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Par Gaëtan Vaudry

Ce n’est pas la première fois que je débute l’un de mes textes en vous précisant que j’ai eu la chance de rencontrer un véritable passionné et c’est une fois de plus le cas, grâce à ma rencontre avec le sympathique homme d’affaires Frédéric Dumoulin, qui fondait l’entreprise SurfShack à l’été 2010.


Située dans le secteur Moisie à Sept-Îles, aux abords d’une plage où les vagues déferlent et se brisent sur un fond de sable, SurfShack est la première entreprise à développer le surf dans la région. Il suffit de vous y déplacer, de rencontrer Frédéric et son équipe pour constater que le concept se veut rassembleur pour les adeptes de surf d’ici et d’ailleurs, facilitant l’accès à la mer pour tous.

Conditions idéales pour les débutants et les intermédiaires

Depuis l’été 2021, SurfShack a pignon dans un nouveau local de la rue Mars, à quelques pieds de la mer. Idéale pour les familles qui souhaitent profiter d’une journée sur l’eau, elle propose la vente et la location d’équipement, de même que de la formation de base et plus avancée pour surf et la planche à pagaie : « Notre site offre les conditions idéales pour les débutants et les intermédiaires », souligne son fondateur. « La Côte-Nord comporte certes bon nombre d’endroits pour le surf. Toutefois, dans l’optique de préserver leur intégrité, il est de la responsabilité de SurfShack de concentrer ses activités en des lieux sécuritaires. »

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Pendant la saison hivernale, n'allez pas croire que Frédéric est du genre à se croiser les doigts. Bien au contraire ! L’enseignant de profession en profite plutôt pour développer de nombreux projets pour la prochaine saison, dont la création d’un concept corporatif qui viserait les grandes entreprises de Sept-Îles et des environs : « Notre site nous permet d’accueillir 70 personnes qui pourraient profiter de la plage et de la mer, en plus d’un bon repas/buffet et même d’un spectacle », nous explique-t-il. « Une entreprise de la région pourrait réserver le SurfShack, afin d’offrir une journée paradisiaque à ses employés. »

L’endroit est aussi un lieu de prédilection pour les groupes de jeunes étudiants, à qui l’on offre une activité parascolaire fort appréciée. Encore là, Frédéric et son équipe possèdent l’expérience nécessaire afin de recevoir adéquatement ces groupes. « Cependant, il faut que les organisateurs réservent un bon moment à l’avance. En cette période où la pénurie de main-d'œuvre sévit lourdement dans la région, il nous faut avoir le temps de bien orchestrer les choses et de s’assurer que ce sera une superbe journée haute en couleur et très sécuritaire pour tous », termine le principal intéressé.

Si vous passez à Sept-Îles l’été prochain et que vous avez le goût de l'aventure, permettez-vous un arrêt dans ce lieu bucolique de la Côte-Nord. Vous ne serez vraiment pas déçu!

SurfShack
1075, rue Mars, Sept-Îles
418 444-7873
surfshack.ca


Par Gaëtan Vaudry

Je savais bien qu’en m’arrêtant à Baie-Comeau, ville industrialo-portuaire de la Côte-Nord, j’allais avoir la chance de rencontrer des gens sympathiques. Ce fut le cas avec Frédéric St-Laurent Garon, l’un des trois actionnaires de la Boucherie les trois p’tits cochons. Faire connaissance de celui que tout le monde surnomme Fred, c’est faire la rencontre d’un artisan passionné. Pour lui, les viandes n’ont plus de secret, sans compter les sushis dont il est passé maître durant une bonne décennie. Les plus fidèles de l’endroit font l’éloge du service impeccable de l’équipe de la boucherie, mais aussi de la grande variété de nombreux produits, de la qualité de ces derniers et du retour très attendu du comptoir à sushis.

