bien gardé à l’extérieur des cercles disco. Mais les véritables mélomanes savent qu’il est reconnu comme étant le parrain du disco à Montréal. Du jeudi au dimanche, le DJ s’installe derrière les platines et fait danser des milliers de personnes au mythique club ».
Yvon Lafrance, copropriétaire du Limelight, se souvient de l’avoir découvert alors qu’il jouait dans un club de la rue Guy et de lui avoir offert de passer dans son nouveau club. Les années qui ont suivi n’ont pas fait mentir le bon feeling qu’il avait eu en faisant ce choix. « Son talent de disc-jockey et son statut au Limelight lui valent des primeurs. À l’époque, les promoteurs distribuent directement leurs vinyles aux DJ dans les discothèques afin de tester la réponse des fans. Si le morceau fonctionne sur la piste de danse, il a de bonnes chances de se retrouver à la radio commerciale par la suite. Sortir au Lime Light est donc l’occasion d’entendre les sonorités les plus avant-gardistes de l’industrie. »

Robert OuimetRobert Ouimet
Robert Ouimet se rendait à New York presque chaque semaine pour découvrir les nouveautés avant qu’elles n’arrivent à Montréal. Puis il revenait au Limelight la fin de semaine faire découvrir ses trouvailles. « « Bien avant que les radios jouent I Feel Love, de Donna Summer, je la faisais jouer, assure Robert Ouimet dans une entrevue pour un reportage sur Montréal, la reine du disco, à Radio-Canada, en décembre 2019. J’allais aux sources, j’étais souvent à New York. Je rencontrais les promoteurs, qui me donnaient des disques, et je faisais partie des premiers à les recevoir. J’avais une boîte qui m’attendait toutes les semaines. »
Le premier mixeur au Québec
« Sa contribution fut également d’avoir vraiment été le premier [au Québec] à mixer [deux disques] sur le tempo — avant lui, les DJ laissaient jouer un 45 tours et, lorsque la chanson se terminait, sur la fin, ils en partaient un autre », explique Pierre Gagnon, membre du trio PAJ Disco Mix qui, entre 1976 et 1978, confectionnait sur ruban magnétique des montages uniques de chansons disco que Ouimet diffusait ensuite dans ses soirées.
Sa carrière ne s’est pas terminée après la chute de la musique disco dans les années 80. Bien au contraire. Après avoir quitté le Limelight, Ouimet a jeté son dévolu sur le new wave, puis embrassé le mouvement house dès ses balbutiements à Chicago, à Détroit et à New York
Tout en poursuivant sa carrière de DJ, Robert Ouimet s’est tourné dans les années 1990 vers la production musicale et la réalisation, notamment avec le compositeur Miguel Graça ; le duo, sous le nom Red Light, a obtenu plusieurs succès sur les planchers de danse, notamment avec la chanson Thankful, Juno du meilleur enregistrement dance en 1994.
Jusqu’à son décès, il proposait encore des sessions musicales sur ACXIT Radio et collaborait avec Christian Pronovost sur les événements Mundo Disko, qu’on a pu découvrir lors du Festival Fierté Montréal au cours des dernières années.
Les hommages pleuvent de la part des collègues DJ
Dans une entrevue au journal Le Devoir ce vendredi, le musicien et DJ Christian Pronovost, autre figure de proue du nightlife de la métropole, dit avoir tout appris du métier aux côtés de son idole, devenu ami et collaborateur. « Il m’a montré, à moi et beaucoup d’autres DJ à Montréal, ce que c’était que d’avoir de la vision. Il disait : “ Si la musique existe, elle doit être jouée.” » Ce à quoi Robert Ouimet s’est consacré pendant plus de 50 ans.
« Dans les années 1970, Montréal avait beaucoup de clubs et d’excellents DJ, mais Robert Ouimet était dans une classe à part », explique Pronovost en se rappelant ses nuits passées au Limelight, rue Stanley. « Il fut le premier à gagner le respect de tous les autres DJ en ville, c’était un intouchable. Robert ne se contentait pas de jouer les disques simplement pour faire danser les gens : il était convaincu qu’il y avait de la musique qui méritait d’être partagée. »
D’autres DJ qui ont été près de lui ont rendu hommage à leur collègue sur leurs pages Facebook :
« Une très triste nouvelle pour moi ce matin d’apprendre le départ du Godfather de l'industrie et du Nightlife à Montréal , du Disco et de la musique électronique. Tu étais une vraie source d’inspiration. Repose en paix Robert Ouimet. Merci pour toutes les belles discussions avec toi et de ce que tu as fait pour moi ». (Scott Free, dj)
« Une grande inspiration, très grande, j’allais le voir chez Gil’s Music sur Beaubien, au début du Garage, au Lime où j’ai tombé en bas du speaker en dansant sur Planet rock, au Lime ça sonnait… » (Robert de la Gauthier, dj)

