Par Gaëtan Vaudry
C’est toujours intéressant, voire intrigant, de visiter un établissement qui existe depuis 1952. D’abord connue sous le nom l’Hôtel Le Retour (par un certain Maurille Guité), l’actuelle Auberge du Marchand continue de séduire les amateurs qui s’arrêtent au bord de l’eau de la municipalité de Maria, en Gaspésie.
En 1979, Claude Loubert achète l’établissement et le transforme en résidence pour personnes âgées. Il faudra cependant attendre l’an 2000 pour que l’entreprise retrouve sa vocation hôtelière. Une décennie plus tard, les hommes d’affaires Christian Bernard et Jérôme Pichette se portent acquéreurs de l’établissement et y apportent d’imposantes rénovations dans les années qui suivent, alors que le nouvel Auberge du Marchand s’offre un restaurant de 49 places, l’agrandissement de sa superbe terrasse et l’ajout de deux membres importants : la directrice générale Kathleen St-Onge et le chef cuisinier Mathieu Kelly.
Mettre en valeur les produits locaux
C’est justement Madame St-Onge qui m’offrira une visite guidée de l’Auberge, qui compte aujourd’hui 14 chambres, deux studios, deux appartements 4 ½ de luxe, de même qu’une maison. Le tout agrémenté d’une plage au bord de la mer, avec jeux pour enfants. Lors de ma visite, l’immense cuisine commune du deuxième étage retient mon attention : « Je sais qu’ils sont rares les établissements qui offrent à la fois un restaurant, de même qu’une cuisine communautaire, entièrement équipée », souligne fièrement la principale intéressée. « Les travailleurs qui doivent partir très tôt le matin, de même que certaines petites familles apprécient grandement ce service. Pour nous, la cuisine communautaire offre une plus-value de choix à notre précieuse clientèle. »
Selon les dires de plusieurs, le restaurant de l’Auberge du Marchand offre une excellente table, du mercredi au dimanche « Le chef nous prépare d’excellentes spécialités », ajoute Madame St-Onge. « Je pense particulièrement à l’agneau, de même qu’aux poissons et fruits de mer gaspésiens. » Les produits du terroir sont mis en valeur au restaurant, de même qu’à l’épicerie fine de l’établissement (qui était en transformation lors de ma visite) et qui se fait un devoir d’offrir de succulents produits locaux de la gamme Gaspésie Gourmande, de même que plusieurs coups de cœur du Québec et de partout dans le monde.
Quoi faire en hiver
Pour ma part, j’ai eu la chance de séjourner dans l’un des deux luxueux appartements. Mon espace, avec vue sur la mer, offrait deux chambres agréablement confortables, un salon, un espace travail, de même qu’une cuisine complète. Que demander de mieux ? L’Auberge du Marchand est sans aucun doute un endroit où il fait bon vivre en bordure de la baie des Chaleurs. En hiver, les mois de janvier à mars attirent de nombreux amateurs de motoneige, alors que le sentier Trans-Québec5 traverse la municipalité. Les amateurs de ski de fond ne sont pas en reste, alors que le centre de ski de fond de Maria offre des sentiers pour le ski et la raquette, dans un décor enchanteur. Il ne faudrait certes pas oublier les excursions en traîneau à chiens et le ski de montagne de Maria!
En été, la longue plage municipale saura vous séduire, en plus de voir les randonneurs et les cyclistes s’émerveiller devant la vue spectaculaire du belvédère des sentiers pédestres en montagne et par la Route verte qui longe la mer.
L’Auberge du Marchand
530, boul. Perron
Maria (Québec)
1 888 959-3766
[email protected]
aubergedumarchand.com
Par Gaëtan Vaudry
Opérer une chocolaterie, c’est s’investir à fond dans un univers passionnant. Et c’est ce que fait la chocolatière Véronique Émond, qui fondait Choco Véro en 2017. Un an plus tard, l’artiste quittait son poste de responsable du service alimentaire du centre de détention de Baie-Comeau pour se consacrer entièrement à son entreprise.