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Si Fred et son associé se font un devoir d’offrir une bonne douzaine de produits de producteurs locaux (dont ceux la ferme Les jardins de Carmanor), plusieurs produits de la Boucherie les trois p’tits cochons apparaissent également au menu de restaurants de la Manicouagan : « C’est important pour nous de valoriser le travail d’artisans d’ici », souligne le principal intéressé. « Nous songeons même proposer à une autre boucherie de la région de créer une nouvelle sauce avec nous. Simplement pour démontrer la belle fraternité qui existe entre les entreprises de Baie-Comeau. »

Ça vaut le détour !

Parmi les gros vendeurs de la Boucherie les trois p’tits cochons, on retrouve bien évidemment le bœuf classique, mais aussi les viandes marinées, une grande variété de saucisses, les charcuteries (dont celles de la Charcuterie Le porc-épique), les tartares de bœuf et de saumon, sans oublier le tartare de veau et camerise, qui s’avère un véritable délice légèrement fruité et le tartare cheeseburger de la maison. Lors de ma visite, Fred venait tout juste de terminer la préparation de piments jalapenos farcis au fromage et enroulés de bacon… qui dit mieux ?

Toujours à la recherche de nouveautés, Fred se dit très heureux de sa nouvelle collaboration avec l’entreprise Pinto's MC Wagyu, qui offre un bœuf Wagyu d’une qualité exceptionnelle, en provenance du Japon. « La qualité de ce bœuf est incroyable », précise le jeune homme d’affaires. « Et que dire de sa saveur, hautement relevée. Il n’est pas donné, mais il vaut le détour ! »

Les projets sont nombreux pour Fred et son équipe. Le retour du populaire comptoir à sushis démontre à quel point ce produit fait fureur à la boucherie de Baie-Comeau : « Les boîtes disparaissent presque au même moment où nous les déposons dans le comptoir », nous explique l’expert en la matière. « Nous sommes donc en constante production, afin de répondre à la forte demande. » J’ai personnellement eu la chance de faire l’expérience d’un plat de 10 sushis, préparés spécialement par ce cher Fred. Et je peux désormais comprendre l’engouement des amateurs pour cet excellent produit de la Boucherie les trois p’tits cochons !

Boucherie les trois p’tits cochons
873, rue Bossé, Baie-Comeau
418 294-0804
Visiter la page Facebook de la boucherie

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C’est une région encore largement sauvage où vous pourrez partir à la découverte du Nord du Québec. Égrainés le long de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, les villages et villes de la Côte-Nord offrent parmi les plus belles plages du Québec… si vous pouvez supporter l’eau glacée du golfe. Pour entrer en contact avec les Premières nations, c’est certes la région touristique où elles sont les plus présentes; elle compte sept communautés. La Haute-Côte-Nord, située juste au nord du Saguenay, compte plusieurs auberges homosympas. Elles constituent l’endroit idéal pour se retirer de l’énervante vie urbaine afin de reprendre contact avec la nature sauvage.

Le site de Tadoussac a été visité par Jacques Cartier en 1535 alors qu'il remontait le Saint-Laurent. Il était alors habité l’été par une tribu innue ce qui permit aux explorateurs français d’établir avec eux des contacts commerciaux. Fondé en 1601 comme poste de traite, Tadoussac est l’un des plus anciens établissements français en Amérique. À l’entrée du fjord du Saguenay et au début de la Côte Nord, le village moderne est situé non loin du poste de traite originel, à l’embouchure du Saguenay. C’est certes la plus belle station balnéaire sur le Saint-Laurent avec sa vaste plage sablonneuse et sa promenade en bord de mer. C’est donc une destination prisée, principalement pour l’observation des baleines et grâce à la beauté sauvage du fjord glaciaire. Le village est reconnu internationalement, depuis 1998, comme faisant partie du très sélect Club des plus belles baies du monde et il en devint aussi le premier membre officiel en Amérique du Nord. Tadoussac est reconnu comme étant le plus vieux village du Québec. Plus de 300 000 touristes visitent chaque année ce village de moins de 1 000 habitants.