« Drag la nuit, Hosanna pour la vie » pourrait être le slogan de Marc-André Leclair, tant son interprétation du célèbre personnage de Tremblay marque les esprits. Une révélation ? Pour les critiques, c’est unanime. S’il est connu pour l’exubérance de Tracy Trash dont il revêt les plumes et les paillettes au Cabaret Mado, il est en voie d’être reconnu en tant que comédien à part entière pour son jeu à la fois puissant et à fleur de peau.

Bien entendu, Hosanna ne serait pas Hosanna sans Cuirette, que Florent Deschênes interprète avec justesse, subtilité et amour, le tout dans une mise en scène touchante et maîtrisée de Jean-François Quesnel. Aux dires de Michel Tremblay lui-même : « J’ai vu une dizaine de productions depuis 1973, et c’est l’une des meilleures ».

Après 15 représentations à guichet fermé à la Comédie de Montréal et une tournée à l'affiche à travers le Québec, nul doute qu’Hosanna est la pièce à ne pas manquer en 2022.

Soyez captivé.e par ce retour inattendu, bouleversé.e par l’actualité des thèmes, touché.e par la complicité des amants si amoureux, mais tellement maudits et en maudit.

« Moé, j’me disais… un jour, toué aussi tu vas faire ton entrée ! Ah, ça va être une ben p’tite entrée à côté de ça, mais ça va être mieux que rien… » - Hosanna

Sois belle et rassurée Hosanna, tu as fait une méchante belle entrée.


20-21-22 mai

Ranch O BoisRond St-Côme

https://www.theatreduranchoboisrond.com/programmation-2022nouvelle-page?mobile=true

26 et 27 mai au Vieux Bureau de poste de Lévis

https://www.vieuxbureaudeposte.com/spectacles/theatre

Comédie de Montréal
5-6 août

https://lepointdevente.com/?q=Hosanna&locality=11&radius=100

5 juin Fierté de Val d'Or

Crédit photo et infographie Martine Poulin

Pierre Perreault

La Face cachée de la Lune raconte la réconciliation entre deux frères, avec en toile de fond la course à la Lune entre les Américains et les Soviétiques.
Robert Lepage ne croyait pas, lorsqu’il a écrit cette pièce, qu’elle serait toujours jouée 22 ans plus tard. Il l’a joué lui-même 117 fois. Son ami et comédien fétiche, Yves Jacques, joue La Face cachée de la Lune, de Robert Lepage, depuis 2003. Il s’est attaqué, le 15 avril dernier, au fabuleux théâtre Le Diamant de Québec, à la 354e représentation d’une série de 12 nouvelles à cet endroit.
On lui demande, parfois, s’il est tanné de jouer cette œuvre créée sur les planches du Trident en 2000, une aventure qui l’a amené un peu partout sur la planète. « Je ne suis pas tanné de jouer du Robert Lepage. C’est une grande œuvre », a-t-il lancé.