En entrevue avec la journaliste Charlotte Paquet, du journal La Manic de Baie-Comeau en 2018, Véronique affirmait que « pour vivre sa passion, il n’y a pas de prix. » Et c’est ce qu’elle fait depuis avec son conjoint, alors que les amoureux investissent au minimum 70 heures par semaine. Car en plus de vendre sa production à sa boutique de Place La Salle et par l’entremise de sa page Facebook, Véronique propose ses produits dans une douzaine de dépanneurs situés de Colombier à Port-Cartier.
Les meilleurs ingrédients locaux
Depuis octobre que l’artiste de Choco Véro travaille sur ses produits du temps des Fêtes et depuis quelques jours déjà, elle préparera ses produits pour la Saint-Valentin, une période charnière pour les chocolateries. S’enchaîneront ensuite Pâques, la fête des mères et la fête des pères : « Nos produits sont fabriqués à la main avec les meilleurs ingrédients locaux », souligne fièrement la chocolatière. « Nous vous garantissons que vous apprécierez le goût de votre sucrerie personnalisée à chaque bouchée. »
Lors de notre rencontre, la femme d’affaires m’expliquait grandement s’investir dans des campagnes de financement. Plusieurs organismes font appel à ses services, pour la confection de chocolat sur mesure, qu’ils vendent ensuite en guise de levée de fonds. « J’aime m’impliquer pour ces causes qui me tiennent à cœur », précise-t-elle. « Choco Véro s’implique également activement dans la campagne de la Société canadienne de la sclérose en plaques, de même que pour la cause du cancer. » Le 28 novembre dernier, Véronique participait fièrement à la journée MardiJedonne, alors que plusieurs commerces de Baie-Comeau offraient les profits de leur journée à Centraide.
Choco Véro
8, Place La Salle
Baie-Comeau (Québec)
418 293-2120
chocovero.com
Par Gaëtan Vaudry
Si je devais vous résumer en un seul mot mon entrevue avec Jean-François Cloutier, cofondateur et copropriétaire de la Distillerie du St. Laurent, ce serait PASSION. L’homme d’affaires m’accueille dans les nouvelles installations de l’entreprise, une superbe bâtisse au bord de la mer, située dans le district Pointe-au-Père, à Rimouski. En quelque secondes, je suis projeté dans l’univers de la distillation du whisky et du gin, qui fait la réputation de cette entreprise qui gère 25 employés.
La micro-distillerie a été fondée en 2015 par Jean-François et son complice Joël Pelletier, alors que leur tout premier produit, le Gin St-Laurent, a rapidement fait des ravages et est aujourd’hui disponible dans 14 pays… rien de moins! « C’est à force de discuter de notre passion pour certains spiritueux que Joël et moi avons développé le projet de produire notre propre whisky », nous explique Jean-François. « Aujourd’hui, nous y croyons plus que jamais, surtout lorsque nous regardons les 650 barils qui vieillissent actuellement dans notre réserve. Nous sommes fiers d’être parmi les pionniers de la micro-distillation au Québec. »
Éduquer les gens
Si la Distillerie du St. Laurent produit une panoplie de produits qui font la joie des amateurs, les propriétaires se sont donnés comme mission d’éduquer les visiteurs sur la fabrication d’un produit aussi fascinant que le whisky, le gin ou encore l’Acerum, une toute nouvelle classe de spiritueux issue de la distillation du sirop d’érable : « Il était important pour nous d’offrir des ateliers de mixologie, incluant l’histoire du cocktail et un rappel théorique sur l'univers des spiritueux », souligne fièrement le copropriétaire. « La visite de base est de 45 minutes à une heure et nous y incorporons quelques segments théoriques. De plus, grâce à un système de coupons, les gens peuvent déguster plusieurs de nos produits. »
Les amateurs qui se déplacent au 135, avenue Père-Nouvel à Rimouski, ont également accès à la boutique de la micro-distillerie, sans oublier quatre zones bien aménagées, dont le bar de l’établissement et sa terrasse (avec vue sur la mer), une seconde terrasse (la Terrasse-Nord) disponible lors de la belle saison estivale, en plus de la magnifique cour intérieure qui, toujours en été, permet à l’équipe de la Distillerie du St. Laurent de recevoir des chefs qui proposent des petits plats sur place, et même des groupes musicaux et des DJs.