Le Saguenay se jette ici dans le Saint-Laurent en y apportant de l’eau douce froide. Comme à cet endroit l’eau du fleuve est salée et ses eaux plus profondes, il se crée des turbulences idéales où pullulent une faune et une flore uniques. Aussi, les baleines s'y donnent rendez-vous et on y retrouve les plus gros cétacés, tels le rorqual commun et, parfois, la baleine bleue.

La région de Tadoussac est entourée de zones rurales ou sauvages et des parcs nationaux que sont  le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent et le parc national du Saguenay. À quelques kilomètres du village, on peut escalader les plus hautes dunes de sable du Canada. L’Hôtel Tadoussac, incontournable au cœur du village, jouit d'une réputation internationale, notamment pour son toit rouge immortalisé par le tournage du film L'Hôtel New Hampshire d'après le roman de John Irving. La Petite Chapelle, le Centre d'interprétation des mammifères marins et le Poste de traite Chauvin sont parmi les attraits touristiques les plus prisés par les visiteurs venus des quatre coins du monde.

Les nombreux touristes en visite à Tadoussac sont aussi attirés par le bouillonnement culturel qu'on y retrouve l’été. La saison s’ouvre avec le Festival de la Chanson de Tadoussac au mois de juin. Le reste de l'été, on peut assister à des spectacles quasi quotidiennement dans les chouettes cafés du village.


Par Gaëtan Vaudry

Tadoussac est fort possiblement l’une des plus belles régions touristiques estivales au Québec. Cependant, cette région de la Côte-Nord est pas mal plus tranquille en hiver. Heureusement, grâce à nos amies des Chalets-camping Domaine des Dunes, il est possible d’y passer de très beaux moments, même en saison hivernale !

Situé entre le village touristique de Tadoussac et les fameuses Dunes (deux immenses terrasses marines de sable que la dernière fonte glaciaire a mises au jour, il y a quelque 10 000 ans), le site du Domaine des Dunes, sous un boisé de bouleau, est tout simplement enchanteur. Il propose à la fois un camping, la location de chalets pouvant accueillir jusqu’à six personnes, la location d’une kamook et aussi, celle d’un tipi en bois… rien de moins ! « Nous reprenons du service en hiver, pour le plus grand plaisir de notre clientèle », nous lance la copropriétaire Bernadette Roduit Bender, avec un large sourire. « Les expériences en formules kamook et tipi se font en styles camping, c’est-à-dire avec accès à un local sanitaire avec toilettes et douches, laveuse et sécheuse, de même qu’une salle communautaire. »

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Plusieurs activités sont disponibles même en hiver au Domaine des Dunes, dont l'accueil très apprécié pour les adeptes de motoneige en forêt boréale, des sentiers pour la randonnée en raquettes et skis de fond. En été, la région regorge d’activités, dont la croisière aux baleines, observation de l'ours noir, le kayak de mer, centre interprétations des mammifères marins, les bonnes tables de la région et bien plus.

Bernadette, qui s’entoure de sa fille et de son fils pour tous les rouages du Domaine des Dunes, a travaillé très fort dans les dernières semaines, afin de vous accueillir cet hiver. Lors de ma petite visite à Tadoussac à la fin de novembre, la famille s'affairait aux derniers ajustements afin de recevoir de nombreux clients pour la belle saison hivernale. D’ailleurs, Bernadette et son équipe vous invite à réserver votre chalet, kamook ou tipi en bois pour la période des Fêtes avant le 10 décembre. On vous promet même une belle surprise !

Domaine des Dunes (Chalets-camping)
585, Chemin de la Rivière-du-Moulin-à-Baude
Tadoussac
418 235-4843
domainedesdunes.com


Par Gaëtan Vaudry
Photo : Éditions Héliotrope

Il est à peine âgé de 31 ans et son nom est déjà sur toutes les lèvres. Natif de Chicoutimi, mais vivant à Montréal depuis quelques années, Kevin Lambert s’avère un prolifique auteur qui collectionne les prix les plus prestigieux.