Face cachée de la lune 2

Robert Lepage précise que le spectacle résonne d’une autre façon avec cette guerre qui se déroule en ce moment en Ukraine.
« Ça parle des Russes et des Soviétiques à une certaine époque avec une Russie qui retourne pas mal vers l’Union soviétique en ce moment. Au bout du compte, La Face cachée de la Lune est un spectacle sur comment on trouve les poignées pour se réconcilier et de quelle façon on prend les choses », croit-il.
« Cette histoire de deux frères qui ne s’entendent pas et qui essaient de trouver des façons de se réconcilier a une tout autre portée en Corée. C’est toujours étonnant. On ne sait pas comment les choses vont être perçues », raconte Yves Jacques, qui l’a jouée là-bas en 2003 et 2018. « Des gens en pleurs sont venus me voir après le spectacle. C’est comme l’Ukraine et la Russie en ce moment avec des familles déchirées », explique-t-il.
Les téléspectateurs québécois ont pu en voir une captation en direct par Télé-Québec, durant la pandémie, le 6 février 2021. Un beau cadeau tout de même pour les milliers de personnes qui n’ont pas le privilège d’aller au théâtre.
Les deux comédiens seront réunis sur scène le 1er mai lors d’un événement-bénéfice du Diamant, pour une représentation spéciale de La Face cachée de la Lune. Ils revivront l’expérience vécue le 6 février 2021 pour la télé.


La Face cachée de la lune

Créateurs : Ex Machina / Robert Lepage
Théâtre Le Diamant, Québec, salle Hydro-Québec, 15 au 30 avril 2022— 120 minutes sans entracte
Billetterie : https://billets.lediamant.ca/

Le Diamant

Synopsis :
Avant que Galilée ne pointe son télescope vers le ciel, on considérait la lune comme un gigantesque miroir dont les sommets et les vallées reflétaient les mers et les montagnes terrestres. Quand les soviétiques envoyèrent une sonde contourner la lune pour en rapporter des images inédites, l’humanité étonnée découvrit une surface grêlée par des myriades de débris célestes. Les scientifiques américains parlèrent longtemps du visage défiguré de la lune, sans doute parce que les traits de sa face cachée portaient désormais les noms de cosmonautes, d’inventeurs et de poètes russes.
La Face cachée de la lune repose sur la relation houleuse entre deux frères aux ambitions parfaitement opposées, et sur l’improbable rapprochement mutuel que provoquera le décès de leur mère. En toile de fond, la course à la lune russo-américaine des années 60, où les perdants ne sont peut-être pas ceux que l’on imagine. Entre l’anodin et le sublime, il y a une ligne parfois mince. Ici, une poésie toute visuelle permet au personnage central, Philippe, de passer de la banalité du quotidien à la majesté du monde spatial, d’échapper à la force d’attraction terrestre pour aspirer à la légèreté du vide sidéral. - Leclerc


Extrait vidéo : https://youtu.be/EHNRH2mDeA8

Pierre Perreault


Il existe de ces événements qui se sont donné au fil des ans une mission et un objectif bien particulier, collés à la réalité et aux aspirations de leurs populations locales et des fidèles visiteurs qui s’ajoutent à chaque édition. Le Festif de Baie-Saint-Paul est un de ceux-là.
Créé en 2009, l’événement fête en 2022 sa 13e édition. Après deux années dans une formule « pandémie » plus restreinte en 2020 et 2021, le Festif! revient à sa formule originale du 21 au 24 juillet prochain. Ce qui fait l’originalité de l’événement, c’est l’orientation de sa mission : un rassemblement incontournable de la scène musicale québécoise dont l’engagement local, l’éco-responsabilité, l’audace et la créativité sont devenus les marques de commerce, peut-on lire sur leur site Web.
Alors qu’à son inauguration en 2010 l’événement offrait une soirée de cinq spectacles et attirait 2 000 mélomanes, il présentait en 2019 plus de 95 concerts répartis sur une vingtaine de sites différents dispersés à Baie-Saint-Paul, réunissait plus de 42 500 festivaliers et entraînait dans la région d’importantes retombées économiques. En 2022, ce sont
« Réalisé entièrement par un comité de jeunes dévoués qui ont le commun objectif d'insuffler à Baie-Saint-Paul une dose de magie, ce festival, à peine à une heure de route de Québec, est considéré comme l’un des plus beaux festivals du Québec bénéficiant de retombées médiatiques nationales », explique son directeur général et artistique, Clément Turgeon.