Les liens d’amitiés entre les distilleries
Lors de notre entretien, Jean-François, qui a la tête toujours pleine de projets, me parle d’un hiver et d’un printemps fort occupés pour la belle famille de la Distillerie du St. Laurent. L’homme d’affaires me parle de la troisième édition du Festival des Micro-distilleries de l'Est, qui se tiendra en août prochain : « Il souligne les liens d'amitiés entre les distilleries du Bas-St-Laurent et de la Gaspésie », souligne le fier capitaine. « Cette initiative est l’occasion pour les amateurs de spiritueux et les curieux de découvrir l’art de la distillation et de discuter avec les artisans distillateurs. La première édition (2022) s’est tenue à notre distillerie et la seconde (2023), à la distillerie de Marigots à Caplan. »
Festoyer durant les Fêtes
D’ici là, sachez que la période des Fêtes proposera de bien beaux événements à la Distillerie du St. Laurent. Le bar sera ouvert dès 15 h ce jeudi et vendredi et s’offrira une petite pause, du 23 au 26 décembre. Suivront ensuite quatre soirées thématiques, qui feront la joie des nombreux amateurs de l’endroit : Hommage Sens Unique ‘90s (27 décembre), Hommage années 2000s avec DJ Boubou (le 28), Hommage Les Oiseaux Rares (le 29) et enfin, la soirée Chalet suisse en bord de mer se tiendra le 30 décembre.
Si vous ne connaissez pas encore les produits de la Distillerie du St. Laurent, une visite des installations s’impose. Et question de parfaire vos connaissances sur le whisky et le gin, je vous suggère fortement le forfait Grand tour du proprio, d’une durée approximative de 2 heures). Dans tous les cas, il vous faudra réserver votre place ICI, via le site Internet de l’entreprise.
La Distillerie du St. Laurent
135, avenue Père-Nouvel
Rimouski (Québec)
418 880-4694
distilleriedustlaurent.com
Par Gaëtan Vaudry
Depuis 2017, la microbrasserie La Mouche fait tourner bien des têtes, avec ses bières produites presqu'uniquement avec des produits québécois, sans aucun additif.
D’entrée de jeu, Kelly Mansbridge, la responsable des ventes et marketing de la jeune microbrasserie natashquanaise, me parle du petit essoufflement que semble vivre l’industrie microbrassicole au Québec depuis quelques mois et dont certains médias nous faisaient part en novembre dernier : « C’est évident que ce n’est pas facile », souligne-t-elle en toute honnêteté. « Il y a plusieurs microbrasseries au Québec et les amateurs se retrouvent avec une très grande gamme de produits, alors que le marché devient de plus en plus compétitif. »
Sa propre levure sauvage à Natashquan
Gabriel Turner, c’est l’artiste et l’artisan derrière le succès des bières de la microbrasserie La Mouche. Natif de Montréal et natashquanais d’adoption, Gabriel fonde la microbrasserie La Mouche en 2017. Il brassera sa toute première bière dans les installations de la Microbrasserie St-Pancrace à Baie-Comeau, avant de déménager ses pénates à Natashquan trois ans plus tard. « Gabriel aime Natashquan pour sa nature sauvage, son territoire sans clôture et la vie sociale d’une communauté accueillante », précise fièrement Kelly. « Amoureux de cette magnifique région de la Côte-Nord, Gabriel voulait créer des emplois dans ce coin de pays. Il souhaitait produire une bière pour les gens d'ici. » Après maintes recherches et développements, Gabriel est parvenu à atteindre son objectif et ses bières sont produites avec du houblon et des grains du Québec, en plus de produire sa propre levure sauvage à Natashquan!
J’ai eu la chance de déguster qu’un seul produit de la microbrasserie La Mouche : la Mlle Manon, est une bière de blé tout en douceur et avec bien peu d’amertume, inspirée des hefeweizen allemandes. L’effervescence de cette dernière est vive, voire piquante. Dans sa grande bouteille, on trouve une bière brumeuse, mousseuse et pétillante, au goût vif et agréable de céréales. La Mlle Manon est drôlement rafraîchissante et c’est particulièrement ce que je recherche lorsque je déguste une bière!