Son manteau de cheminée regorge déjà de plusieurs prix, dont le celui de la meilleure thèse en arts et sciences humaines de l'Université de Montréal, le prix Pierre L'Hérault de la critique émergente, le prix découverte du Salon du livre du Saguenay−Lac-Saint-Jean, le prix Sade, le prix du CALQ (Conseil des arts et lettres du Québec), le prix Ringuet, le prix Décembre, ainsi que le prix Médicis 2023… rien de moins!

Diplômé de l'Université de Montréal avec une maîtrise et un doctorat, l’écrivain publie son premier roman Tu aimeras ce que tu as tué en 2017. Dans ce récit qui se déroule dans un Chicoutimi malsain et morbide, Kevin Lambert utilise la haine comme ton littéraire et critique avec virulence la xénophobie et l’homophobie qui sévit encore au Québec. Déjà, le jeune homme parvient à faire tourner bien des têtes, principalement celles de la scène littéraire québécoise. Il n’en fallait pas plus pour mettre la table pour son second roman, Querelle de Roberval, paru un an plus tard. Cet opus - renommé Querelle par son éditeur français - qui nous relate la lutte des ouvriers et ouvrières de la scierie de Roberval envers leur patron, recevra une multitude de prix et de mentions qui feront rayonner le nom de Kevin Lambert au-delà de nos frontières.

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Plusieurs se souviendront qu’en juillet 2023, Kevin Lambert n’a pas apprécié que le premier ministre du Québec, François Legault, souligne sa dernière œuvre Que notre joie demeure sur Twitter. L’écrivain a farouchement répliqué à la critique littéraire du chef de la CAQ sur les réseaux sociaux : « M. Legault, en pleine crise du logement, alors que votre gouvernement travaille à saper les derniers remparts qui nous protègent d’une gentrification extrême à Montréal, mettre mon livre de l’avant est minable (…) Ce qui m'a dérangé, ce n'est pas tant le fait qu'il lise des livres qui s'éloignent de ses idées politiques ou de sa chambre d'écho, mais c'est la lecture qu'il a faite de mon livre dans le contexte de la crise du logement. » Les deux hommes allaient par la suite se répondre, au moyen de quelques messages.

Ouvertement gai, Kevin Lambert, en entrevue dans La Presse avec le metteur en scène René-Richard Cyr en 2021, affirme vouloir participer au mouvement d’affirmation homosexuelle dans ses œuvres : « J’aime ça faire partie de la catégorie LGBTQ », souligne-t-il. Selon lui, l’industrie culturelle s’impose des changements, des ajustements : « Les catégories ne me dérangent pas du tout. C’est une grosse machine, l’industrie culturelle, ça prend du temps à faire bouger, mais ça bouge. »

Le 9 novembre 2023, Kevin Lambert recevait le prix Médicis pour Que notre joie demeure, un prix littéraire français fondé en 1958, afin de couronner un roman, un récit, un recueil de nouvelles, dont l'auteur débute ou n'a pas encore une notoriété correspondant à son talent. Le Médicis, est doté d'une bourse de 1000 euros, soit un peu moins de 1500 $.


Par Gaëtan Vaudry

Si vous passez dans le coin de Sept-Îles et que vous souhaitez un moment de détente hors du commun, il faut vous arrêter au Spa Renaissance, site privilégié vous offrant une immense terrasse avec une vue imprenable sur l'eau et les plus beaux couchers de soleil.