Edith ButlerSur l’affiche de l’édition 2022 où 90 artistes seront en vedette sur près de 32 scènes, on retrouve entre autres les noms de quelques artistes qu’on peut considérer comme proches de la communauté LGBTQ+, notamment Hubert Lenoir, Martha Wainwrigth (la sœur de Rufus), Safia Nolin, Edith Butler, pour ne nommer que ceux-là. Cette dernière montera sur scène à la veille de ses 80 ans bien sonnés et marquera 50 ans de carrière et 25 disques à son actif.


Stephane Moraille
Le Festif! présentera aussi le groupe canadien de renommée internationale Bran Van 3000, qui célébrera les 25 ans de son premier album Glee. Rappelons que la chanteuse vedette et co-fondatrice Stephane Moraille, aujourd’hui avocate spécialisée en droit d’auteur est une alliée de la communauté gaie depuis de nombreuses années, ayant participé aux spectacles du Festival Black & Blue de la fondation BBCM à de nombreuses reprises depuis 30 ans. On l’a également vue et entendue lors des événements de Fierté Montréal à quelques reprises. Interrogée par le GuideGQ à savoir si elle pourrait faire un retour sur la scène pour cette occasion, Stephane Moraille a répondu qu’elle s’y préparait avec plaisir et honneur. Ce sera donc des retrouvailles doublement excitantes pour les festivaliers qui assisteront au spectacle du groupe le jeudi 21 juillet sur la scène de Place Desjardins.

Festif Baie-Saint-Paul

Le volet international du Festif! impressionne aussi avec des prestations d’une dizaine de groupes musicaux et d’artistes provenant d’ailleurs.
Soulignons enfin le volet cirque du festival qui de retour avec la Rue Festive et une programmation bonifiée. On y rendra hommage au Cirque du Soleil qui est né à Baie-Saint-Paul, doit-on le rappeler. On pourra compter sur la présence d’une douzaine de troupes de cirque et de musiciens de rue des quatre coins de la planète.
La programmation complète du Festif! de Baie-Saint-Paul 2022 est ici : lefestif.ca

C'est le grand jour pour le chanteur rétro Alex Boucher. Pour la première fois, l'artiste nous offre son spectacle Les souvenirs retrouvés en salle au Côté-Cour à Jonquière,  ce dimanche 10 avril à 15 h.

Depuis plusieurs années, l’artiste jonquiérois, véritable passionné de musique rétro, visite les résidences pour personnes âgées pour interpréter avec flamboyance les plus grands succès de ses idoles, Michèle Richard, Pier Béland, Michel Louvain.

''Une grande salle comme ça, 2 h 30 de temps, juste moi, c’est sur mesure pour moi. J’en rêve depuis tellement longtemps'', a-t-il partagé en entrevue au Téléjournal Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Le chanteur sera accompagné de Michel Otis au piano. ''Il fait de la magie avec ses dix doigts cet homme-là, c’est extraordinaire. Ça coule comme de l’eau, a-t-il poursuivi.

Alex Boucher a d'ailleurs profité de sa présence pour ajouter plusieurs pièces à son répertoire, dont les pistes audio étaient plus difficiles à obtenir.

Il va y avoir un hommage à Guilda pendant mon spectacle et je vais faire mes grands succès de Michèle Richard, évidemment. Michel Louvain ne sera pas épargné non plus, a-t-il annoncé, rappelant que Michèle Richard est sa mère spirituelle du show-business. La prestation proposera quelques mises en scène glanées au fil des performances de ses idoles.