Mikushkuau : la nouvelle bière de la microbrasserie
La microbrasserie La Mouche propose plus de 16 variétés de bières, de la Bomber Jaune à la Mickey Finn, en passant par la Cosse Boom, la Pelletier, la Pirate, la Muddler, la Pompier, la Green Butt et la Colibri, pour n'en nommer que quelques-unes. Mais saviez-vous que chaque nom de bière fait référence à un nom de mouche, qu’utilisent les pêcheurs à la mouche ? À titre d’exemple, la microbrasserie nous annonce la sortie prochaine de sa nouvelle bière, la Mikushkuau (Le ciel est rouge, en langue innue), dont le nom a été inspiré par une mouche à la pêche créée spécialement pour l’entreprise par Audrey Ringuette, fondatrice de l'entreprise nord-côtière Shakutaimu. Madame Ringuette offre des cours d'initiation de pêche à la mouche pour tous.
Les bières de la microbrasserie La Mouche sont disponibles dans plus de 150 points de vente au Québec, particulièrement dans les établissements spécialisés en bières de microbrasseries (voir la liste ici).
Microbrasserie La Mouche
33, Chemin de l'Aéroport
Natashquan (Québec)
418 962-6003
microbrasserielamouche.com
Par Gaëtan Vaudry
Les amateurs de bonnes tables de Matane connaissent bien le Pub La Fabrique et sa Brasserie Artisanale du même nom, situés sur l’avenue Saint-Jérôme. La première brasserie artisanale de Matane voyait le jour à l’été 2010. Propriété de la coopérative de travail Le Cabestan, elle ne cesse de gagner en popularité depuis.
Au Pub La Fabrique, il vous sera possible de déguster un excellent repas de style pub comprenant fish&chips, burgers, sandwiches, salades et amuse-bouche, en plus de siroter une excellente bière brassée sur place, ou encore l’un des 35 whiskys qui font la réputation de l’établissement. Lors de ma rencontre avec Jean-Pierre Boutin (sur la photo), membre du conseil d’administration de la coopérative, l’équipe de La Fabrique venait tout juste de dévoiler son très attendu menu des Fêtes (à découvrir ici), pour le grand plaisir des nombreux clients de l’endroit. Ce dernier est disponible tous les soirs, dès 16 h, jusqu’à la mi-janvier.
Le Pub La Fabrique est tout simplement magnifique. Doté d’un décor chaleureux sur deux étages, il propose régulièrement des spectacles d’artistes émergents, qui font courir les foules sur la rue Saint-Jérôme et qui, bien souvent, offrent au pub une ambiance survoltée.
Encourager les entreprises matanaises
De son côté, La Fabrique – Brasserie Artisanale brasse environ 25 bières, de leurs classiques aux saisonnières, en passant par les bières vieillies en fûts de chêne. Comme nous l'explique Jean-Pierre Boutin, la brasserie tente au maximum de produire ses bières à partir de produits locaux, dans le but d’encourager les entreprises matanaises et celles de la région.
Si vous passez par Matane, il faut vous arrêter au pub, de même qu’à la Brasserie La Fabrique, située juste à côté. Chez cette dernière, il vous sera possible de déguster les produits de l’établissement, en plus d’avoir accès à la boutique officielle, qui propose une panoplie de produits.
Pub La Fabrique La Fabrique – Brasserie Artisanale
360, avenue Saint-Jérôme 366, avenue Saint-Jérôme
Matane (Québec) Matane (Québec)
418 566-4020 418 566-4020
publafabrique.com publafabrique.com
Par Gaëtan Vaudry
Dans une tournée de 40 jours dans l’Est du Québec et au Nouveau-Brunswick, nous en visitons des endroits et nous en côtoyons des gens! Certains endroits retiennent notre attention et c’est le cas du gîte LaRichardière, situé dans la municipalité de village de Godbout sur la Côte-Nord, dont la population n’est que 262 habitants, selon le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.
Je dois vous dire d’entrée que l’endroit est tout simplement magnifique. Et que dire de nos hôtes, Claude-Joseph Gosselin et de son superbe chien Body (croisement entre danois et un labrador), qui nous reçoivent comme des princes! Nous arrivons le mercredi soir, après une bonne journée de route. Nous sommes accueillis dans une superbe maison datant de 1928, chaleureuse et décorée avec goût. Il faut dire que Claude-Joseph, qui a lui-même beaucoup voyagé, a personnalisé son style d’accueil. Fière de le dire, il n’en fait pas trop. Juste assez. Et c’est ce que les invités – moi le premier – apprécient de lui.