Ce centre de relaxation propose de nombreux forfaits à sa clientèle, du médico-esthétique à la remise en forme, en passant par la détente, l’esthétique, le bien-être et bien plus. Ce qui démarque le Spa Renaissance de ses compétiteurs, c’est que les couples peuvent venir y obtenir des soins simultanément, en profitant de forfaits fort avantageux : « Nous offrons effectivement plusieurs possibilités de forfaits que vous recevrez côte à côte », lance fièrement  le propriétaire Martin Carrier. « Vous pourrez choisir parmi plusieurs soins : pédicure, manucure, facial, massage, hydrothérapie, neuro spa secteur thermal et bien plus ! »

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Une autre particularité du Spa Renaissance situé dans le populaire Hôtel Sept-Îles, sont les forfaits sur mesure, qui comprennent bien souvent une variété de soins, une carte cadeau pour le Bistro, ainsi qu'une nuitée à l’hôtel. Le Spa Renaissance propose également deux salles d'entrainement bien équipées, qui font la joie des nombreux clients. Un forfait qui retient mon attention, est le Thermal Plus qui pour 316 $, vous donne droit à deux accès de trois heures au secteur de thermothérapie, une carte cadeau de 50 $ au Bistro, de même qu’une nuitée en occupation double à l’hôtel. Vraiment fort intéressant ! De plus, je vous suggère de vous informer sur les forfaits Tropique et Havane, qui sont disponibles jusqu’au 24 décembre prochain et qui se glissent très bien dans une carte de Noël, afin d’offrir à vos proches un moment privilégié.

Spa Renaissance  Spa Renaissance  

Spa Renaissance
451, avenue Arnaud, Sept-Îles
418 968-0606
sparenaissance.ca


Par Gaëtan Vaudry

Le 24 novembre dernier, la scène gaie de Montréal perdait l’un de ses pionniers. Armand Monroe - de son vrai nom Armand Larrivée - s'éteignait dans son sommeil à la Maison de soins palliatifs St-Raphaël. Véritables ondes de choc pour ceux et celles qui appréciaient cet homme, porte-étendard de plusieurs luttes pour les gais et lesbiennes au fil des ans, dont le droit aux hommes de pouvoir danser ensemble, à une époque où l'homosexualité était criminalisée au Canada, de même que le tout premier défilé gai et bien plus.

Natif de Saint-Henri en 1935, le jeune Armand quitte le nid familial à 18 ans, afin de s’installer dans le très vivant centre-ville de Montréal, tout de même conscient de la difficulté (voire la honte) d’être gai à l’époque. Toutefois, pas question pour lui de s’afficher autrement que tel qu’il est, expliquant qu’il n’a jamais besoin de sortir de la garde-robe, puisqu’il n’y est jamais allé. Rejeté par sa mère, il se créera une nouvelle famille avec ses amis gais, devant une figure emblématique de la scène homosexuelle.

Depuis des lustres, tous le surnommaient affectueusement La Monroe lui qui avait une admiration sans borne pour l’actrice Marilyn Monroe, depuis la sortie du film à succès « Comment épouser un millionnaire. » Il faudra attendre en 1957 pour on lui propose de devenir animateur au Tropical Room, situé sur la rue Peel. Le lieu deviendra le premier établissement exclusivement homosexuel au Québec, alors que La Monroe y proposera des bingos, des spectacles de drag queens et plusieurs concours de Monsieur muscles. C’est d’ailleurs pour souligner en grand son 23e anniversaire de naissance qu’il demandera au patron de l’endroit que les hommes puissent danser ensemble, ce qui était bien évidemment défendu à l’époque…

De plus en plus connu, Armand Monroe travaillera dans plusieurs établissements dont l’Hawaiian Lounge, le Quartier Latin et le Café Beaver. Au cabaret le PJ’s, il s’amuse dans ses spectacles à jouer le rôle de la « grande folle émancipée », avec lequel il connaîtra un immense succès. En 1974, toujours au PJ’s, La Monroe accueillera les New York Dolls, ouvrant la porte de l’underground montréalais au glam rock, puis au punk du groupe Les 222. En 1980, il animera la Fête nationale au Carré Dominion où il attirera de nombreuses personnes curieuses de découvrir qui il est. En 1983, il produira un méga spectacle de travestis au Vieux St-Vincent à Laval et, quelques années plus tard, on le retrouvera également dans le spectacle historique Vice & Vertu, présenté par les 7 Doigts de la main.