Alors que le site principal du festival se déplace sur l'Esplanade du Stade Olympique, Fierté Montréal annonçait le 24 mars que le diva Diane Dufresne fera le spectacle d'ouverture, un clin d'oeil à son célèbre spectacle Magie Rose de 1986 où elle avait rempli le Stade Olympique en demandant aux spectateurs de porter du rose.

Fierté Montréal a dévoilé une partie de la programmation de sa 15e édition. Après une présentation en ligne en 2020, et une formule hybride en 2021, c’est cette année un retour à la normale accueilli avec soulagement par son nouveau directeur général, Simon Gamache.

« On reprend où on était rendus en 2019, dit-il. On ne veut pas se comparer aux autres festivals, mais au-delà de l’évènement, Fierté Montréal est aussi l’occasion pour des personnes qui sont vulnérables et marginalisées de célébrer ensemble. Ça fait deux ans que ces personnes n’ont pas cette occasion, alors c’est fondamental que ça ait lieu cette année. C’est important pour notre communauté. » déclarait M. Gamache à La Presse.

Les spectacles seront présentés sur l’Esplanade du Parc olympique, « dans un souci d’améliorer l’expérience festivalière et de répondre à la popularité grandissante du Festival ».  Avec le directeur artistique Chris Ngabonziza, les organisateurs ont jumelé la diva au musicien et DJ d’origine congolaise Pierre Kwenders.

Nous sommes très enthousiastes ! Je ne peux pas tout dire, mais attendez-vous à quelque chose de spectaculaire. Il y aura plusieurs artistes associés à ça. poursuit Simon Gamache.

Deux artistes internationaux sont aussi déjà au menu du festival, l’artiste de performance multimédia Alok, ainsi que la célèbre drag queen brésilienne Pabllo Vittar. Et on sait déjà que la soirée FeminiX du 6 août, qui célèbre les femmes de la diversité sexuelle et de genre, mettra en vedette la rappeuse montréalaise Calamine et l’autrice-compositrice-interprète atikamekw Laura Niquay.

Un volet virtuel du festival sera aussi diffusé sur les plateformes de Fierté Montréal. La suite de la programmation sera annoncée ultérieurement.

(Selon La Presse Canadienne)

Un monument national honorant les communautés LGBTQ2+ , inspiré d’un nuage sous l’effet d’un coup de tonnerre, doit être construit à Ottawa d’ici 2025.
Le design gagnant, qui inclut un intérieur en mosaïque argentée inspiré des nuages orageux et des boules disco, a été dévoilé jeudi lors d’un événement auquel a participé le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez.
Le monument de 8 millions $, conçu par une équipe comprenant des architectes paysagistes de Winnipeg, comprend une plateforme d’observation, une scène, un jardin d’herbes aromatiques, un cercle de guérison et des aires de repos.
L’artiste visuelle Shawna Dempsey, l’une des membres de l’équipe de conception, a déclaré que le monument «110% queer» était destiné à être utilisé par tout le monde.
Il sera financé par les fonds provenant du règlement d’une action collective contre le gouvernement canadien en lien avec la discrimination systématique à l’égard des membres lesbiennes, gais, bisexuels et transgenres des Forces armées canadiennes, de la GRC et de la fonction publique fédérale.
Intérieur Monument LGBT Ottawa
M. Rodriguez a déclaré que le concept était «inclusif, innovateur et réfléchi», ajoutant qu’il est essentiel de se souvenir de l’histoire de l’homophobie et de la transphobie institutionnalisées au Canada.
«Ce concept exprime véritablement les objectifs du monument en matière d’éducation, de commémoration, de célébration et d’inspiration. De plus, il offre un espace sécuritaire et propice à la célébration et à la réflexion. Ce monument sera le premier du genre, a-t-il déclaré. Il nous rappellera à jamais la force, le courage et la détermination des communautés LGBTQ+ au Canada.»
Le monument, qui offrira aux visiteurs une vue sur Ottawa et la rivière des Outaouais, devrait être achevé d’ici 2025. Il a été conçu à la suite de consultations avec des membres de la communauté LGBTQ, y compris des Autochtones bispirituels.
Le néo-démocrate Blake Desjarlais, un député bispirituel, a déclaré que le mémorial était une «énorme réalisation pour notre pays» et aussi «un rappel» que des libertés durement acquises pourraient facilement être perdues.
«Le Canada n’est pas à l’abri de l’intolérance ou des préjugés», a-t-il déclaré.
Michelle Douglas, directrice générale du Fonds Purge LGBT, a déclaré que le monument «sera à la fois une source d’inspiration et un rappel des blessures causées par la discrimination».