Quatre artistes de la région
J’aimerais débuter en vous parlant de l’histoire de cette maison quasi centenaire. Pourquoi se nomme-t-elle LaRichardière ? Pour rendre hommage à deux personnes importantes aux yeux de Claude-Joseph. La première est le noble Richard Testu de la Richardière (1681-1741), capitaine de flûte et de port, maître-pilote dans le fleuve et le golfe du Saint-Laurent. Mais aussi pour Mathieu Richard, un ouvrier qui vécut dans cette magnifique résidence avec sa famille pendant plus de 40 ans. On y retrouve quatre chambres à coucher, toutes nommées en l’honneur d’un artiste de la région. Il y a d’abord la chambre Gilles Vigneault (célèbre poète de Natashquan), la chambre Éric Maillet (sculpteur et forgeron, Bergeronnais d’adoption), la chambre Claude Le Sauteur (artiste peintre 1926-2007) et enfin, la chambre Francine Chicoine (auteure de Baie-Comeau). Fait notable, le lit de la chambre Éric Maillet a été réalisé sur mesure par l’artiste lui-même (voir la photo). Une véritable œuvre d’art unique! « Je voulais honorer des artistes de la région », souligne fièrement le propriétaire de l’endroit. « J’ai obtenu les autorisations et je me donne depuis comme mission de faire découvrir leur talent à plusieurs de nos clients. »
Nous pourrions presque dire que le gîte LaRichardière s’avère un mini musée. On y retrouve plusieurs œuvres d’art, une multitude de livres sur l’histoire de la région, de même qu’un hôte passionné, qui m’a gentiment fait découvrir l’œuvre de l’artiste peintre Claude Le Sauteur. Vraiment très enrichissant.
Un délice pour les papilles gustatives
Claude-Joseph, qui habite Godbout depuis trois décennies, gère ce gîte avec passion. Issu du milieu de l’hôtellerie, il s’occupe de la gestion, de l’animation, de la cuisine et même de l’entretien ménager. Parlant de nourriture, sachez que notre hôte sait y faire! Au petit-déjeuner, il nous propose d’entrée un jus d’orange, suivi d’une magnifique coupe de fruits frais, qui s’avère exquise pour les papilles gustatives. On termine le tout avec un excellent pain doré, servi avec une confiture aux framboises maison et bien sûr, avec du succulent sirop d’érable de chez nous. Que demander de mieux ?
Je ne peux dire que bravo et merci à Claude-Joseph pour ces 24 heures mémorables. J’aurais volontiers accepté un séjour prolongé, question d’en découvrir davantage sur cette charmante petite région sur la mer et aussi pour m’amuser avec ce charmant Body, gros toutou de 90 livres calme et chaleureux. Ce n’est que partie remise!
Gîte LaRichardière
109, rue St-Régis
Godbout (Québec)
418 568-7446
Visiter la page Facebook de LaRichardière
Par Gaëtan Vaudry
Si je vous dis le mot « glamping », ça vous dit quelque chose ? Il s’agit de la contraction des mots glamour et camping, qui propose de l'hébergement écoresponsable en immersion avec la nature, tout en y alliant le luxe et les commodités d'une chambre d'hôtel. Et c’est exactement ce qu’offrent nos amis d’Exode en nature de Sainte-Rose-du-Nord, municipalité située sur la rive nord du fjord du Saguenay.
À mon arrivée sur le site, je suis accueilli par le charmant Vincent Fréchette, l’un des quatre actionnaires de l’endroit et qui s’est avéré un guide étonnamment professionnel et passionné. Le jeune homme commence par me raconter la petite histoire qui a inspiré le nom de cette belle aventure. Selon la légende, Exode était le nom du voilier des premiers actionnaires Vicky Maltais et Patrick Prévost, lors de leur incroyable aventure aux Bahamas. À l’été 2020, Exode a été volé dans les Bahamas et le couple a voulu conserver ce magnifique souvenir en donnant le même nom à leur futur centre d’hébergements insolites.