En mars 2017, Armand Monroe se confie à Hugo Lavoie, dans le cadre de l’émission Gravel le matin, sur les ondes d’ICI Radio-Canada Première, en soulignant : « Je remercie tous les homosexuels de 1957 à 1969 qui, au risque de perdre leur liberté, sont venus m’encourager. Ce sont eux les pionniers. »


Par Gaëtan Vaudry

Lors de notre petit séjour de quelques jours à ville de Saguenay, impossible pour nous de ne pas s’arrêter au Café Cambio de la rue Racine Est à quatre ou cinq reprises. Premièrement, afin de profiter de l’ambiance de cette coopérative de solidarité du centre-ville de Chicoutimi certes, mais aussi pour déguster de bons petits plats santés abordables, qui mettent en vedette les produits de plusieurs producteurs locaux.

Dès qu’elle nous parle des produits que nous retrouvons à cette micro-brûlerie équitable et biologique fondée en mars 2005, les yeux de Virginie Simard-Dufour s’illuminent. Elle nous parle d’un travail d’équipe sans relâche de 32 membres, dont 10 membres travailleurs : « Sous le label, nous incarnons une vision, celle d’un monde meilleur, un monde où les agriculteurs et les travailleurs sont à la table des négociations sur un pied d’égalité », souligne fièrement la responsable service, restaurant et barista de l’endroit.

Le Café Cambio, endroit phare de nombreux étudiants du Cégep de Chicoutimi et de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), s’avère également un lieu de diffusion pour plusieurs jeunes artistes du Saguenay. Régulièrement, l’établissement propose des vernissages, ou encore de petits concerts acoustiques de musique émergente.

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Lors de ma visite en novembre dernier, j’ai eu la chance de déguster d’excellents petits plats à l’établissement issu de l’initiative de deux jeunes Montréalaises et amies d’enfance, Guylaine Pelletier et Geneviève Demers. En entrée, je débute par un délicieux potage aux champignons, qui s’avère réconfortant en cette période de l’année. Je poursuis avec le panini Bedi piquante (au poulet aux épices cajun, oignons confits, épinards, mozzarella et végénaise), servi avec salade et croustilles de maïs et salsa. On termine avec le dessert du jour, le tout accompagné de l’un de leurs excellents cafés équitables. À ma grande surprise, l’addition pour ce succulent repas trois services s’avère fort abordable!

De plus, ce qui m’a grandement marqué lors de ma première visite, c’est leur concept « Donner au suivant », alors que les clients qui le désirent peuvent offrir, sous forme de dons anonymes, une soupe ou un café à une personne dans le besoin. Sachant que la situation de l’itinérance s’accentue au centre-ville de Chicoutimi, ce geste de générosité que j’admire prend tout son sens.

Le café et les produits du Café Cambio sont disponibles dans plusieurs points de vente dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, dont Chicoutimi, Jonquière, La Baie, Saint-Ambroise/Saint-Honoré, MRC Lac-Saint-Jean-Est, MRC Domaine-du-Roy, Bas-Saguenay, Saint-Fulgence/Sainte-Rose-Sacré-Cœur, Tadoussac, Les Bergeronnes, Les Escoumins et même la Côte-Nord !

Café Cambio
414, rue Racine Est, Chicoutimi
418 549-7830
cafecambio.ca

image+nation, le premier festival du film LGBT2SQ+ au Canada, a annoncé les prix du jury et du public de sa 36e édition. Plusieurs de ces films et bien d'autres étaient également disponibles en ligne durant le festival. Les responsables ont décidé de prolonger pendant une semaine supplémentaire son programme en ligne jusqu'au dimanche 3 décembre à 23h59.

 
Cette innovation dans la diffusion d’une partie importante de la programmation, qui a débuté en période de pandémie de COVID, a eu tellement de succès qu’on a décidé d’en faire un volet permanent, permettant ainsi d’attirer un plus grand nombre d’adeptes et d’étendre la diffusion un peu partout au Québec et ailleurs au Canada, à un tarif abordable et selon diverses formules.