Jardin monument LGBT
En 2017, Justin Trudeau a officiellement présenté ses excuses aux Canadiens qui ont été accusés au criminel ou renvoyés de l’armée ou de la fonction publique du Canada en raison de leur orientation sexuelle.
Une purge de la sécurité nationale a conduit au licenciement de milliers de Canadiens dans l’armée, la GRC et la fonction publique en raison de leur orientation sexuelle à partir des années 1950.
Avant 1966, de nombreux Canadiens étaient accusés au criminel et reconnus coupables de grossière indécence parce qu’ils étaient homosexuels. Le Monument national LGBTQ2+ racontera l'histoire de générations de personnes LGBTQ2+ au Canada qui ont été persécutées, abusées, rejetées et marginalisées en raison de ce qu'elles désirent et de la façon dont elles s'identifient. Il reconnaîtra la discrimination subie par les communautés LGBTQ2+ et les abus perpétrés par l'État canadien, y compris pendant la Purge LGBT. Tout en reconnaissant les blessures et les injustices qui persistent, le Monument national LGBTQ2+ sensibilisera, commémorera, célébrera et inspirera. Il sera guidé par des principes d'inclusion, d'indigénéité, de visibilité et d'intemporalité.


Initialement prévue en 2020, la présentation de l’exposition Vandale de Lüxe$$ prend enfin l’affiche au MBAMSH jusqu’au 12 juin 2022, pour une expérience muséale hors de l’ordinaire ! À l’occasion de cette première présentation dans une institution consacrée aux beaux-arts, l’artiste a inspiré une mise en scène audacieuse, qui invite le public à vivre une expérience immersive et participative.

Zilon vandale 2
Zïlon est une figure incontournable du mouvement de l’art urbain au Québec et à travers le monde. En collaboration avec la Galerie Beauchamp qui représente l’artiste, l’équipe du musée a eu tous les accès à la collection disponible de l’artiste, pour réunir les extraits choisis parmi l’impressionnant corpus. Bien que le scénario d’exposition présente des oeuvres de différentes époques, le musée a troqué la rétrospective pour une proposition originale et incursive à travers une épopée artistique prolifique, au cours de laquelle, Zïlon est passée de la ruelle au musée.
Le MBAMSH a souhaité présenter des oeuvres créées avec une diversité de techniques et de supports dans une perspective d’exploration des principaux sujets et influences créatrices du maître-vandale.


En plus de la série pandémique Vandale de Luxe, les visiteurs pourront admirer des oeuvres monumentales créées en 2014 lors du festival Nuit blanche de Toronto, ainsi que la plus grande oeuvre mobile de Zïlon, Méduza, réalisée en 2018 dans le cadre d’une commande du Quartier des Spectacles de Montréal, pour une oeuvre au sein de l’exposition « Surfaces » présentée sur La promenade des artistes. À elle seule, cette oeuvre occupe 28 pieds linéaire de la salle d’exposition vandalisée.
Également, le public pourra découvrir des oeuvres plus intimes de Zïlon tel que des pièces de vêtements et des encres sur papier de personnages significatifs pour le créateur.