Le calme d’un séjour en pleine nature
Exode en Nature offre cinq résidences fort originales et bien différentes, décorées avec goût et tissant des liens avec leur expérience dans la mer des Caraïbes, avec des filets de catamaran. Situé sur un site enchanteur de 8,5 acres au bord de la rivière Pelletier, au pied des Monts-Valin, on y retrouve les chalets La Mélilot et La Baumier, de même que la Yourte Myrica et le Dôme La Thuya, de même que la maisonnette Pod Le Sumac. Les cinq établissements peuvent accueillir confortablement de deux à quatre adultes (il est possible d'accueillir jusqu'à six personnes avec un sofa-lit) et offrent les commodités d’usage, dont une douche, la literie, la vaisselle, le wi-fi et un poêle au gaz propane. Il ne faudrait pas oublier les espaces extérieurs réservés à la détente près du cours d’eau, dont le ruissellement ajoute au calme d’un séjour en pleine nature, avec en plus des foyers extérieurs et des spas nordiques chauffés au bois!
Fait intéressant, les propriétaires d’Exode en nature acceptent avec plaisir les animaux domestiques en laisse : « Nous souhaitons que les gens viennent vivre une aventure mémorable au cœur de la nature », souligne généreusement la copropriétaire Vicky Maltais. « Les animaux de moins de 50 livres sont les bienvenus, car nous savons à quel point plusieurs de nos clients souhaitent venir se ressourcer, accompagnés de leurs animaux de compagnie. » Et parlant de ressourcement, Exode en nature est l’endroit idéal pour une escapade en amoureux, ou encore un week-end en famille ou entre amis.
Des activités pour tous les goûts
Les amateurs d’activités et d’aventures ne seront pas en reste chez Exode en nature. En hiver, dans un rayon de quelques kilomètres, il vous sera possible de faire de la motoneige, du ski alpin, du ski de fond, du patin, du traineau à chien, de la glissade et même de la pêche blanche. Prenez note que tous les hébergements d’Exode en nature vous offrent gratuitement des raquettes, question de vous évader en pleine nature. En été, la liste des activités s’allongent avec la pêche, qui peut y être pratiquée dans près de 650 lacs, la chasse, le kayak, le canot, le vélo de montagne, la plage, le golf et bien sûr, la randonnée pédestre.
Exode en nature, c’est le travail acharné des quatre membres de cette magnifique famille grandement accueillante - Gabrielle Prévost, conjointe de Vincent, complète le quatuor - qui ne souhaite qu’une seule chose : vous offrir un séjour à la hauteur de vos attentes.
Exode en nature
1516, Route de Tadoussac
Sainte-Rose-du-Nord
418 540-1455
exodeennature.com
Après un succès phénoménal au Théâtre du Trident à Québec en mars dernier, dans une mise en scène d'Alexandre Fecteau, la pièce "N’essuie jamais de larmes sans gants", une imposante tragédie romantique enveloppée de poésie, s'est amenée chez Duceppe à la Place-des-Arts pour le public montréalais. Elle y est présentée jusqu'au 17 décembre.
Cette adaptation pour la scène de Véronique Côté du fameux roman de Jonas Gardell plonge les spectateurs au cœur de l’épidémie de VIH des années 1980 en Suède, à travers l’histoire de personnages attachants incarnés par des interprètes brillants. Ces mêmes interprètes qui ont épaté au Trident enflamment la scène de la PDA.
Synopsis: Rasmus fuit son village et l’étouffant nid familial pour se jeter à corps perdu dans sa nouvelle vie à Stockholm, où brille l’espoir d’être enfin lui-même. Benjamin, lui, est déchiré entre le chemin tracé d’avance par son appartenance aux Témoins de Jéhovah et son simple désir d’aimer quelqu’un qui l’aimera en retour. C’est Paul, flamboyante mère poule pour les gais égarés, qui les réunit par hasard une nuit de Noël. Ils repartent main dans la main sans savoir que leurs pas de deux enfiévrés les mèneront au bord de l’abîme. Que l’un d’eux tombera sous la lame d’une faucheuse que personne ne connaît encore: le sida.
Alexandre Fecteau, qui avait notamment signé la mise en scène d’Amadeus au Trident, s’attaque ici à un chef d’œuvre de la littérature mondiale avec l’audace et l’engagement qu’on lui connaît.