C’est ainsi que nous avons pu visionner trois de ces excellents films proposant des sujets évocateurs de réalités brutes, en plus d’un groupe de courts films queers québécois, dans le confort de notre foyer en utilisant un hyperlien pour le projeter le jour et à l’heure qui nous convenaient.

Pour profiter de cette prolongation en ligne, visitez le site web dans la section PROGRAMMATION.


- BIG BOYS

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COREY SHERMAN
ÉTATS-UNIS / USA | 2023
Si souvent mis à l'écart pour les abdominaux en planche à laver, les « big boys » ont enfin droit à leur douce et drôle histoire de passage à l'âge adulte, épicée avec juste ce qu'il faut d'érotisme adapté à leur âge. Lorsqu'un « voyage de camping entre cousin· es seulement » en Californie est infiltré par un nouvel « ours » de petit ami, un jeune de 14 ans est confronté à des dangers à la fois sauvages et hormonaux.


- Le documentaire OUT OF UGANDA

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ROLANDO COLLA + JOSEF BURRI
SUISSE | 2023
Sous un nuage de préjugés sanctionnés par les lois et coutumes, nous accompagnons les réfugié·es queer tourmenté·es en attente d’asile, celleux qui risquent leur vie et leurs moyens de subsistance pour les protéger, et les antagonistes iels-mêmes, qui nous expliquent leurs idéologies haineuses, le tout dans l'espoir de trouver une voie pour sortir de l’Ouganda d’aujourd’hui étouffée par la haine.

 
- OUR SON

image+nation 2023 prolonge BILL OLIVER
ÉTATS-UNIS | 2023
Un casting de stars dirigé par les magistraux partenaires Luke Evans et Billy Porter électrifie ce bouleversant récit sur la parentalité par la douleur. Lorsqu'une liaison persiste après 13 ans de mariage d’un couple qui s’éloigne, de nouvelles révélations déchirent une relation déjà fracturée et laissent le sort de leur fils en suspens.

- Les courts-métrages QUEERMENT QUEBEC 1

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78 minutes
Une célébration annuelle du contenu queer québécois : des perspectives uniques qui prouvent, une fois encore, que le Québec est un vrai foyer de talents en narration queer.


LES CROTTÉS
CÉDRIC GAILLARD DESROSIERS | CANADA | 2022 | 10 MIN | V.O.F. S.-T.A.
RIOPELLE WAS NON-BINARY
AIMÉ MAJEAU BEAUCHAMP | CANADA | 2023 | 6 MIN | V.O.F. S.-T.A.
JE M’EXCUSE (I’M SORRY)
FRANCIS PAPILLON | CANADA | 2023 | 20 MIN | V.O.F. S.-T.A.
NÉS UN DIMANCHE MATIN (BORN ON A SUNDAY MORNING)
THIERRY SORLINI | CANADA | 2023 | 15 MIN | V.O.F. S.-T.A.
TEST SEQUENCE
ANNE GOLDEN | CANADA | 2023 | 5 MIN | SANS DIALOGUE
SORRY MOM
SARAH LAJOIE-ASSELIN | CANADA | 2023 | 17 MIN | V.O.F. S.-T.A.
LES TERRAINS VAGUES
MARIE-ÈVE DROLET | CANADA | 2023 | 6 MIN | V.O.F. S.-T.A.