La visite se poursuit au salon avec une partie des bandes dessinées originales, première influence plastique du vandale, créées pour le magasin Ogilvy du centre-ville en 2009. On y trouve également un massif de petits formats, clin d’oeil au pop art, un triptyque de 1999 et une série de story board, un style que Zïlon affectionne particulièrement. La visite se termine par le visionnement d’une projection de photos et vidéos, qui nous dévoile les dessous de la création de Vandale de Luxe et de l’oeuvre permanente.


Zilon vandale de luxe 3
Pour marquer ce jalon dans la carrière de l’artiste, le MBAMSH a proposé au graffeur de créer une oeuvre permanente dans le vestiaire du musée. Le titre sera dévoilé lors de l’inauguration qui aura lieu en même temps que le vernissage du dimanche 20 mars. À la demande de l’artiste, munis de crayons, les visiteurs sont invités à ajouter leur touche sur les bancs, fabriqués sur mesure pour le vestiaire et zilonnés de la main du créateur, qui formera un tout collectif et immersif.


Finalement, la pandémie et le report de l’exposition de Zïlon au MBAMSH a permis un beau hasard. La publication du livre biographique sur l’artiste, par l’auteur Jean-Marc Beausoleil, dont le lancement aura lieu lors du vernissage du 20 mars prochain. Beausoleil brosse un portrait touchant de l’incontournable artiste de rue, de l’enfance à aujourd’hui, dans tous ses détours, ses paradoxes et ses victoires.
Une séance de lecture et de signatures en compagnie de l’auteur et de l’artiste est prévue pour le dimanche 10 avril 2022.

Le "Bas de la ville" de Sept-Îles près de la marina et du Vieux-quai offre plusieurs tables intéressantes. Pour déjeuner ou prendre un repas avec vue sur la marina, le le Bistro 7 de l’Hôtel Sept-Îles bénéficie d’une vaste terrasse l’été et offre une vue sur la mer à l’année longue. Du côté du Vieux-quai, le café-bar Edgar offre un décor branché avec terrasse à quelques pas de la mer. Bières québécoises en fût, hot-dog européen, fromages fins québécois, rillettes et terrines sont à l’honneur. Des spectacles musicaux et des expositions y sont souvent organisés.
À quelques pas du parc du Vieux-Quai, Billy Tanguay et Pierre-Olivier Simard souhaitent que les gens se sentent comme à la maison chez Le Bavard et l'Ivrogne, dans une ambiance conviviale. Ils offrent beaucoup de bouffe et de diversité en mettant à l'honneur le terroir nord-côtier et québécois. Le menu type est servi au centre de la table et à partager: tartare de bœuf, sandwich BLT, Mac & Cheese aux fromages du Québec, salade de saumon fumé, poutine à la joue de bœuf et bien d'autres.

À deux pas, au pub La Compagnie, on se rassemble entre amis pour jaser, rire un coup et boire une bonne bière artisanale de cette microbrasserie sept-îlienne. On peut y ajouter un snack réconfortant, cuisiné sur place ou par un établissement partenaire. Durant la belle saison, sa vaste terrasse est très courue.

À un coin de rue, Fumeur en Nord offre des produits fumés faits sur place qui sortent de l'ordinaire ainsi que la plus grande sélection de sauces piquantes, de sauces BBQ, d'épices, d'ingrédients de mixologie, de Bubble Tea et beaucoup d'autres produits du Québec.

À quelques pas, la Poissonnerie Fortier est une véritable institution depuis 1930 pour les gourmets en offrant des produits frais aux amateurs de poissons et de fruits de mer. La Poissonnerie emballe et expédie un grand nombre de produits et possède aussi un comptoir de produits régionaux.

Du côté du boulevard Laure, l’artère principale de la ville, le restaurant Pasta de l’Hôtel Mingan propose dans une ambiance classique et chaleureuse ses spécialités de pâtes, fruits de mer, poissons et grillades, ainsi qu’une copieuse carte des vins.

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