La scénographie de cette oeuvre est fascinante. Des blocs sombres de différentes tailles occupent la scène et prennent diverses formes, se déplaçant constamment, avec l'aide des comédiens et de techniciens de scène, pour s'adapter aux multiples contextes pendant ces quelques presque trois heures de présentation, entrecoupées d'un entracte. Curieusement et heureusement peut-être même, le metteur en scène joue allègrement avec l'humour du texte, ce qui allège le côté tragique de l'oeuvre. On rit beaucoup et franchement à plusieurs moments.
En fin de première partie, la scène est littéralement inondée par une pluie qui tombe sans cesse et qui crée une atmosphère encore plus tragique sur les événements, en plus de détremper les vêtements de presque tous les comédiens. Au retour de l'entracte, c'est sur une scène encore remplie de quelques centimètres d'eau que va se jouer le dénouement de cette nuit de Noël bien particulière. Avec tout ce que ça comporte de difficultés et de contraintes pour les acteurs.
L'émotion est à son comble, et plusieurs spectateurs ont avoué avoir versé des larmes à plusieurs reprises durant le spectacle. La communauté LGBTQ+, en particulier les hommes gais qui ont été témoins de cette "crise'" du sida à ses débuts dans les années 1980-1990, et leurs proches, sont très présents dans la salle. À la sortie, on sent l'émotion et on entend les commentaires qui fusent à propos de la pertinence et de la justesse de cette présentation théâtrale.
Une activiste de longue date connue auprès de la communauté en matière de prévention du VIH et d'information sur le sida, a déclaré qu'elle allait "se souvenir de cette pièce le reste de sa vie", tellement elle est évocatrice de la réalité vécue, autant ici qu'en Suède, où se déroule l'action.
À Montréal, plus de quinze artistes sur scène, dont la plupart de la création originale :
Maxime Beauregard-Martin, Olivier Arteau, Samuel La Rochelle, Maxime Robin, Gabriel Cloutier Tremblay, Israël Gamache, Laurent Fecteau-Nadeau, Érika Gagnon, Hugues Frenette, Frédérique Bradet, Jonathan Gagnon, Carla Mezquita Honhon.
Quatre musiciens complètent l'équipe d'interprétation : Anne-Marie Bernard (pianiste), Jean-François Gagné (violoniste), Marie-Loup Cottinet (violoncelliste) et Karina Laliberté (altiste).
Théâtre Jean Duceppe
Billetterie : Place des Arts
Du 6 au 17 décembre 2023
Par Gaëtan Vaudry
Si vous passez à Chicoutimi, particulièrement sur la célèbre rue Racine, vous ne pouvez pas manquer le non moins célèbre Bistro D. Propriété de l’homme d’affaires David Rousseau, l’établissement se donne comme mandat de fusionner les influences françaises, italiennes, et asiatiques, pour le grand plaisir d’une clientèle assidue, souhaitant déguster de succulents plats traditionnels, réalisés avec les meilleurs ingrédients locaux et de saison.
Si l’étoile du Bistro D brille au centre-ville de Chicoutimi depuis plusieurs années déjà, sa petite sœur, la Sandwicherie et la Salaison du Bistro D ne sont vraiment pas en reste. Véritable fierté de son propriétaire et fondateur, la Salaison du Bistro D propose des charcuteries de qualité supérieure : « Chaque morceau de viande est préparé à la main, de façon artisanale », souligne David Rousseau. « Nous y ajoutons subtilement épices et aromates, afin d’offrir un festin pour les sens. » Et à la Salaison du Bistro D, la variété est au rendez-vous, avec d’excellents produits comme des saucissons secs, le lonzu, le salami, le chaudin, la coppa, la bresaola, la ventrèche et bien d’autres.
Dans la haute saison, de nombreux touristes français font le détour à la Salaison du Bistro D. Une cliente parisienne affirmait récemment : « Je dois vous faire une déclaration d'amour : depuis 2 ans que je suis au Québec et que je cherchais un saucisson qui me rappelait ceux que j'avais en France. Je viens d’en trouver dans mon épicerie locale et c'est un régal. Mon dieu que ça m'avait manqué ! » C’est le genre de commentaires que reçoivent fièrement les charcuteries Monsieur D sur les réseaux sociaux, étant disponibles dans plusieurs points de vente au Québec. Les charcuteries Monsieur D étaient même demi-finalistes au Gala des grands prix agroalimentaires 2023, dans la catégorie Prix du public Maxi et Provigo. Rien de moins !