Les films récompensés pour la 36e édition

PRIX DU JURY
LONG-MÉTRAGE : SILVER HAZE de Sacha Polak [Pays-Bas]
MENTION SPÉCIALE : LIUBEN de Venci Kostov [Bulgarie]
DOCUMENTAIRE : WHO I AM NOT de Tunde Skovran [Afrique du Sud]
SCRIPTE : Olivier Peyon avec Vincent Poymiro + Arthur Cahn + Cécilia Rouaud / ARRÊTE AVEC TES MENSONGES de Olivier Peyon [France]
PERFORMANCE : Nathan Stewart-Jarrett / FEMME de Sam H. Freeman + NG Choon Ping [Royaume-Uni]
PERFORMANCE : Lily Gladstone / FANCY DANCE de Erica Tremblay [États-Unis]

PRIX DU PUBLIC
LONG-MÉTRAGE : FEMME de Sam H. Freeman + NG Choon Ping [Royaume-Uni]
DOCUMENTAIRE : ANALOGUE REVOLUTION: HOW FEMINIST MEDIA CHANGED THE WORLD de Marusya Bociurkiw [Canada]
COURT-MÉTRAGE : JE M'EXCUSE de Francis Papillon [Québec] + NÉS UN DIMANCHE MATIN de Thierry Sorlini [Québec]

Un bilan satisfaisant
Pour sa 36e édition, le public montréalais a eu l’occasion d’assister à des projections en personne, des tables rondes, des événements et bien plus, alors que les cinéphiles de partout au Québec et au Canada ont eu la chance de visionner en ligne une programmation soigneusement sélectionnée tout au long du festival.

Mettant en vedette 175 films des quatre coins de la planète, I+N36 est fier de mettre l’accent sur la diversité sous toutes ses formes, en présentant des films créés de main de maître provenant de 27 pays, notamment de l’Afrique du Sud, de la Bulgarie, de la Roumanie, du Nigéria, de la Suisse, des Pays-Bas, du Mexique, du Danemark, de la Norvège, de l’Argentine, de l’Azerbaïdjan, de l’Iran, de l’Irlande, de l’Ukraine, du Portugal, du Brésil, ainsi que de l’Allemagne, des États-Unis, et d’ici au Québec et au Canada.
Maintenant ancré dans sa quatrième décennie de diffusion de la culture LGBT2SQ+, image+nation explore dorénavant les nouvelles histoires queers et leur unicité/universalité tout en continuant de promouvoir la diversité, l'inclusivité et les nombreux aspects intersectionnels des voix et des communautés queers.


By Gaëtan Vaudry

Before arriving in the city of La Baie, I had not even heard of Jean-Jules Soucy. However, it wasn't long before I was introduced to this artist, the pride of the entire Saguenay region. Born in 1951 in La Baie, where he has always lived and worked, he earned a Bachelor's degree in the teaching of visual arts from the Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) in 1976. A diligent worker, he showcased his work both in Quebec and internationally.

In 1993, Jean-Jules Soucy exhibited at the Museum of Contemporary Art in Montreal, presenting Stressed Carpet, a piece composed of 60,000 liters of folded milk cartons, collected from all over Quebec! But it was in 2000 that the artist made significant waves when he unveiled the Pyramid of Ha! Ha! in La Baie. This installation was made up of 3,000 traffic signs, commemorating the Saguenay Flood of 1996.

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In 2008, Jean-Jules Soucy received the Arts and Letters Council of Quebec Award for visual and media arts. 13 years later, his career was celebrated in his native region at the Order of the Blueberry ceremony, where he was inducted as a member. The Bay's pride's career has also been the subject of numerous documentaries and reports, notably the 1994 film Art is Not Without Soucy by filmmaker Bruno Carrière.

My reason for discussing the great Jean-Jules Soucy is that I had the opportunity to view the exhibition "What to Offer in Case of Water," presented by the Espace Séquence of the BANG Contemporary Art Centre in Chicoutimi. The exhibition features a selection of colorful and humorous works by the artist, who passed away in July 2022. These works, dating from the 1970s to the present, are available thanks to his sister, artist and scenographer Hélène Soucy, who began restoring them in the past year. I greatly enjoyed this vibrant exhibition. I discovered an artist with a sharp sense of humor, a master of wordplay. The exhibition is on display at the Centre BANG until December 23. A must-see!

Espace Séquence of the Centre BANG
132, East Racine Street, Chicoutimi
418 549-7830
centrebang.ca
jeanjulessoucy.net

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