Là où David et son équipe se distinguent particulièrement, c’est avec leurs précieuses associations avec des artisans du Saguenay. Je pense entre autres à la création d’un saucisson avec la bière et le porc de la Ferme Villoise de Saint-Gédéon, ou encore les saucissons à la Beemer Vodka, créés en collaboration avec Morille Québec, que propose la Distillerie Beemer de Roberval.
Si vous faites l’expérience d’un plat au Bistro D, sachez qu'un sympathique employé sera en mesure de vous proposer une variété de vins d’importation privée, soigneusement sélectionnés afin de rehausser les saveurs de votre assiette.
Bistro D / La sandwicherie / La Salaison du Bistro D
381, rue Racine Est, Chicoutimi
418 973-4668
Page Facebook du Bistro D / La Sandwicherie
Page Facebook de La Salaison du Bistro D
Par Gaëtan Vaudry
Photo : Facebook
C’est à l’été 2024 que sortira «
Le chef et la douanière
», le nouveau film de la cinéaste baie-comoise Manon Briand. Il lui aura donc fallu attendre 10 ans, depuis la sortie de son dernier opus «
Liverpool
», sorti en 2012. En entrevue avec le journaliste Maxime Demers du Journal de Montréal, Manon Briand nous explique que c’est le cinquième scénario sur lequel elle travaille depuis 10 ans et c’est celui qui aboutit finalement en un tournage.
Le nouveau film de la réalisatrice de « La Turbulences des fluides » raconte l’histoire d’un chef français en mal de renommée qui tente d’aider une enfant à remporter un concours culinaire. Il devra cependant affronter l’hostilité de tout un village à l’égard de sa mère, l’intransigeante douanière locale. Le rôle-titre de cette comédie a été confié à l’acteur français Édouard Baer, bien connu pour son interprétation d’Astérix dans le film « Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté ». Celui qui est à la fois acteur, producteur et animateur en France, sera bien entouré par Julie Le Breton, Sylvain Girard, Normand Chouinard, Michèle Deslauriers et Dominic Paquet : « Je me suis payé la traite. J’ai mis tout le monde que j’aimais », souligne la réalisatrice en entrevue.
On se souviendra qu’en 2003, Manon Briand obtenait 4 nominations au Prix Jutra (désormais les Prix Iris), dont celui du meilleur scénario, pour le chef d’œuvre « La Turbulences des fluides ». Une décennie plus tard, elle remportait le Women in Film and Television Artistic Merit Award au festival de Vancouver, pour son long-métrage « Liverpool ».
Ambiguïté sexuelle
Diplômée de l'Université Concordia en Arts Plastiques, option cinéma, Manon Briand prend le pouls de sa génération de gais, lesbiennes, bisexuels urbains branchés – et mêmes des hétérosexuels – pour qui l’identité sexuelle est une affaire de cœur, dans sa première œuvre « Les Sauf-Conduits » en 1991, un court-métrage mettant en vedette Luc Picard et Patrick Goyette. Avec son premier long-métrage « 2 Secondes », la cinéaste propose un mélodrame habilement forgé, traitant d’une lesbienne, coureuse cycliste finie, qui s’épanouit comme courrier à vélo dans les rues usées de Montréal. Charlotte Laurier, Dino Tavarone, Yves P. Pelletier et Suzanne Clément sont de la distribution de ce film de 1998.
Au début des années 2000, « Heart—The Marilyn Bell Story », une biographie télévisée en anglais au sujet de la nageuse marathonienne de Toronto, mettant en vedette Caroline Dhavernas, a permis à Briand de parfaire ses compétences comme réalisatrice, tout comme de pousser plus loin son intérêt pour les corps féminins, les défis athlétiques et l'ambiguïté sexuelle.
Inutile de vous dire que l’encyclopédie libre Wikipédia classe la Baie-Comoise dans la catégorie « Réalisatrices canadiennes dont l’œuvre est marquée par les thèmes LGBTQ ».